Comme Jean-Baptiste, annoncer l’Evangile avec humilité

07-02-2014 source : Radio Vatican

Leonard_de_Vinci_Saint_Jean__Baptiste_LouvresCe vendredi matin, le Pape a présidé la messe dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. Dans son homélie inspirée par l’Évangile de Marc (6, 14-29) et le martyre de Jean-Baptiste, le Pape a souligné que, comme lui, le vrai disciple du Christ suit la voie de l’humilité sans s’approprier la prophétie.

Dans l’Évangile de ce vendredi, Hérode fait tuer Jean pour satisfaire sa femme Hérodiade et le caprice de sa fille. Jean-Baptiste a eu finalement un temps de vie très court, « très bref pour annoncer la Parole de Dieu ». C’était un homme « que Dieu avait envoyé pour préparer la venue de son Fils », avant que sa vie ne tourne court lors d’un banquet du roi Hérode.

« Quand il y a une cour, tout est possible : la corruption, les vices, les crimes », les cours favorisent ce type de choses. Mais qu’est-ce qu’a fait Jean Baptiste. « Avant tout, annoncer le Seigneur. Annoncer que le Sauveur n’était pas loin, que le Règne de Dieu était proche. Et il l’avait fait avec force. Et il baptisait. Il exhortait tout le monde à se convertir. C’était un homme fort. »

Jean-Baptiste, un homme de vérité

Ainsi, la première chose qu’a faite Jean-Baptiste, c’est d’annoncer Jésus, mais sans pour autant « s’emparer de Son autorité morale ». En effet il lui a été donné la possibilité de dire : « je suis le Messie », parce qu’il « avait une grande autorité morale ». Les gens allaient le trouver en lui demandant s’il était le Messie. Mais en ce moment « de tentation et de vanité » possible, Jean-Baptiste aurait pu prendre la pose avec « une fausse humilité », l’Évangile nous dit qu’il conseillait à tous de se convertir. « C’était un homme droit ». « Non, je ne suis pas le Messie ! Après moi vient une personne qui est plus forte que moi, et dont je ne suis pas digne de défaire les lacets de ses scandales ». Jean-Baptiste est clair et il « n’a pas volé le titre. Il ne s’est pas approprié le métier ». C’est donc la deuxième chose que fait Jean-Baptiste : être un homme de vérité.

Troisième caractéristique : Jean-Baptiste « imite Dieu », et même Hérode, qui l’avait tué, « croyait que le Christ était Jean-Baptiste ». Il « imitait Dieu , surtout lorsqu’il s’abaissait et ce jusqu’à la mort » ; une mort du même type que celle du Christ « honteuse, comme un brigand, un voleur, comme un criminel, sur la croix ».

Jean-Baptiste, l’icône d’un disciple

Les morts humiliantes. « Jean-Baptiste aussi a eu son « jardin des oliviers », son angoisse en prison quand il croyait s’être trompé et qu’il envoie ses disciples demander à Jésus :“mais dis-moi, c’est Toi ou il y a quelqu’un d’autre ?” ». Le Pape parle « d’ombre dans l’âme, cette obscurité qui purifie comme Jésus dans le Jardin des oliviers ». Et Jésus a répondu à Jean-Baptiste, comme le Père a répondu à Jésus, « en le réconfortant ».

Le Pape a fait alors un aparté : « Je pense en ce moment à l’obscurité de l’âme de la bienheureuse Thérèse de Calcutta, la femme que le monde entier a loué, Prix Nobel ! Mais elle savait qu’à un moment de sa vie, un long moment, il n’y avait qu’obscurité en elle ».

Alors qu’il annonce le Christ, Jean-Baptiste ne s’est pas approprié la prophétie, il est « l’icône d’un disciple ». Mais« d’où venait ce comportement de disciple ? D’une rencontre ». L’Évangile parle de la rencontre de Marie et d’Elizabeth, quand Jean-Baptiste dansait de joie dans le ventre de cette dernière. « Peut-être qu’il y eu plus d’une rencontre et que celles-ci remplissaient le cœur de Jean-Baptiste de tant de joie, qu’elle l’a transformé en disciple ».  Jean-Baptiste est « l’homme qui annonce Jésus Christ, qui ne prend pas sa place et qui suit la route de Jésus ».

Retrouver le moment de sa rencontre personnelle avec Jésus

« Cela nous ferait du bien aujourd’hui de nous demander si nous aussi nous annonçons Jésus (…) si nous profitons de notre position de chrétiens comme si cela était un privilège ? » Jean-Baptiste ne fait pas sienne la prophétie. « Suit-on nous aussi, poursuit le Pape, la route de Jésus ?» La route de « l’humiliation, de l’humilité de la soumission pour le service.» Et si nous n’y sommes pas, le Pape demande aux fidèles de se rappeler de leur rencontre avec le Christ, « cette rencontre qui m’a rempli de joie. nous en avons tous une !», s’est exclamé le Pape et il faut y retourner pour nous retrouver avec le Seigneur et « aller de l’avant sur cette route si belle ».

