LA SAINTE-TRINITÉ

LA SAINTE-TRINITÉ

Symboles-de-la-Trinité
Symboles-de-la-Trinité

Le mystère central de la foi chrétienne est le mystère de la Sainte-Trinité, le mystère de Dieu en Lui-même. Le Dieu seul et unique existe en trois Personnes, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, trois Personnes qui sont distinctes, coéternelles, coégales.

Seule la foi en la Trinité permet de saisir et de croire explicitement les autres enseignements chrétiens fondamentaux : que Jésus est le Fils de Dieu, et vrai Dieu, envoyé par le Père et qu’il a renouvelé le monde par la grâce du Saint-Esprit. En cette vie nous ne pouvons pas, avec nos esprits humains, comprendre le mystère de la Trinité, mais nous pouvons croître dans la connaissance des trois divines Personnes.

Le but de toute vie chrétienne est de connaître la Bienheureuse Trinité, de connaître le Père, le Fils et le Saint-Esprit comme Eux-mêmes nous connaissent, et de participer ainsi à la vie intime de Dieu, vie de sagesse et d’amour. C’est ce que feront les justes dans la vie éternelle à venir.

d’après « L’enseignement du Christ »

Prière attribuée à Saint Augustin

Mon âme vous adore, mon cœur vous bénit, et ma bouche vous loue, O sainte et indivisible Trinité, Père éternel, Fils unique et bien-aimé du Père, Esprit consolateur qui procédez de leur mutuel amour. O Dieu tout-puissant, quoique je ne sois que le dernier de vos serviteurs et le membre le plus imparfait de votre Église, je vous loue et je voue glorifie.

Hélas ! Que ne puis-je célébrer vos grandeurs comme les célèbrent vos Anges et vos Saints ! Dans le désert aride de cette vie, appesantis par le poids de notre chair mortelle, éloignés de votre douce présence et distraits par toutes les choses sensibles, nous ne pouvons vous louer dignement. C’est à peine même si nous savons balbutier d’une voix faible quelques paroles d’amour et de reconnaissance.

Je vous invoque, O Trinité sainte, afin que vous veniez en moi pour me donner la vie et pour faire de mon pauvre cœur un temple digne de votre gloire et de votre sainteté. O Père éternel, je vous en supplie par votre Fils bien-aimé ; O Jésus, je vous en conjure par votre Père ; O Saint-Esprit, je vous en conjure au nom de l’amour du Père et du Fils, augmentez en moi la foi, l’espérance et la charité.

Faites que ma foi soit efficace, mon espérance inébranlable et ma charité féconde. Faites que je me rende digne de la vie éternelle, par l’innocence de ma vie et la sainteté de mes mœurs, afin qu’un jour je puisse unir ma voix à celles des Esprits bienheureux pour chanter avec eux durant toute l’éternité :

Gloire au Père éternel qui nous a créés ; gloire à son Fils bien-aimé qui nous a rachetés par le sacrifice sanglant de la croix ; gloire au Saint-Esprit qui nous sanctifie par l’effusion de ses grâces. Honneur et gloire à la sainte et adorable Trinité dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

La vie sur Terre est une initiation et non un accomplissement

La vie sur Terre est une initiation et non un accomplissement

Le Pape François a continué ce mercredi 8 juin son cycle de catéchèses sur la vieillesse. Avec l’exemple du pharisien Nicodème, il a médité sur l’une des missions des personnes âgées : nous enseigner le chemin vers le royaume de Dieu, en acceptant la finitude de notre vie sur Terre.

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Catéchèse sur la vieillesse – 13. Nicodème.
« Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? » (Jn 3, 4)

 


Résumé de la catéchèse :

Chers frères et sœurs,

Jésus explique à Nicodème que pour voir le règne de Dieu, il faut « naître d’en haut ».  Ce notable pharisien veut connaître Jésus et s’est rendu en cachette auprès de lui, mais il peine à comprendre cette nouvelle naissance dont Jésus lui parle, car il est âgé.

