C’EST LE MOIS DE MARIE

Sculpture bois polychrome Yves Le Pape | DR

Dans le village de mon enfance, on chantait :

Cest le MOIS DE MARIE, c’est le mois le plus beau ;
à la Vierge chérie, disons un chant nouveau.

Il s’agit du joli mois de mai où la nature s’épanouit, verdoyante et toujours fleurie.

Ornons le sanctuaire de nos plus belles fleurs ;
offrons à notre Mère et nos chants et nos cœurs.

Pensons à ces statues ou à ces tableaux de Marie, environnés de fleurs dont nous désirons sentir le parfum.

Au vallon solitaire, le lis, par sa blancheur,
de cette Vierge Mère nous redit la candeur.

Cette approche poétiquement naïve n’est pas forcément en contradiction avec l’air de notre temps.

De la saison nouvelle, on vante les attraits :
Marie est bien plus belle, plus brillants sont ses traits.

Et nous pouvons rappeler, je crois, combien le monde de Dieu fait appel à nos sens.

Marie s’adresse aux humbles, à Catherine Labouré, à Bernadette Soubirous, aux enfants de La Salette, de Pontmain, de Fatima…

L’aimable violette, cherchant l’obscurité,
de la Vierge reflète la douce humilité.

Sa douce voix se fait entendre, comme une main qui caresse, qui protège et qui soulage.

Vierge, que ta main sème et fasse croître en nous
les vertus dont l’emblème à tes yeux est si doux.

Tout l’Amour est concentré au bout des doigts, comme l’évoquent les rayons de grâces sur la médaille miraculeuse : Amour à bout de sens, dans l’accompagnement du seuil de la vie jusqu’au seuil de la mort, dans la délicatesse du geste le plus simple, soutenu par la force du regard maternel qui pénètre, qui émeut et qui transporte.

La rose épanouie aux premiers feux du jour
nous rappelle, ô Marie, ton maternel amour.

Cette expérience, il faut la vivre et en témoigner encore et encore, comme le fait l’Église, et jusqu’à la fin des temps.

Fais que dans la Patrie nous chantions à jamais,
Sainte Vierge Marie, ta gloire et tes bienfaits.

Cette expérience fait partie de notre quête du sens, spirituel celui-là, dont nous sommes tous mendiants, tout autant du côté du cœur que du côté de l’intelligence. ■

Jean-Daniel Planchot

La Médaille Miraculeuse et le Credo VIII

Bienvenue à ceux qui viennent du site de la Chapelle.

envers de la médaille miraculeuse

Les deux cœurs aimants :
signes de la communion des saints

Introduction

Quand nous regardons la médaille, nous voyons d’abord la souffrance qui s’exprime des deux cœurs, que ce soit la couronne d’épines pour le cœur du Christ ou le glaive pour le cœur de Marie. Mais au-dessus des deux cœurs se trouvent deux flammes, analogues à celles de la Pentecôte, exprimant l’Esprit d’amour et nous invitant à entrer dans sa mouvance, dans sa communion, telle qu’elle existe en Dieu Trinité. C’est ce qui nous amène à la communion des saints.

Il y a un rapport direct entre la sainteté de l’Église, lieu où le Verbe ressuscité anime la parole, et la catholicité de l’Église qui pose le même dialogue entre les croyants. Elle est sainte car catholique, elle est catholique parce qu’elle est sainte. Voilà l’Église en qui nous croyons. Il est donc logique que le credo expose ensuite la communion des saints.

La communion des saints est un dogme de foi, un des articles du symbole des Apôtres constamment reconnu par la tradition et fondé sur l’Écriture Sainte. «Nous sommes tous, dit saint Paul, un seul corps et membres l’un de l’autre (Romains 12, 5)… Qu’il n’y ait donc pas de division dans ce corps, mais que les membres aient soin l’un de l’autre» (1 Corinthiens 12, 25). « Croissons tous dans la vérité et dans la charité en Jésus Christ qui est notre chef » (Ephésiens 4, 15ss). De là nous concluons que tout est commun dans l’Église, prières, bonnes œuvres, grâces, mérites, etc., que le plus grand malheur pour un chrétien, c’est d’être privé de la communion des saints.

Lire la suite →

La Médaille Miraculeuse et le Credo VII

Les douze étoiles : Signes de l’Église, dont Marie est Mère

Vierge_Marie_Assise_Les_Fleurs_Franciscaines_serie2LES DOUZE ÉTOILES

Les étoiles sont le symbole de la communauté complète et parfaite. Elles célèbrent: « La Nouvelle Jérusalem qui descend du Ciel, de Dieu, resplendissante de la Gloire de Dieu » (Ap. 21). C’est la Cité Universelle de tout être qui accepte la Rédemption, qu’il soit ange ou homme…

Au début du Chapitre 12 de l’Apocalypse, Saint Jean note sa vision d’une femme enceinte prête d’accoucher. Il la voit rayonnante – revêtue du soleil, la lune sous ses pieds. Sur sa tête est posée une couronne de douze étoiles. À qui la femme et l’enfant renvoient-ils ?

Dans la Genèse, nous lisons l’histoire de Joseph qui fait un rêve d’une scène similaire. Il dit plus tard à ses frères qu’il a vu le soleil, la lune et onze étoiles pliant le genou devant lui (Genèse 37, 9).

Les représentations du rêve de Joseph renvoient nettement aux membres de sa famille : Israël (le soleil), père de Joseph, de Rachel (la lune), mère de Joseph, et de ses onze frères (les étoiles) (Genèse 37:10). Joseph, dans ce cas, devait être le douzième frère, ou « étoile ». Les douze fils d’Israël engendreront des tribus peuplées et formeront la nation qui deviendra le peuple élu de Dieu (Deutéronome 14, 2).

L’Apocalypse au chapitre 12 bouleverse complètement les éléments du rêve de Joseph. Il les réinterprète en terme de l’Israël spirituel – l’église du peuple de Dieu (Galates 6, 16).

Dans l’Apocalypse, les 12 tribus ne se réfèrent pas à l’ancienne nation, mais symbolisent l’église complète (7, 1-8). La femme revêtue du soleil peut représenter l’église en tant qu’épouse du Christ (2 Corinthiens 11, 2). La lune sous les pieds de la femme et la couronne sur sa tête peuvent dépeindre sa victoire par le Christ.

Mais cette « femme » cosmique d’Apocalypse 12, revêtue du soleil, avec la lune sous les pieds, la couronne à douze étoiles sur la tête, donne naissance au Messie. Du symbole à la réalité, et nous nous trouvons en présence de Marie.

Lire la suite →

site officiel en France