La semaine préparatoire à Noël (du 17 au 24 décembre)
LIVRE DE LA CONSOLATION D’ISRAËL
— Près de deux cents ans après Isaïe, la voix de Dieu continue à se faire entendre par la bouche d’un de ses disciples. Mais les circonstances ont changé.
Juda n’est plus un royaume, petit et faible certes, mais relativement indépendant, et fier des symboles de son passé: la Ville Sainte, le palais de ses rois et surtout le Temple de son Dieu.
Tout cela a été détruit, et il y a cinquante ans que le peuple de Dieu est esclave, loin de sa terre. Sans renoncer à lui parler de jugement, Dieu doit surtout l’affermir en lui annonçant la délivrance et le salut.
En nous faisant lire ce message à la veille de Noël, la tradition chrétienne n’infléchit pas la continuité du temps de l’Avent, mais elle tourne de plus en plus nos regards du jugement vers la personne du juge, du péché vers celle du libérateur.
Elle veut ainsi susciter dans nos cœurs une espérance ardente dont l’accélération si visible de la prière liturgique de ces derniers jours est le symbole : nous multiplions les appels à la venue du Sauveur, nous comptons les jours…
Dans les mêmes perspectives, le prophète nous présente le salut de Dieu dans des termes de plus en plus enthousiastes et brûlants : c’est d’abord Cyrus de Perse dont les attaques progressent contre le royaume oppresseur, puis la chute de Babylone.
La méditation s’élève vers la fidélité de Dieu à ses promesses, qui éclate à nouveau dans ces faits ; elle s’étend à la purification du peuple élu, à son retour glorieux de l’exil, à son élargissement aux dimensions de l’univers. Et, à chaque instant, le prophète se fait l’écho de la fièvre grandissante de ses compatriotes tout tendus vers ce salut.
Chaque fête de Noël n’est pour nous qu’une étape de cette œuvre divine, pleinement réalisée en nous par l’Incarnation, mais dont les fruits n’achèveront de se manifester qu’au retour glorieux du Seigneur.
Liturgie des Heures
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
Ô Sagesse de la bouche du Très-Haut,
Toi qui régis l’univers avec force et douceur,
enseigne-nous le chemin de vérité,
viens, Seigneur, viens nous sauver.
(Siracide 24, 3)
Tu choisis Bethléem pour y naître,
parce que Bethléem signifie
la MAISON DU PAIN.
Tu nous montres par là
que tu veux être notre PAIN,
notre nourriture, notre aliment de vie.
Ô Sagesse du Père, Pain vivant descendu du ciel, viens bientôt en nous, afin que nous soyons illuminés de ta lumière ; donne-nous cette prudence qui conduit au salut.
17 décembre : Méditation du Jour – La compréhension
La compréhension est un élément distinctif de tout véritable amour. Nous pouvons dire que l’incarnation d’un Dieu, qui se fait homme, permet de comprendre cette grande valeur appelée compréhension.
C’est un Dieu qui se met à notre place, qui supprime les distances et partage nos soucis et nos joies. C’est grâce à cet amour compréhensif d’un Dieu Père que nous sommes enfants de Dieu et frères les uns des autres. Dieu nous montre la grandeur de son amour et nous appelle à vivre comme ses enfants, comme l’affirme Saint Jean ; nous pouvons le lire dans sa première lettre (3, 1-10) :
“Frères, voyez de quel amour le Père nous a gratifiés pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! Et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : parce qu’il ne l’a pas connu, lui. Bien-aimés, Voyez comme il est grand, l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu et nous le sommes.Voilà pourquoi le monde ne peut pas nous connaître : puisqu’il n’a pas découvert Dieu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu,mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement. Nous le savons : lorsque le Fils de Dieu paraîtra,nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur. Tout homme qui commet le péché lutte contre Dieu ;car le péché, c’est la lutte contre Dieu. Or, vous savez que lui, Jésus,est apparu pour enlever les péchés,et qu’il n’y a pas de péché en lui. Quand un homme demeure en lui, il ne pèche pas ;quand il pèche, c’est qu’il ne l’a pas vu et ne le connaît pas. Mes petits enfants, ne vous laissez égarer par personne : celui qui vit selon la justice est juste comme lui, Jésus, est juste ; celui qui commet le péché appartient au diable,car, depuis le commencement, le diable est pécheur. C’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu. L’homme qui est né de Dieu ne commet pas le péché, car ce qui a été semé par Dieu demeure en lui : il ne peut donc pas pécher, puisqu’il est né de Dieu. Voici comment on distingue les enfants de Dieu et les enfants du diable : celui qui ne vit pas selon la justice n’appartient pas à Dieu,et pas davantage celui qui n’aime pas son frère.”
Si vraiment nous agissons comme enfants de Dieu, nous n’imitons pas Caïn mais “nous donnons notre vie pour nos frères” (1 Jean 3:12-14). Avec un amour compréhensif nous sommes capables de voir les raisons des autres et d’être tolérants pour leurs défauts. Si Noël nous rend compréhensifs, c’est un excellent Noël. Un joyeux Noël, c’est apprendre à nous mettre à la place des autres.
Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère.
Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Cantique à l’Enfant-Jésus
Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tarde plus ! Ô suprême sagesse du Dieu souverain
qui t’es abaissé au rang d’un enfant,
Ô Divin Enfant, viens nous enseigner
la prudence qui rend véritablement sage
Avant le MAGNIFICAT aux Vêpres du 17 au 23, voici lesgrandes Antiennes en Ode l’Avent, présentées par les Moniales Bénédictines de l’Abbaye Sainte Marie des 2 Montagnes – Canada, sur You Tube.
Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse
Aux veilles de Noël, sur la Médaille Miraculeuse, regardons la Vierge Marie, remplie de la grâce de Dieu et la rayonnant à son tour, et laissons notre cœur exprimer sa joie par les septantiennes en O (poèmes pour l’Avent), puisées dans notre merveilleuse Tradition liturgique.
Ainsi sont énumérés les titres divins du Verbe incarné, avant de psalmodier le cantique d’action de grâces de la Vierge Marie, le Magnificat, alors qu’elle-même est dans l’attente de son enfant.Lire la suite →