Cette année du 30 mars au 8 avril (du 17 jusqu’au 25 mars normalement, en raison de la semaine Sainte et de Pâques).
( La parole de Dieu en Saint Luc 1, 26-38)
La fête de l’Annonciation est célébrée 9 mois avant la Nativité
Ô Vierge immaculée et toute sainte, ô la créature la plus humble et la plus sublime devant Dieu, vous étiez si petite à vos propres yeux et en même temps si grande aux yeux de votre Seigneur, qu’Il vous exalta jusqu’à faire de vous sa mère et vous établir Reine du Ciel et de la terre. Je remercie Dieu de vous avoir tant exaltée, et je me réjouis avec vous de vous voir si unie à ce grand Dieu qu’il n’est pas possible à une créature de l’être davantage.
Mais en vous voyant si humble avec tant de perfections, j’ai honte de paraître devant vous, moi si orgueilleux avec tant de péchés. J’ose cependant tout misérable que je suis, vous adresser la salutation angélique. Je vous salue Marie pleine de grâce. Vous êtes pleine de grâce, obtenez-en pour moi une partie…
Priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l’heure de notre mort ; priez toujours, priez maintenant que nous sommes exposés pendant notre vie à tant de tentations et de dangers de perdre Dieu, mais priez surtout à l’heure de notre mort quand nous serons sur le point de quitter ce monde et de comparaître devant le tribunal de Dieu. – Amen !
(St Alphonse de Liguori)
Donnez ici votre intention particulière à Jésus par Marie.
Pour nous, la Vierge Marie tient une place particulière. Elle est celle qui, de façon unique, a attendu la réalisation des promesses de Dieu, en accueillant dans la foi et dans la chair Jésus, le Fils de Dieu. Réfléchissons à cette foi de Marie en partant du récit de l’Annonciation.
«Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi» (Luc 1, 28). Voilà les paroles par lesquelles l’archange Gabriel s’adresse à Marie. Cette salutation est une invitation à une joie profonde, il annonce la fin de la tristesse face à la limite de la vie, à la souffrance, à la mort, à la méchanceté, aux ténèbres du mal qui semblent obscurcir la lumière de la bonté divine. C’est un salut qui marque le début de l’Évangile, de la Bonne Nouvelle.
Mais pourquoi Marie est-elle invitée à se réjouir ainsi ? La réponse se trouve dans la deuxième partie de la salutation : «Le Seigneur est avec toi». Dans le dialogue entre l’ange et Marie se réalise une promesse : Marie est vraiment la Fille de Sion en personne ; en elle s’accomplit l’attente de la venue définitive de Dieu, en elle habite le Dieu vivant.
Marie est appelée «pleine de grâce». La joie provient de la grâce, de la communion avec Dieu, du fait d’avoir une relation si vitale avec lui, du fait d’être demeure de l’Esprit Saint, toute formée par l’action de Dieu. Elle est celle qui de manière unique a ouvert toute grande la porte à son Créateur, elle s’est placée entre ses mains, sans limite.
Marie vit complètement dans la relation avec le Seigneur ; elle est dans une attitude d’écoute, attentive à saisir les signes de Dieu sur le chemin de son peuple ; elle est insérée dans une histoire de foi et d’espérance dans les promesses de Dieu, qui constitue le tissu de son existence. Et elle répond librement à la parole reçue. Marie s’en remet avec une totale confiance à cette parole que lui a annoncée le messager de Dieu. Elle devient ainsi «modèle et mère de tous les croyants». (Benoît XVI) ■