«Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et toute paix en votre foi, pour que vous soyez riches d’espérance par la puissance de l’Esprit Saint» (Romains 15, 13).
Parmi les grands patients de l’Ancien Testament affermis dans l’espérance, c’est à la Vierge Marie que revient le premier rang. À mesure que se fait proche la naissance de son enfant, le désir qui la porte vers le Sauveur du monde va croissant.
Nous pouvons emprunter ses paroles et son cœur pour glorifier le Dieu qui fait de grandes choses. Dans le Magnificat, nous trouvons une expression révélatrice de l’attitude intérieure de Marie : « Mon âme glorifie le Seigneur, car il a regardé la bassesse de sa servante » (Luc 1, 46-48). Ces mots expriment le mouvement constant de son cœur qui se lance en Dieu avec l’espérance la plus entière en son secours.
La mission reçue du Très-Haut lui sert de point d’appui et Dieu qui « renvoie les riches les mains vides et comble de biens les affamés » (Luc 1, 53), exauce son espérance en se donnant à elle dans toute sa plénitude.
L’espérance de Marie a été absolue. Ainsi, lorsque Joseph « veut la renvoyer secrètement » (Matthieu 1, 19), elle se tait parce qu’elle est pleine d’espérance en Dieu et en son secours. Nous espérons en Dieu, nous aussi, mais notre espérance n’est pas absolue comme celle de Marie : « En toi, Seigneur, j’ai espéré et je ne serai jamais confondu. » Dieu ne trompe jamais notre espérance, et de même qu’il envoie un Ange pour révéler à Joseph le mystère de la maternité de Marie, ainsi trouve-t-il toujours moyen d’aider et de soutenir quelqu’un qui s’est confié en Lui.
Ô Mère, rappelez-vous ce que Jésus a fait et souffert : sa naissance dans l’étable, son voyage en Égypte, son sang répandu, sa pauvreté, ses sueurs, ses tristesses, la mort par amour pour nous, et vous qui avez, après son Ascension, attendu son Esprit au Cénacle, par amour pour Jésus, venez à notre secours. ■
Samedi prochain, 11 février, nous célèbrerons la fête de Notre-Dame de Lourdes et la Journée mondiale des malades. Jésus, face à sa propre souffrance et à celle des hommes, se plonge dans la prière. Faisons nous aussi comme les personnes à l’époque de Jésus : présentons-lui spirituellement tous les malades, pensons qu’il veut et peut les guérir.
Paroles de Benoît XVI lors de l’angélus, ce dimanche 5 février 2012, de la fenêtre de son bureau, place Saint-Pierre, à Rome.
La Vierge Marie est apparue 18 fois, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, à Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle lui propose de devenir sa messagère et de travailler à la conversion des pécheurs. Elle lui demande d’établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirme le dogme proclamé peu avant en 1854 par le Pape Pie IX : « Je suis l’Immaculée Conception » – annoncée en quelque sorte par les apparitions de la rue du Bac.
Bernadette sera une humble servante, s’effaçant quand l’Église acceptera le message de la Vierge Marie. De nos jours, plusieurs millions de visiteurs, de pèlerins et de malades viennent chaque année, du monde entier, prier Notre-Dame à Lourdes, pour obtenir la grâce de la conversion et le soulagement de leurs épreuves.
En tant qu’associés de la Médaille Miraculeuse, nous pouvons faire une neuvaine (9 jours) pour nous préparer spirituellement, connaissant le lien entre Lourdes et la rue du Bac.
EN DIRECT – WEBCAM DE LA GROTTE
Pratique de la neuvaine
Chaque jour, une dizaine de chapelet et trois fois l’invocation:
– Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous, sainte Bernadette, priez pour nous
Ensuite, la prière ci-dessous.
1. Prière à Notre Dame
« O Marie, Notre-Dame de Lourdes,
que ta beauté et ton sourire réchauffent nos cœurs !
Que ton appel à la pénitence nous trouve disponibles et généreux !
Que nos communautés s’appuient sur la foi de Pierre et s’engagent à la suite du Christ !
Que ton Immaculée Conception nous fasse espérer en l’innocence retrouvée
et désirer la sainteté !
Que la lumière de Pâques ravive en nous la flamme de la charité !
Marie, Reine de la paix :
regarde les peuples victimes de la guerre !