De fait, la « naissance d’en haut », qui nous permet d’entrer dans le royaume de Dieu, est une génération dans l’Esprit, un passage à travers les eaux vers la Terre promise.

L’objection de Nicodème est très instructive pour nous. Nous pouvons la renverser, à la lumière des paroles de Jésus, pour y découvrir une mission propre à la vieillesse, loin de cette obsession désespérée d’une chair incorruptible où le mythe de l’éternelle jeunesse refuse la réalité de la vieillesse et où l’on attend tout de la médecine et des cosmétiques. La recherche d’un certain bien-être légitime ne doit pas faire basculer vers ce mythe de l’éternelle jeunesse.

En effet, la vie dans la chair mortelle ici-bas a quelque chose d’inachevé, parce que cette vie est un commencement, non un accomplissement. La foi, qui nous permet de « voir le règne de Dieu », nous oriente vers l’éternité. Et la vieillesse ne devrait pas donner la nostalgie de notre naissance dans le temps, mais l’amour pour notre destinée finale. En ce sens, la vieillesse possède une beauté unique : elle nous fait cheminer vers l’Éternité.

Catéchèse :

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 8 juin 2022

Chers frères et sœurs, bonjour !

Parmi les personnages âgés les plus remarquables des Évangiles il y a Nicodème – un notable des Juifs – qui, désireux de connaître Jésus, mais en secret se rendit chez lui la nuit (cf. Jn 3, 1-21).

Dans la conversation de Jésus avec Nicodème, émerge le cœur de la révélation de Jésus et de sa mission rédemptrice, lorsqu’il dit : « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (v. 16).

Jésus dit à Nicodème que pour « voir le règne de Dieu », il faut « naître d’en haut » (cf. v. 3). Il ne s’agit pas de renaître, de répéter notre venue au monde, en espérant qu’une nouvelle réincarnation nous rouvrira la possibilité d’une vie meilleure. Cette répétition n’a pas de sens.

Au contraire, elle viderait la vie que nous avons vécue de tout sens, l’effaçant comme s’il s’agissait d’une expérience ratée, d’une valeur périmée, d’un vide gaspillé. Non, ce n’est pas cela, cette nouvelle naissance dont parle Jésus : c’est autre chose. Cette vie est précieuse aux yeux de Dieu : elle nous identifie comme des créatures aimées par Lui avec tendresse.

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La « naissance d’en haut », qui nous permet d' »entrer » dans le règne de Dieu, est une génération dans l’Esprit, un passage à travers les eaux vers la terre promise d’une création réconciliée avec l’amour de Dieu. C’est une renaissance d’en haut, avec la grâce de Dieu. Il ne s’agit pas de renaître physiquement une autre fois.

Nicodème se méprend sur cette naissance, et met en cause la vieillesse comme preuve évidente de son impossibilité : l’être humain vieillit inévitablement, le rêve d’une jeunesse éternelle s’éloigne définitivement, l’usure est le port d’arrivée de toute naissance dans le temps.

Comment peut-on imaginer un destin sous la forme d’une naissance ? Nicodème pense ainsi et ne trouve pas le moyen de comprendre les paroles de Jésus. Cette renaissance, qu’est-ce que c’est ?

L’objection de Nicodème est très instructive pour nous. En effet, nous pouvons la renverser, à la lumière de la parole de Jésus, pour y découvrir une mission propre à la vieillesse. En effet, la vieillesse non seulement n’est pas un obstacle à la naissance d’en haut dont parle Jésus, mais elle devient le moment opportun pour l’illuminer, en la libérant du malentendu d’une espérance perdue.

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Notre époque et notre culture, qui révèlent une tendance inquiétante à considérer la naissance d’un enfant comme une simple question de production et de reproduction biologique de l’être humain, cultivent ensuite le mythe de l’éternelle jeunesse comme l’obsession – désespérée – d’une chair incorruptible.

