21 Jésus-Christ a souffert sous Ponce-Pilate, a été crucifié – Lhomond

VINGT-UNIÈME LECTURE :
Jésus-Christ a souffert sous Ponce-Pilate, a été crucifié.

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Pilatus tradidit Jesum flagellis caesum, ut crucifigeretur.

Pilate, ayant fait fouetter Jésus, le livra pour être crucifié. Marc 15.

A quel prix m’avez-vous racheté, ô mon Sauveur ! Que mon salut vous a coûté cher ! Je vous vois chargé d’opprobres, couvert de plaies et de sang, couronné d’épines, expirant dans les douleurs les plus cruelles. N’était-ce pas assez de vous être fait homme pour nous ? Fallait-il supporter tant d’outrages, et souffrir tant de tourments ?

Vous avez voulu nous apprendre ce que c’est que le péché, et nous faire juger de la grandeur du mal, par la force du remède qui nous est appliqué. Comment puis-je le commettre avec tant de facilité ? Je suis donc bien aveugle et bien insensé quand je m’y abandonne. Quoi ! le péché vous a donné la mort, et j’ose le commettre !

Ah ! Seigneur, cette pensée ne s’effacera plus de mon esprit. Dans toutes mes tentations, je regarderai la croix où vous avez été attaché pour l’expier. Je tracerai sur mon cœur ce signe sacré, pour me fortifier contre les assauts que me livrent mes passions.

Par l’excès de vos souffrances, vous avez voulu encore, ô mon Dieu ! me faire connaître l’excès de votre amour : cet amour va jusqu’à naître pour nous dans une étable, jusqu’à vivre pour nous dans la pauvreté, jusqu’à mourir pour nous sur une croix.

Que pouviez-vous faire de plus pour nous témoigner votre amour ? Pourrai-je être insensible à une bonté si touchante ? Hélas ! Seigneur, quoi que je fasse, mon amour pour vous sera toujours infiniment au-dessous de celui que vous m’avez témoigné. Quand je sacrifierais ma vie pour vous, je n’en ferais pas encore assez ; mais vous ne me demandez pas ce sacrifice.

Tout ce que vous exigez, c’est que je vive pour vous, parce que vous êtes mort pour moi. Serai-je assez ingrat pour vous refuser cette faible marque de ma reconnaissance ? Non, mon Dieu, ma vie vous appartient ; je la consacre à vous aimer et à vous servir.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

Sauf la prière se trouvant ci-dessus, la page 2 donne l’ensemble de la lecture 21  :

20 Vertus de Notre-Seigneur – Lhomond

20 Vertus de Notre-Seigneur – Lhomond

VINGTIÈME LECTURE : Vertus de Notre-Seigneur

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Quis ex vobis arguet me de peccato ?

Qui de vous peut me convaincre d’aucun péché ? Jean 8.

Vous êtes, ô mon Sauveur ! le modèle de toute sainteté ; vous nous avez donné l’exemple de toutes les vertus, et pour être parfait, il ne faut que vous étudier et vous imiter. Toute votre vie a été une instruction continuelle pour le règlement de nos mœurs ; et l’on ne pèche qu’autant que l’on s’éloigne de votre conduite et de vos exemples.

Étant riche, vous vous êtes rendu pauvre, pour nous inspirer le mépris des richesses de la terre ; étant dans la gloire de votre Père, vous vous êtes humilié pour guérit notre orgueil ; étant souverainement heureux, vous vous êtes assujetti aux souffrances, pour nous détacher des plaisirs de la terre.

Vous avez voulu, ô mon Dieu ! que nous fussions vos imitateurs, vous l’avez dit vous-même : « Je vous ai donné l’exemple, afin que, pensant à ce que j’ai fait, vous le fassiez vous-mêmes. » Vous ne destinez une place dans votre royaume céleste qu’à ceux qui auront été semblables à vous sur la terre. Nous devons donc, à votre exemple, mépriser la gloire du monde, les richesses et les plaisirs du monde.

Mettez-nous, Seigneur, par votre grâce, dans les mêmes dispositions et les mêmes sentiments où vous avez été. Faites que nous jugions des choses comme vous en avez jugé ; que nous n’aimions, que nous n’estimions, et que nous ne désirions que ce que vous avez aimé, estimé et désiré vous-même, et qu’en faisant profession d’être vos disciples, nous la soyons en effet, par l’imitation de vos vertus.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

19 Doctrine de Jésus-Christ – Lhomond

DIX-NEUVIÈME LECTURE. Doctrine de Jésus-Christ.

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Stupebant in doctrina ejus… omnes mirabantur in verbis gratiae, quae procedebant in ore ipsius.

Sa doctrine les remplissait d’étonnement, et ils admiraient les paroles pleines de grâce qui sortaient de sa bouche. Luc 4.

Qu’elle est admirable, ô mon Dieu, la loi sainte que vous avez enseignée aux hommes ! que les dogmes en sont sublimes ! que la morale en est pure et élevée au-dessus des sens ! Non, ce n’est point la doctrine de l’homme, elle ne peut venir que de vous, ô mon Dieu ! plus on l’approfondit, plus on y découvre de raison, d’équité et de sagesse.

Elle remédie à tous nos maux, elle guérit toutes nos misères, elle nous apprend en quoi consiste notre bonheur, et elle nous montre la route qui y conduit.

Qu’on est heureux, ô mon Dieu ! quand on y conforme sa conduite ! toutes les passions sont réprimées, toutes les vertus sont pratiquées ; une paix délicieuse règne dans le cœur d’un véritable chrétien ; l’espérance d’une vie éternelle le remplit d’une joie vive et pure ; les plaisirs qu’il goûte ne laissent point de remords après eux ; les maux qu’il éprouve cessent d’être des maux, parce que l’onction de votre grâce en adoucit l’amertume, en affaiblit le sentiment.

Il n’en est pas ainsi, ô mon Dieu ! il n’en est pas ainsi de la doctrine des méchants : ce sont des maîtres d’erreur et de mensonge ; ils ne parlent que le langage du vice et des passions ; leurs maximes n’enfantent que le trouble et le désordre ; mais votre parole est la vérité même ; elle répand la lumière dans l’esprit et la consolation dans le cœur.

La doctrine des impies passera avec eux, mais votre loi durera éternellement. Faites, ô mon Dieu ! que je la médite sans cesse, que je la goûte, et surtout que je la pratique avec fidélité.

Charles François LHOMOND – DOCTRINE CHRÉTIENNE EXPLIQUÉE (1783)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

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