Marie, « salus infirmorum » :
accorde aux malades la force et l’espérance !
Marie, toi qui as connu la pauvreté :
viens en aide, par nos mains, aux plus déshérités !
Marie, Mère de l’Église :
comme toi, que chacun dise « oui » aux appels de Dieu !
Marie, Mère de Dieu :
fais-nous chanter Magnificat
puisque le Royaume de Dieu nous est ouvert ! »
2. dizaine de chapelet
3. prière de conclusion
« Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous ! »
« Sainte Bernadette, priez pour nous !
« Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ! »
On peut aussi prendre la prière proche de Mgr Jacques Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes
Prière à Notre Dame de Lourdes
« O Marie, Notre-Dame de Lourdes,
prépare-nous à te fêter au jour anniversaire de ta première apparition !
Que ta beauté et ton sourire réchauffent nos cœurs !
Que ton appel à la pénitence nous trouve disponibles et généreux !
Que nos communautés marchent résolument à la suite du Christ
et s’appuient sans hésiter sur la foi de Pierre !
Que la révélation de ton nom, «l’Immaculée Conception»,
nous fasse espérer en l’innocence retrouvée et désirer la sainteté !
Que la lumière de Pâques qui brillera au terme du Carême à venir
ravive en nous la flamme de la charité !
Marie, Reine de la paix,
regarde les peuples victimes de la guerre !
Ô Marie, salus infirmorum,
accorde aux malades la force et l’espérance !
Ô Marie, toi qui as connu la pauvreté,
viens en aide, par nos mains, aux plus déshérités !
Ô Marie, Mère de l’Église,
nous te prions pour que, comme toi,
chacun dise «oui» aux appels de Dieu !
Ô Marie, Mère de Dieu,
fais-nous chanter Magnificat
puisque le Royaume de Dieu nous est ouvert ! »
«Notre Père», puis 10 «Je vous salue Marie» et «Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen»
Finir par les invocations ci-dessous :
«Notre-Dame de Lourdes, priez pour nous !»
«Sainte Bernadette, priez pour nous !»
«Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous !»
La première béatitude, rapportée dans l’Évangile et proclamée par Élisabeth, est celle de la foi :
«Bienheureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur !» (Luc 1,45).
«Oui, dit saint Augustin, Marie, en donnant son adhésion à la parole de l’Ange, a ouvert par sa foi le paradis aux hommes.»
Elle a vu son Fils dans l’étable de Bethléem,
et elle crut qu’il était le Créateur du monde.
Elle l’a vu fuir devant Hérode,
et elle crut qu’il était le Roi des rois.
Elle le vit naître,
et elle crut qu’il était éternel.
Elle le vit pauvre, manquant du nécessaire,
et elle le crut souverain Maître de toutes choses.
Elle le vit couché sur la paille,
et elle crut qu’il était le Tout-Puissant.
Elle observa qu’il ne parlait pas,
et elle crut qu’il était la Sagesse infinie.
Elle l’entendit gémir,
et elle crut qu’il était la joie du paradis.
Elle le vit enfin mourir crucifié, rassasié d’opprobres,
et tandis qu’autour d’elle, la foi vacillait dans tous les cœurs,
elle persévéra dans la ferme croyance qu’il était Dieu.
«Près de la croix de Jésus, sa Mère se tenait debout» (Jean 19,25).
«Marie était debout, dit saint Antonin, élevée et soutenue par sa foi en la divinité du Christ, et attendant sans crainte sa prochaine résurrection.»
Ce fut alors, s’écrie Albert le Grand, que «la foi de Marie s’éleva au degré le plus sublime. Les disciples sombrèrent dans le doute, seule la sainte Vierge demeura ferme dans la foi».
Par sa foi Marie mérite d’être la lumière, «le flambeau des chrétiens» (saint Méthode).
Mais comment imiter le parfait modèle de notre foi, la bienheureuse Vierge Marie ? La foi est un don de Dieu et une vertu à mettre en pratique. Elle doit nous servir de règle, et pour croire et pour agir.
C’est dans ce sens qu’écrit saint Jacques : «La foi sans les œuvres est morte» (2,26).
Et saint Augustin insiste : «Vous dites : Je crois, credo, eh bien ! Faites ce que vous dites, et alors vous avez la foi.» ■