Pourquoi la vieillesse est-elle – à bien des égards – dépréciée ? Parce qu’elle porte la preuve irréfutable qui récuse ce mythe, qui voudrait nous faire retourner dans le ventre de la mère, pour être éternellement jeunes de corps.

La technique se laisse allécher par ce mythe à tous égards : en attendant de vaincre la mort, nous pouvons maintenir le corps en vie grâce aux médicaments et aux cosmétiques, qui ralentissent, cachent, annulent la vieillesse. Bien sûr, une chose est le bien-être, une autre est l’alimentation des mythes. Il est cependant indéniable que la confusion entre les deux nous cause une certaine confusion mentale.

Confondre le bien-être avec l’alimentation du mythe de l’éternelle jeunesse. On en fait tant pour retrouver cette jeunesse : tant de maquillages, tant de chirurgies pour paraître jeunes. Je me souviens des paroles d’une sage actrice italienne, Magnani, lorsqu’on lui a dit qu’il lui fallait enlever les rides et qu’elle répondit : « Non, ne les touchez pas ! Il a fallu tant d’années pour les obtenir : ne les touchez pas ! »

C’est ainsi : les rides sont un symbole d’expérience, un symbole de la vie, un symbole de la maturité, un symbole du chemin parcouru. Ne les touchez pas pour devenir jeunes, mais jeunes de visage : ce qui compte, c’est toute la personnalité, ce qui compte, c’est le cœur, et le cœur reste avec cette jeunesse du bon vin, qui plus il vieillit, plus se bonifie.

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La vie dans la chair mortelle est une très belle chose « inachevée » : comme certaines œuvres d’art qui, précisément dans leur incomplétude, ont un charme unique. Parce que la vie ici-bas est une « initiation », pas un accomplissement : nous venons au monde comme ça, en tant que personnes réelles, comme des personnes qui avancent en âge, mais restent toujours authentiques.

Mais la vie dans la chair mortelle est un espace et un temps trop fugaces pour garder intacte et mener à son terme la partie la plus précieuse de notre existence dans le temps du monde. La foi, qui accueille l’annonce évangélique du règne de Dieu auquel nous sommes destinés, a un premier effet extraordinaire, dit Jésus.

Elle nous permet de « voir » le règne de Dieu. Nous devenons capables de voir réellement les nombreux signes de notre espérance d’accomplissement pour ce qui, dans notre vie, porte le signe de la destination pour l’éternité de Dieu.

Ce sont les signes de l’amour évangélique, illuminé à bien des égards par Jésus. Et si nous pouvons les « voir », nous pouvons aussi « entrer » dans le règne, avec le passage de l’Esprit par l’eau qui régénère.

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La vieillesse est la condition, accordée à beaucoup d’entre nous, dans laquelle le miracle de cette naissance d’en haut peut être intimement assimilé et devenir crédible pour la communauté humaine : elle ne communique pas la nostalgie de la naissance dans le temps, mais l’amour pour la destination finale. Dans cette perspective, la vieillesse a une beauté unique : nous marchons vers l’Éternité.

Personne ne peut réintégrer le ventre de la mère, pas même son substitut technologique et consumériste. Cela ne confère pas la sagesse, cela ne mène pas à un chemin accompli, c’est artificiel. Ce serait triste, même si c’était possible. Le vieil homme marche en avant, le vieil homme marche vers la destination, vers le ciel de Dieu, le vieil homme marche avec la sagesse de toute une vie.

La vieillesse est donc un moment privilégié pour libérer l’avenir de l’illusion technocratique d’une survie biologique et robotique, mais surtout parce qu’elle ouvre à la tendresse du sein créateur et générateur de Dieu. Ici, je voudrais insister sur ce mot : la tendresse des personnes âgées.

