Miséricordieuse Vierge Marie

La Vierge de Miséricorde Simone Martini 1284-1344 Pinacothèque de SienneMarie est toute miséricordieuse. Elle nous aime d’un amour indicible parce que nous avons été rachetés par le sacrifice de son divin fils, parce que nous sommes ses enfants et qu’elle nous a adoptés au pied de la croix, ce qui est symbolisé sur l’envers de notre médaille. Son amour pour les hommes est mêlé de miséricorde, car elle les voit remplis de misères et d’infirmités.

Les saints se plaisent à dire que Dieu s’est réservé la justice et a remis, d’une certaine manière, les fonctions de la miséricorde entre les mains de sa mère. C’est pourquoi nous pouvons tous recourir à elle avec confiance ; elle ne repousse personne, et même les plus grands pécheurs sont assurés de trouver un asile en son cœur maternel.

La toute-puissance d’intercession de Marie et son amour miséricordieux pour les hommes se trouvent exprimés à la fois dans cette belle prière du Memorare : « Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie, qu’on n’a jamais entendu dire qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection, imploré votre assistance et demandé votre intercession, ait été abandonné… »

De ce que l’on vient de dire il faut conclure que nous pouvons obtenir, par l’entremise de Marie, toute grâce, comme nous le rappelle l’avers de notre médaille. Dès que nous la prions, la Vierge s’empresse d’intervenir et le Seigneur accueille favorablement sa demande.

Bien plus, dans sa miséricordieuse bonté, Marie prévient souvent nos supplications et nous obtient, en nous devançant, les grâces qui nous sont utiles. Elle agit de la sorte principalement à l’égard de ses fidèles servantes et serviteurs.

En ce sens, l’on peut dire que bien des grâces nous viennent d’ordinaire par l’intercession de Marie. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

SAINTE LOUISE

Dans le choeur de la Chapelle (140 rue du Bac) sur la gauche se trouve la châsse de sainte Louise de Marillac.

C’est elle qui a créé, en 1633 avec saint Vincent de Paul, la Compagnie des Filles de la Charité dans laquelle, deux siècles plus tard, est entrée Catherine Labouré, celle qui a bénéficié en 1830 des apparitions de la Vierge Marie.

Pourquoi parler de sainte Louise ? Parce qu’à la moitié de ce mois de mars, le 15, c’est sa fête. Nous la lui souhaitons de tout cœur, en ce 354e anniversaire de sa mort.

Et elle, de son côté, à quoi nous engage-t-elle pour le temps qui vient ? «A choisir la vie de Jésus Crucifié pour modèle de notre vie, à ce que sa résurrection nous soit un moyen de gloire en l’Éternité».

Car «nous croyons que Notre Seigneur après sa mort […] est ressuscité vraiment, et afin de nous faire connaître que Dieu ne laisse pas le corps sans récompense, après qu’il l’a servi.»

Pour cela, écrit-elle, «je supplie la Sainte Vierge être votre protectrice, et obtenir de son Fils la générosité dont vous avez besoin». En effet, «la Sainte Église la qualifie Mère de Miséricorde. Elle l’est en conséquence qu’elle est Mère de Grâce.»

«Je vous vois aujourd’hui très pure Vierge, Mère de Grâce, puisque c’est vous qui non seulement avez fourni de matière pour former le Sacré-Corps de votre Fils, car pour lors, vous n’étiez pas encore vraiment Mère. Mais en le produisant au monde, ô vous êtes, et ensemble, Mère de Dieu et Mère d’un homme, lequel en naissant apporte une nouvelle loi au monde, mais la seule loi qui porte Vie Éternelle.»

Aussi sainte Louise nous invite-t-elle à devenir des personnes qui «puissent être instruites et bien préparées pour passer ce saint temps de Carême, à ce que cela serve de disposition pour faire de bonnes Pâques.»

Bon Carême donc et bonne préparation à la sainte fête de Pâques ! ■

Jean-Daniel Planchot, cm

BIENVEILLANTE VIERGE MARIE

Sainte Famille El Greco (1547-1614) huile sur toile - ClevelandComment obtenir le concours des autres, créer autour de soi le climat bienveillant qui fait le bonheur de la vie ? Pourquoi ne pas le demander à Marie ? N’est-elle pas à même de nous montrer les constantes qui permettent à chacun de s’engager dans la coopération et de trouver celle d’autrui ?

Dans cette rencontre, il n’est pas question de renoncer à soi-même en suivant aveuglément les pas d’un autre, mais bien au contraire de marcher chacun son chemin original en sa compagnie, se réalisant un peu plus à chaque pas de la rencontre.

Par expérience de la bienveillance, Marie nous éveille à la réalité d’autrui. C’est cet éveil qui peut motiver la structuration de l’amour par la responsabilité et son aboutissement dans le pardon. Elle nous rappelle que chaque homme, pour avoir droit à la bienveillance, à la pitié et à l’aide d’un autre, n’a besoin que de ce titre : qu’il est homme.

Avons-nous appris à bien communiquer, à établir un lien authentique avec autrui ? À une époque où la communication et ses médias sont devenus incontournables, que savons-nous de l’écoute ? Communiquer ne peut se faire que s’il y a écoute active : être écouté et savoir écouter pleinement, tel est ce vers quoi il faut tendre et Marie nous y invite, à la suite de son fils Jésus.

Attitudes bienveillantes, attention à l’autrui, accueil sans jugement, recherche d’une altérité sincère, voilà qui permet de tisser un lien de confiance indispensable et convie chacun à être véritablement soi. Cette confiance se construit sur la base de l’empathie qui permet, au-delà de ce qui se dit par les mots, de saisir la réalité d’autrui et de s’adresser au meilleur de ce qu’il est. Tel est l’exemple à suivre de la bienveillante Vierge Marie. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

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