Cinquante jours après Pâques, unie aux Apôtres et aux disciples dans la prière et l’attente du Saint Esprit, la Vierge Marie est bien présente au jour de la Pentecôte. C’est aussi la dernière mention de la Vierge Marie dans le Nouveau Testament, à l’instant même où naît l’Église. En effet, après la naissance de Jésus, en son corps de chair, voici celle de son Église, avec la présence de Marie, Mère de Dieu, comme l’a affirmé le concile d’Éphèse. Des icônes de la Pentecôte montrent de façon suggestive comment, au moment de l’effusion de l’Esprit, la Mère de Dieu vient compléter le cercle des Apôtres, semblable à une clé de voûte. Marie réalise ainsi en plénitude sa mission maternelle.
Le jour de la Pentecôte, les Apôtres avec la Vierge Marie dirent oui à la Parole de Dieu qu’ils avaient entendue durant le temps où ils étaient avec Jésus. Dans le Cénacle, ils «persévéraient dans la prière» et reçurent l’Esprit Saint pour donner Jésus au monde par leur témoignage.
Nous sommes toujours dans cet âge de la Pentecôte, qui s’achèvera seulement à la fin des temps. Que garde sa place, au milieu de nous et dans nos coeurs, la Mère de l’Église comme l’appelle le pape Paul VI, à la suite du concile Vatican Il !
Que nos coeurs soient unis au sien et à celui de son Fils Jésus, qu’ils brûlent du feu aimant de l’Esprit Saint !
Les deux coeurs de la Médaille ne nous prient-ils pas de faire nôtres les douze étoiles dans la mesure où nous désirons être, avec la grâce de Dieu, les apôtres de notre monde ? Ne voulons- nous pas aussi à notre tour comme la Vierge Marie, comme l’Église à la Pentecôte, dire oui à la Parole de Dieu, accueillir davantage l’Esprit Saint, et donner Jésus au monde autour de nous par un témoignage de vie chrétienne ? ■
JDP