Observez un grand-père ou une grand-mère, comment ils regardent leurs petits-enfants, comment ils caressent leurs petits-enfants : cette tendresse, libre de toute épreuve humaine, qui a surmonté les épreuves humaines et qui est capable de donner gratuitement l’amour, la proximité amoureuse de l’un pour les autres. Cette tendresse ouvre la porte pour comprendre la tendresse de Dieu.

N’oublions pas que l’Esprit de Dieu est proximité, compassion et tendresse. Dieu est ainsi, il sait comment caresser. Et la vieillesse nous aide à comprendre cette dimension de Dieu qu’est la tendresse. La vieillesse est le moment privilégié pour libérer l’avenir de l’illusion technocratique, c’est le moment de la tendresse de Dieu qui crée, trace un chemin pour nous tous.

Que l’Esprit nous accorde la réouverture de cette mission spirituelle – et culturelle – de la vieillesse, qui nous réconcilie avec la naissance d’en haut. Lorsque nous pensons à la vieillesse de cette manière, nous nous disons alors : comment se fait-il que cette culture du déchet décide de se débarrasser des personnes âgées, en les considérant comme non utiles ?

Les personnes âgées sont les messagers de l’avenir, les personnes âgées sont les messagers de la tendresse, les personnes âgées sont les messagers de la sagesse d’une vie assumée. Allons-y de l’avant et ayons de la considération à l’égard des personnes âgées.


Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents à cette audience, en particulier les pèlerins venus de France et de La Réunion, de Côte d’Ivoire et du Gabon.

Qu’à la suite de Nicodème, l’Esprit-Saint nous accorde la redécouverte de cette mission spirituelle de la vieillesse qui nous réconcilie avec « la naissance d’en haut ». Que l’Esprit Saint Consolateur vous bénisse !

Enfin, comme d’habitude, mes pensées vont aux personnes âgées, aux malades, aux jeunes et aux jeunes mariés. Dimanche prochain, nous célébrerons la solennité de la Sainte Trinité. J’exhorte chacun à trouver dans la conscience de la présence de la Trinité dans notre vie, grâce au Baptême, le soutien pour accomplir la volonté du Seigneur en toute circonstance. Je vous bénis de tout cœur.


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l’Esprit Saint fait entrer l’Évangile de Jésus dans nos cœurs

l’Esprit Saint fait entrer l’Évangile de Jésus dans nos cœurs

Au cours de la prière du Regina cæli, le Pape François a affirmé que dans la Pentecôte s’est réalisé la promesse de Jésus: il a envoyé son Esprit qui nous enseigne et nous rappelle ce qu’il nous a dit. Le Saint-Père a proposé une méditation sur ces deux actions par lesquelles l’Esprit fait entrer Jésus dans nos cœurs.

SOLENNITÉ DE LA PENTECÔTE

LE PAPE FRANÇOIS

REGINA CAELI

Place Saint-Pierre
dimanche 5 juin 2022

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Chers frères et sœurs, bonjour, bon dimanche !

Et aujourd’hui aussi bonne fête, car on célèbre en ce jour la solennité de la Pentecôte. On célèbre l’effusion du Saint-Esprit sur les Apôtres, qui eut lieu cinquante jours après Pâques. Jésus l’avait promis plusieurs fois.

Dans la Liturgie d’aujourd’hui, l’Évangile enregistre une de ces promesses, quand Jésus dit aux disciples : « L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, il vous enseignera tout et vous rappellera ce que je vous ai dit » (Jn 14 :26) . C’est ce que fait l’Esprit : enseigner et se souvenir de ce que Christ a dit. Réfléchissons à ces deux actions, enseigner et se souvenir, car c’est ainsi qu’Il apporte l’Évangile de Jésus dans nos cœurs.

Tout d’abord, le Saint-Esprit enseigne. De cette manière, il nous aide à surmonter un obstacle qui surgit dans l’expérience de la foi : celui de la distance. Il nous aide à surmonter l’obstacle de la distance dans l’expérience de la foi.

