Prière de saint Cyrille à la Mère de Dieu

Prière de saint Cyrille à la Mère de Dieu

Icône d’Orient - école byzantine - vénérée à Cambrai depuis 1450 sous le vocable Notre-Dame de grâce
Icône d’Orient – école byzantine – vénérée à Cambrai depuis 1450 sous le vocable Notre-Dame de grâce

Je vous salue, Marie, Mère de Dieu,
trésor vénéré de tout l’univers,
lumière qui ne s’éteint pas,
vous de qui est né le soleil de la justice,
sceptre de la vérité,
temple indestructible.

Je vous salue, Marie,
demeure de celui qu’aucun lieu ne contient,
vous qui avez fait pousser un épi qui ne se flétrira jamais.

Par vous les bergers ont rendu gloire à Dieu,
par vous est béni, dans l’Évangile,
celui qui vient au nom du Seigneur.
Par vous la Trinité est glorifiée,
par vous la croix est adorée dans l’univers entier.
Par vous exultent les cieux,
par vous l’humanité déchue a été relevée.
Par vous le monde entier a enfin connu la Vérité.
Par vous, sur toute la terre, se sont fondées des églises.
Par vous le Fils unique de Dieu a fait resplendir sa lumière
sur ceux qui étaient dans les ténèbres,
assis à l’ombre de la mort.
Par vous les apôtres ont pu annoncer le salut aux nations.

Comment chanter dignement votre louange,
Ô Mère de Dieu, par qui la terre entière tressaille d’allégresse.

Saint Cyrille d’Alexandrie (v.380-v.444)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Pourquoi l’adoration des Mages

Pourquoi l’adoration des Mages ?

Épiphanie -Chapelle Saint Vincent de Paul Paris 6
Épiphanie -Chapelle Saint Vincent de Paul Paris 6

Les Mages lui offrirent des présents précieux et symboliques, de l’or, de l’encens et de la myrrhe ; de l’or parce qu’il était roi, de l’encens parce qu’il était Dieu, de la myrrhe parce qu’il devait être un homme de douleurs.

Ces dons sont offerts à Jésus par les Mages pour reconnaître sa royauté, comme un tribut qui lui est présenté par ses sujets. Dieu avait voulu que la dignité de son Fils incarné fut manifestée à tous ceux qu’il devait sauver sur la terre. Les premiers appelés furent les pauvres et humbles bergers avertis par un ange.

Après ceux-là, vinrent les deux vieillards de Jérusalem, Simon et Annah, convoqués par l’Esprit-Saint, représentant la Loi Mosaïque. Mais le Messie n’était pas venu seulement pour régénérer le peuple juif ; il était descendu du ciel pour donner la vraie lumière à toutes les nations de la terre.

Si ses préférés étaient les pauvres, son amour n’excluait pas les puissants et les savants du monde. A ceux-là, il avait envoyé une étoile, et ils avaient obéi à ce mystérieux langage. Eux aussi, ils avaient reçu un cordial accueil de l’Enfant et de sa mère. Eux aussi, ils étaient heureux parce qu’ils avaient eu la foi et parce qu’ils avaient su comprendre l’appel de la Providence.

Le bref récit de l’évangile renferme de multiples enseignements. Nous apprenons ainsi que les Juifs ne sont pas seuls à être appelés auprès du Messie. Les Gentils aussi sont convoqués pour l’adorer. Pour tous, il suffira d’entrer dans cette maison sainte qui est l’Église, et ils y trouveront l’Enfant avec sa mère, Jésus avec Marie, les deux inséparables ouvriers de la rédemption des âmes.

En outre, les Mages ne sont pas là à titre purement individuel ; ils sont les représentants de tous les hommes qui doivent venir prier et adorer leur Rédempteur. Ils sont les premiers, mais tous les siècles les suivront, et offriront au divin Libérateur les mêmes présents qu’ils déposèrent eux-mêmes à ses pieds.

Ils lui ont apporté de l’or, parce qu’il est roi ; mais toujours, depuis lors, Jésus-Christ a eu de l’or à sa disposition, toutes les fois qu’il en a voulu. Quel est le souverain qui a de plus beaux et de plus nombreux palais que les églises où réside le Dieu de l’Eucharistie ?

Ils lui ont offert de l’encens parce qu’ils croyaient à sa divinité ; mais leur encensoir ne s’est jamais éteint, et ce n’est pas seulement par la fumée odorante de nos sanctuaires que nous proclamons sa divinité, mais encore et surtout par les prières incessantes que nous lui adressons.

Enfin, ils ont déposé à ses pieds de la myrrhe, cette plante amère qui symbolise la douleur, qu’on employait pour l’ensevelissement des cadavres, et qui devait être apportée avec un mélange d’aloès, du poids de cent livres, pour faire au divin Crucifié une royale sépulture.

Le symbolisme de ce présent est plus notable encore. Il annonçait toutes les tristesses, toutes les douleurs, toutes les tortures par lesquelles les hommes devraient, selon la parole du grand Apôtre, compléter ce qui manquait encore à la Passion du Christ, pour achever son œuvre rédemptrice.

Marie aura sa part de cet or, de cet encens et de cette myrrhe. Elle aura aussi sur toute la terre des sanctuaires magnifiques ; elle aussi, elle sera priée comme étant la toute-puissance suppliante. Mais elle aussi, elle aura à souffrir sur la terre, et devra participer aux douleurs et aux souffrances de son Fils bien-aimé. Elle sera nommée, à juste titre, la Reine des Martyrs.

