Le Très Précieux Sang du Christ

crucifixion Hendrick ter Brugghen XVIIe siècle
crucifixion Hendrick ter Brugghen XVIIe siècle

Le regard fixé sur le Cœur et la Croix du Seigneur, tels qu’ils se présentent sur notre médaille, faisons nôtres les paroles du pape Benoît XVI, lors de l’Angélus du premier dimanche de juillet 2009.

Par le passé, le premier dimanche de juillet se caractérisait par une dévotion au Très Précieux Sang du Christ.

Lors de la Dernière Cène, offrant le calice aux disciples, il dit: « Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés » (Mt 26, 28). Et effectivement, à partir de la flagellation, jusqu’au côté transpercé après la mort en croix, le Christ a versé tout son sang, en tant que véritable Agneau immolé pour la rédemption universelle.

Au cri pour le sang versé, qui s’élève de tant de parties de la terre, Dieu répond par le sang de son Fils, qui a donné sa vie pour nous. Le Christ n’a pas répondu au mal par le mal, mais par le bien, par son amour infini. Le sang du Christ est le gage de l’amour fidèle de Dieu pour l’humanité. Le regard fixé sur les plaies du crucifié, tout homme, même dans des conditions de misère morale extrême, peut dire: Dieu ne m’a pas abandonné, il m’aime, il a donné sa vie pour moi; et retrouver ainsi l’espérance.

Que la Vierge Marie, qui recueillit sous la croix, avec l’apôtre Jean, le testament du sang de Jésus, nous aide à redécouvrir la richesse inestimable de cette grâce, et à en ressentir une gratitude intime et éternelle.  A l’exemple de la Vierge Marie, je vous encourage à être des témoins de la vérité de Dieu en suivant son chemin qui conduit à la vraie vie. Acceptez pour cela de vous laisser guider par la force de l’Esprit Saint! En ce début de la période estivale, sachez prendre du temps pour Dieu afin d’être des porteurs de la Bonne Nouvelle! Que Dieu vous bénisse, ainsi que vos familles et vos amis!

Je souhaite à tous un bon dimanche.

© Copyright 2009 – Libreria Editrice Vaticana

LITANIES DU PRÉCIEUX SANG

Hymne ADORO TE DEVOTE

Nativité de saint Jean-Baptiste

Jésus baptisé par saint Jean-Baptiste
Jésus baptisé par saint Jean-Baptiste

Lors de la prière de l’angélus, place Saint-Pierre à Rome, Benoît XVI ce 24 juin 2012,  fête de la nativité de saint Jean-Baptiste, a présenté le Précurseur de Jésus.

A part la Vierge Marie, le Baptiste est le seul saint dont la liturgie célèbre la naissance, et elle le fait parce que celle-ci est étroitement liée au mystère de l’incarnation du Fils de Dieu. Depuis le sein maternel, en effet, Jean est le précurseur de Jésus : sa conception prodigieuse est annoncée par l’ange à Marie, comme le signe que « rien n’est impossible à Dieu » (Lc 1, 37), six mois avant le grand prodige qui nous donne le salut, l’union de Dieu avec l’homme par l’action du Saint-Esprit.

Saint Jean-Baptiste, le plus grand des enfants des hommes, a su reconnaître le Seigneur. Après avoir baptisé Jésus dans les eaux du Jourdain et l’avoir désigné comme le Messie, il s’est effacé humblement devant lui. Son exemple nous invite à nous convertir, à témoigner du Christ et à l’annoncer à temps et à contre temps, en étant comme lui la voix qui crie dans le désert, et cela jusqu’au don de notre vie.

La Vierge Marie a aidé sa parente âgée, Élisabeth, à porter à son terme sa grossesse de Jean. Qu’elle nous aide tous à suivre Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, que le Baptiste a annoncé avec grande humilité et ardeur prophétique. Avec la Vierge Marie sachons rendre grâce à Dieu pour tous ses bienfaits ! Bon dimanche !

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LA CHARITÉ DE MARIE

Les noces de Cana - Giotto 1266-1337 fresque chapelle Scrovegni Padoue
Les noces de Cana – Giotto 1266-1337 fresque chapelle Scrovegni Padoue

Marie est une femme qui aime. Dans l’exquise délicatesse de sa charité, elle sent profondément les nécessités d’autrui. Dès qu’elle les connaît, elle agit avec spontanéité et décision pour porter secours.

Nous le percevons d’abord à travers ses gestes silencieux, auxquels se réfèrent les récits des Évangiles de l’enfance.

Le premier acte de la Vierge, devenue Mère de Dieu en prononçant son « fiat », a été précisément un acte de charité envers le prochain.

L’Ange Gabriel lui révèle que sa cousine est sur le point d’être mère, et sans hésiter, elle se met en route pour s’engager dans un service de charité auprès d’Élisabeth où elle demeure environ trois mois, jusqu’à la fin de sa grossesse.

À la naissance de Jésus, même état de choses : Marie contemple son Fils, mais cela ne l’empêche pas de l’offrir à l’adoration des bergers et des mages.

Quand, après trois jours d’anxieuses recherches, elle retrouve Jésus au temple, la Vierge, qui a tant souffert de sa disparition imprévue, cache sa douleur sous celle de Joseph : « Voici que ton père et moi, tout affligés, nous te cherchions » (Luc 2, 48).

Aux noces de Cana, elle seule s’aperçoit de l’embarras des époux du fait que le vin vient à manquer (Jean 2, 1-11).

« Nous voyons, dit Benoît XVI, l’humilité aimante avec laquelle elle accepte d’être délaissée durant la période de la vie publique de Jésus, sachant que son Fils doit fonder une nouvelle famille et que l’heure de sa Mère arrivera seulement au moment de la croix, qui sera l’heure véritable de Jésus. Alors, quand les disciples auront fui, elle demeurera sous la croix (Jean 19, 25-27); plus tard, à l’heure de la Pentecôte, ce seront les disciples qui se rassembleront autour d’elle dans l’attente de l’Esprit Saint (Actes 1, 14). » (« Deus caritas est », 41).

Marie nous enseigne que, lorsque l’amour pour Dieu est vraiment total, il s’épanouit tout naturellement en un amour généreux pour le prochain. Elle est ainsi, « par-dessus tout, témoin actif de l’amour qui édifie le Christ dans les coeurs» (Paul VI, Marialis cultus, 37). ■

Jean-Daniel Planchot

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