En fait, le doute peut surgir du fait qu’entre l’Évangile et la vie quotidienne il y a beaucoup de distance : Jésus a vécu il y a deux mille ans, il y a eu d’autres temps, d’autres situations, et donc l’Évangile semble dépassé, il semble inadéquat pour nous  parler aujourd’hui avec nos besoins e nos problèmes.

Cette question nous vient aussi : que peut dire l’Évangile à l’ère d’internet, à l’ère de la mondialisation ? Comment sa parole peut-elle se graver en nous ?

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On peut dire que le Saint-Esprit est un spécialiste du franchissement des distances, Il sait franchir les distances ; il nous apprend à les surmonter. C’est Lui qui relie l’enseignement de Jésus à chaque instant et à chaque personne. Avec lui les paroles du Christ ne sont pas un souvenir, non : les paroles du Christ deviennent vivantes aujourd’hui par la puissance de l’Esprit Saint !

L’Esprit les rend vivantes pour nous : à travers l’Écriture Sainte, il nous parle et nous guide dans le présent. Le Saint-Esprit ne craint pas le passage des siècles ; au contraire, il rend les croyants attentifs aux problèmes et aux événements de leur temps. L’Esprit Saint, en effet, lorsqu’il enseigne, il actualise : il garde la foi toujours jeune.

On risque de faire de la foi une chose de musée : c’est un risque ! Au contraire, il la met dans l’air du temps, toujours au quotidien, la foi au quotidien : c’est son métier. Parce que l’Esprit Saint n’est pas lié aux époques ou aux modes qui passent, mais apporte l’actualité de Jésus, ressuscité et vivant, à aujourd’hui.

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Et comment l’Esprit fait-il cela ? Nous faire nous souvenir. Voici le deuxième verbe, se souvenir. Que signifie se souvenir ? Se souvenir signifie ramener au cœur, se souvenir : l’Esprit ramène l’Évangile dans nos cœurs. Il se passe comme pour les Apôtres : ils avaient écouté Jésus bien des fois, mais ils l’avaient peu compris. La même chose nous arrive.

Mais à partir de la Pentecôte, avec le Saint-Esprit, ils se souviennent et comprennent. Ils accueillent sa parole comme faite spécialement pour eux et passent d’une connaissance extérieure, d’une connaissance de mémoire, à une relation vivante, à une relation convaincue, joyeuse avec le Seigneur.

C’est l’Esprit qui fait cela, qui fait passer le « ouï-dire » à la connaissance personnelle de Jésus, qui entre dans le cœur. Ainsi l’Esprit change notre vie : il fait que les pensées de Jésus deviennent nos pensées. Et cela, il le fait en nous rappelant ses paroles, en apportant les paroles de Jésus à nos cœurs aujourd’hui.

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Frères et sœurs, sans l’Esprit qui nous rappelle Jésus, la foi devient oublieuse. Tant de fois la foi devient une mémoire sans mémoire : au lieu de cela la mémoire est vivante et la mémoire vivante est apportée par l’Esprit.

Et nous – nous essayons de nous demander – sommes-nous des chrétiens oublieux ? Peut-être qu’un échec, un effort, une crise suffisent pour oublier l’amour de Jésus et tomber dans le doute et la peur ? Difficulté! Nous veillons à ne pas devenir des chrétiens oublieux. Le remède est d’invoquer le Saint-Esprit.

Faisons-le souvent, surtout dans les moments importants, avant des décisions difficiles et dans des situations difficiles. Prenons l’Évangile en main et invoquons l’Esprit. Nous pouvons dire ainsi : « Viens, Esprit Saint, rappelle-moi Jésus, éclaire mon cœur ».

C’est une belle prière : « Viens, Esprit Saint, rappelle-moi Jésus, éclaire mon cœur ». Le dira-t-on ensemble ? « Viens, Esprit Saint, rappelle-moi Jésus, éclaire mon cœur ». Alors, ouvrons l’Évangile et lisons un petit passage, lentement. Et l’Esprit le fera parler à notre vie.