+ Albert Pillet

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Angelus: imiter le Dieu de l’amour qui ne s’arrête jamais

Angelus: imiter le Dieu de l’amour qui ne s’arrête jamais

Depuis la fenêtre du Palais apostolique, le Pape François a prié son premier angélus dominical de l’année 2025 ce 5 janvier. Assurant que rien n’arrête la puissance de l’amour de Dieu, il a encouragé les fidèles à «allumer des lueurs» d’amour partout et à «être des messagers d’espérance avec des “oui“ à la vie, simples mais concrets, avec des choix porteurs de vie».

 

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 5 janvier 2025

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !
Et félicitations, vous êtes courageux, avec la pluie ! Bon dimanche !

Aujourd’hui, l’Évangile (voir Jean 1,1-18), nous parlant de Jésus, le Verbe fait chair, nous dit que « la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas vaincue » (Jean 1,5). C’est-à-dire qu’il nous rappelle combien est puissant l’amour de Dieu, qui ne se laisse vaincre par rien et qui, au-delà des obstacles et des rejets, continue de briller et d’éclairer notre chemin.

Nous le voyons à Noël, lorsque le Fils de Dieu, fait homme, surmonte de nombreux murs et de nombreuses divisions. Il fait face à l’esprit et au cœur fermés des « grands » de son temps, plus soucieux de défendre le pouvoir que de chercher le Seigneur (voir Mt 2, 3-18).

Il partage la vie humble de Marie et de Joseph, qui l’accueillent et grandissent avec amour, mais avec les possibilités limitées et les difficultés de ceux qui n’ont pas de moyens : ils étaient pauvres.

Il s’offre, fragile et sans défense, à la rencontre des bergers (voir Luc 2, 8-18), des hommes au cœur marqué par la dureté de la vie et le mépris de la société ; puis avec les mages (voir Mt 2, 1), qui, poussés par le désir de le connaître, entreprennent un long voyage et le trouvent dans une maison de gens ordinaires, dans une grande pauvreté.

Face à ces défis et à bien d’autres, qui semblent être des contradictions, Dieu ne s’arrête jamais – écoutons-le bien : Dieu ne s’arrête jamais – : il trouve mille façons d’atteindre chacun de nous, là où nous sommes, sans calculs et sans conditions, ouvrant même dans les nuits les plus sombres de l’humanité des fenêtres de lumière que l’obscurité ne peut couvrir (voir Is 9 : 1-6).

C’est une réalité qui nous console et nous donne du courage, surtout dans une époque comme la nôtre, une époque qui n’est pas facile, où il y a tant besoin de lumière, d’espoir et de paix, un monde où les hommes créent parfois des situations aussi compliquées, qu’il semble impossible de s’en sortir. Il semble impossible de sortir de nombreuses situations, mais aujourd’hui la Parole de Dieu nous dit que ce n’est pas le cas !

En effet, il nous appelle à imiter le Dieu d’amour, en ouvrant des lueurs de lumière partout où nous le pouvons, avec qui nous rencontrons, dans tous les contextes : familial, social, international. Il nous invite à ne pas avoir peur de faire le premier pas. C’est l’invitation du Seigneur aujourd’hui : n’ayons pas peur de faire le premier pas : il faut du courage pour le faire, mais nous n’avons pas peur.

Ouvrir des fenêtres lumineuses de proximité avec ceux qui souffrent, de pardon, de compassion, de réconciliation : telles sont les nombreuses premières étapes que nous devons franchir pour rendre le chemin plus clair, plus sûr et plus possible pour tous.

Et cette invitation résonne de manière particulière dans l’année jubilaire qui vient de commencer, nous exhortant à être des messagers d’espérance avec un « oui » simple mais concret à la vie, avec des choix qui font vivre. Faisons-le, tout le monde : c’est le chemin du salut !

Alors, au début d’une nouvelle année, on peut se demander : comment ouvrir une fenêtre de lumière dans mon environnement et dans mes relations ? Où puis-je être une lueur de lumière qui laisse passer l’amour de Dieu ? Quelle est la première étape que je dois faire aujourd’hui ?

Que Marie, étoile qui nous guide vers Jésus, nous aide à être des témoins lumineux de l’amour du Père pour tous.

L’Angelus

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je vous salue tous, fidèles de Rome et pèlerins venus de divers pays.

Je salue en particulier les professeurs religieux de l’archidiocèse de Zagreb. Très chers, je vous souhaite tout le meilleur pour votre travail, qui est très important pour l’éducation culturelle, spirituelle et morale des nouvelles générations.

Je salue les fidèles d’Orzinuovi, les familles de Massa Lombarda, les servants de chœur et les agents pastoraux de Postioma et Porcellengo, les jeunes de la « Fraternité franciscaine de Béthanie », les enfants de Concesio, ville natale de saint Paul VI, et les enfants de l’Immaculée. Je salue le groupe d’adolescents du doyenné d’Oggiono, dans la province de Lecco, en pèlerinage pour le Jubilé.

Nous continuons de prier pour la paix, en Ukraine, en Palestine, en Israël, au Liban, en Syrie, au Myanmar et au Soudan. La communauté internationale doit agir avec fermeté pour garantir que le droit humanitaire soit respecté dans les conflits. Arrêtez de frapper les civils, arrêtez de frapper les écoles, les hôpitaux, arrêtez de frapper les lieux de travail ! N’oublions pas que la guerre est toujours une défaite, toujours !

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à demain !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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