Le don de la fraternité

La Visitation - Vitrail -Église Notre-Dame de l’Arche d’Alliance - ParisA tous les Associés de la Médaille Miraculeuse, nous souhaitons une bonne année, une Année de Paix où chacune et chacun puisse s’impliquer pour le bonheur de tous.

Car notre monde a besoin de paix, pas de n’importe laquelle, mais de la paix qui vient de Dieu. Pour cela, nous nous tournons vers le Prince de la Paix qu’est Jésus Christ et nous demandons à sa Sainte Mère Marie d’intercéder près de lui pour que règne cette paix dans notre humanité.

Aidez-nous, Marie, à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, priez pour nous !

Jean-Daniel Planchot,
Aumônier et directeur national de l’Association de la Médaille Miraculeuse

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Nous débutons l’année nouvelle en célébrant la fête de Marie, Mère de Dieu.

N’y a-t-il pas un lien entre la maternité divine de Marie et la Paix, que nous célébrons le jour même de sa fête, un lien qui n’est nullement accidentel, mais qui tire sa réalité et son fruit de tout le patrimoine de l’Église du Christ ?

La Vierge Marie offre au monde le Messie qui est la bénédiction de Dieu pour chaque homme et pour le monde entier. C’est sur cette bénédiction que se fondent les voeux que nous échangeons : des voeux de bien, parce qu’en Christ Dieu nous a comblés de tous les biens ; des voeux de paix, car «c’est lui qui est notre paix» (Ephésiens 2, 14). C’est dans ce contexte liturgique que s’inscrit la 47ème Journée mondiale pour la Paix qui a pour thème cette année «Fraternité, fondement et chemin de la paix» et qui a lieu le 1er janvier 2014.

La fraternité est un don que chaque homme ou chaque femme reçoit en tant qu’être humain, fils ou fille d’un même Père. Elle est fondement et chemin vers la paix.

La fraternité encourage à être solidaires, à prendre soin de chaque personne – en particulier du plus petit et sans défense – à l’aimer comme soi-même, avec le coeur même de Jésus Christ. La fraternité doit marquer de son empreinte tous les aspects de la vie.

A l’appel du pape François, proposons à tous le chemin de la fraternité, pour donner au monde un visage plus humain.

Et surtout à propos de la Paix, dont la Vierge est porteuse, rappelons-nous la plus belle des hymnes de la liturgie mariale, le Magnificat où la voix vibrante et fière de Marie s’élève pour donner force et courage aux promoteurs de la Paix : «Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au coeur superbe ; il a renversé les puissants de leurs trônes et élevé les humbles» (Luc 1, 51-52).

Que Marie, Reine de la Paix, nous aide tous à édifier ensemble ce bien fondamental de la coexistence humaine. Ainsi le monde pourra-t-il progresser sur la voie de la justice et de la solidarité fraternelle. ■

Notre centième Lettre aux Associés

Notre Dame de la Médaille MiraculeuseNous sommes arrivés au numéro cent de notre Lettre aux associés de la Médaille Miraculeuse. Que ce soit pour nous l’occasion de remercier notre Sainte Mère de nous avoir accompagnés jusqu’ici. Que ce soit aussi le moment favorable pour lui présenter nos intentions d’une façon plus intense !

Car nous avons la profonde conviction qu’elle prend soin de nous quand nous avons recours à elle. Ne nous l’a-t-elle pas communiqué par l’intermédiaire de sainte Catherine Labouré ? C’est même inscrit sur la Médaille :

Priez pour nous qui avons recours à vous.

Beaucoup parmi nous – pour ne pas dire tous – ont besoin de la chaleur divine exprimée par les rayons émanant des mains de Marie. C’est la grâce de Dieu que transmet notre Sainte Mère, dans la mesure où nous la désirons de tout cœur. Et qui ne désire pas ? Notre rôle d’associés de la Médaille Miraculeuse nous incite à préparer ce désir chez autrui pour son bonheur, autant que pour nous-mêmes, surtout pour les petits physiquement et moralement, c’est-à-dire ceux qui en ont le plus besoin.

Voilà tout le sens de la prière qui n’est jamais seulement individuelle, mais pour nous et notre prochain, comme nous y invite de façon pressante le grand commandement exprimé juste après celui qui concerne Dieu :

Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

Et là encore quel bel exemple nous montre la Sainte Mère de Dieu, par sa présence attentive, toujours aussi réelle que dans l’Évangile !

Oui, à nous de faire de même pour la joie de nos cœurs !  ■

P. J.-Daniel Planchot, cm

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