Que la Vierge Marie, remplie de l’Esprit Saint, allume en nous le désir de le prier et d’accueillir la Parole de Dieu.

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Après le Regina Caeli

Chers frères et sœurs,

à la Pentecôte, le rêve de Dieu pour l’humanité devient réalité ; cinquante jours après Pâques, des peuples qui parlent des langues différentes se rencontrent et se comprennent. Mais aujourd’hui, cent jours après le début de l’agression armée contre l’Ukraine, le cauchemar de la guerre s’abat à nouveau sur l’humanité, qui est la négation du rêve de Dieu : des peuples qui s’affrontent, des peuples qui s’entretuent, des gens qui, au lieu de se rapprocher, sont chassés de leurs propres maisons.

Et tandis que la furie de destruction et de mort fait rage et que les conflits font rage, alimentant une escalade de plus en plus dangereuse pour tous, je renouvelle mon appel aux dirigeants des nations : s’il vous plaît, ne ruinez pas l’humanité ! S’il vous plaît, ne conduisez pas l’humanité à la ruine ! De vraies négociations se mettent en place, des négociations concrètes pour un cessez-le-feu et pour une solution durable.

Écoutez le cri désespéré des personnes qui souffrent – nous le voyons tous les jours dans les médias – respectez la vie humaine et arrêtez la destruction macabre des villes et des villages de l’est de l’Ukraine. S’il vous plaît, continuez à prier et à travailler pour la paix, sans vous fatiguer.

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Hier, à Beyrouth, deux frères mineurs capucins ont été béatifiés, Leonardo Melki et Tommaso Giorgio Saleh, prêtres et martyrs, tués en haine de la foi en Turquie respectivement en 1915 et 1917. Ces deux missionnaires libanais, dans un contexte hostile, ont fait preuve de confiance inébranlable en Dieu et abnégation pour le prochain. Que leur exemple renforce notre témoignage chrétien. Ils étaient jeunes, ils n’avaient pas 35 ans. Une salve d’applaudissements pour les nouveaux Bienheureux !

J’ai appris avec satisfaction que la trêve au Yémen a été renouvelée pour deux mois supplémentaires. Merci à Dieu et à vous. J’espère que ce signe d’espoir pourra être un pas de plus pour mettre fin à ce conflit sanglant, qui a généré l’une des pires crises humanitaires de notre époque. N’oubliez pas de penser aux enfants du Yémen : destruction par la faim, manque d’éducation, manque de tout. Pensons aux enfants !

Je souhaite assurer mes prières pour les victimes des glissements de terrain causés par les pluies torrentielles qui se sont produites dans la région métropolitaine de Recife, au Brésil.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins ! Je salue l’Association « Advocacy in Mission » ; les membres du Mouvement international de réconciliation et du Mouvement non violent ; le groupe des Scouts français « Saint Louis », la Société de Saint Vincent de Paul et la fraternité Evangelii Gaudium. Je salue les fidèles de Piacenza d’Adige, le chœur de Castelfidardo, les enfants de Pollone et ceux de Cassina de ‘Pecchi – je me souviens quand j’ai visité ces lieux il y a de nombreuses années -, les pèlerins des sanctuaires antoniens de Camposampiero et les cyclistes de Sarcedo et je salue également les enfants de l’Immaculée Conception.

J’exprime ma proximité aux pêcheurs, pensons aux pêcheurs qui, du fait de l’augmentation du coût du carburant, risquent de devoir arrêter leur activité ; et je l’étends à toutes les catégories de travailleurs sévèrement pénalisés par les conséquences du conflit en Ukraine.

Je prie pour vous, vous priez pour moi. Je souhaite à tous un bon dimanche. Bon déjeuner et au revoir.


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