GRANDE NEUVAINE DE NOËL 9 Ô Divin Enfant, tu viens et c’est Noël

Ô Divin Enfant, tu viens et c’est Noël

Aujourd’hui le Seigneur va venir ;
demain, vous verrez sa gloire.
« Demain sera pour vous le jour du salut »,
dit le Seigneur, le Dieu de l’univers.
 diapo

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24 décembre –Méditation du Jour – L’amour et l’espérance

L’amour et l’espérance vont toujours de pair avec la foi. C’est pourquoi, dans son hymne à l’amour, Saint Paul nous dit (1 Corinthiens 13:1-7) :

Vierge dans l'attente de l'enfantement
Vierge dans l’attente de l’enfantement

“J’aurais beau parler toutes les langues de la terre et du ciel, si je n’ai pas la charité, s’il me manque l’amour, je ne suis qu’un cuivre qui résonne, une cymbale retentissante. J’aurais beau être prophète, avoir toute la science des mystères et toute la connaissance de Dieu, et toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. L’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune ; il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout.”

Une foi vive, un amour sans limites et une ferme espérance sont l’encens, l’or et la myrrhe qui nous donnent le courage de vivre et le courage de ne pas déchoir. C’est grâce à l’amour que nous rêvons d’idéaux élevés. C’est grâce à l’espérance que nous les atteignons. L’amour et l’espérance sont les ailes qui nous élèvent à la grandeur, malgré les obstacles et les désagréments.

Si nous aimons Dieu, nous nous aimons nous-mêmes et nous aimons les autres. Nous pouvons réussir ce que conseille Saint Pierre dans sa première lettre (3:15–16):

“Mes enfants : C’est le Seigneur, le Christ, que vous devez reconnaître dans vos cœurs comme le seul saint. Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le Christ”

Si nous allumons la flamme de l’espérance et le feu de l’amour, leur lumière rayonnante brillera durant la nouvelle année après que se seront éteintes les lumières de Noël.

Prières au Seigneur, pour la famille, à la Vierge Marie et à saint Joseph

On peut méditer les neuvième et dixième n° de la LETTRE du Pape François sur le  » Merveilleux signe de la Crèche« .

Prière à l’Enfant Dieu

Seigneur, Noël est le rappel de ta naissance parmi nous, c’est la présence de ton amour en notre famille et en notre société. Noël est la confirmation que le Dieu du ciel et de la terre est notre Père, que Toi, Divin Enfant, tu es notre frère. Que cette réunion autour de ta crèche augmente notre foi en ta bonté, nous engage à vivre véritablement comme frères et sœurs, nous donne le courage de chasser la haine et de semer la justice et la paix. Ô Divin Enfant, fais-nous comprendre que là où il y a l’amour et la justice, Tu es là, et là aussi c’est Noël. Amen.
Gloria…

Cantique à l’Enfant-Jésus

Jésus,
Enfant-Dieu que j’adore,
Viens en nos cœurs ! Viens, ne tarde plus !
Enfant-Jésus de la crèche, notre Dieu et notre Frère,
Tu connais et Tu comprends la douleur humaine;
quand nous souffrons douleurs et angoisses,
fais-nous nous rappeler toujours que tu nous as sauvés.

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Nous venons de vivre la « Semaine Préparatoire à Noël » qui va du 17 au 24 décembre et qui correspond à une sorte de récapitulation de toute la dynamique du temps de l’avent. Ce temps liturgique est caractérisé par ce verbe litanique « Veni » ! « Viens » ! Mais après tout, pourquoi Jésus-Christ doit-il venir ? Pour quels motifs devons-nous lui demander sa venue ? Et puis qui est-il ce Jésus ?

Face à cette question essentielle du « qui est Jésus ? » il est permis de dire que cette Semaine Préparatoire à Noël est une présentation solide à cette réponse. Car comme le dit déjà la 2ème préface du temps de l’avent, nous sommes déjà entrés dans le mystère de Noël. On peut dire que cette Semaine, nous fait complètement tourner notre regard vers la réalité concrète de la crèche, mais en permettant d’y voir ses «reflets divins». La réalité historique de la crèche, est comme un «miroir» où se «reflète», se «dévoile», se «révèle» la réalité divine de Celui qui y est né ! Tout n’est que DON dans la pleine lumière…

Toute cette Semaine Préparatoire est construite comme un «miroir» et il y a 2 cycles d’une cohérence parfaitement autonome qui y sont  proposés pour «réfléchir»…

Nous avons déjà entendu à Vêpres, le cycle des célèbres «grandes antiennes de l’avent», les 7 « O » :

L’initiale du premier mot de ces sept antiennes de la dernière à la première donne en inversé, en latin les 7 titres entendus du 17 au 23 décembre forment un acrostiche, mais un acrostiche en «miroir», c’est-à-dire qu’il faut le lire à reculons ! C’est à reculons qu’il faut associer les premières lettres des 7 titres de Jésus-Christ pour y voir apparaitre E.R.O.[Je serai] C.R.A.S.[demain], « Demain je serai là » présent dans l’Office de la Nuit de Noël :

17 décembre  O Sapientia quæ ex ore Altissimi prodisti
Ô Sagesse,  sortie de la bouche du Très-Haut
18 décembre  O Adonaï, et Dux domus Israel
Ô Adonaï, guide du peuple d’Israël,
19 décembre  O Radix Iesse
Ô {Fils de la] racine de Jessé
20 décembre  O Clavis David, et sceptrum domus Israel
Ô Clef de la cité de David, sceptre de la maison d’Israël

21 décembre  O Oriens, splendor lucis æternæ, et sol iustitiæ
Ô Orient, splendeur de la Lumière éternelle, Soleil de justice
22 décembre  O Rex gentium
Ô Roi des nations
23 décembre  O Emmanuel , Rex et legifer noster
Ô Emmanuel, notre roi et législateur

C’est Lui…. C’est déjà entièrement Lui, même si son nom est complètement voilé, qui est présent à travers ces antiennes et qui fixe notre regard contemplatif durant cette semaine préparatoire. Tout comme la problématique du livre de Benoît XVI « l’Enfance du Christ » du 21 novembre 2012, ces antiennes nous aident à répondre à cette question « Qui est Jésus ? ».

Les 7 titres que l’on confère à Jésus au sein de cette Semaine Préparatoire, sont comme les clefs pour mieux comprendre et saisir son humanité. Car c’est dans sa Sainte Humanité et sa vie historique que nous y trouvons l’accomplissement de l’Écriture et de toutes les Promesses de l’Ancien Testament.

« ERO CRAS » ou « je serai (là) demain », est lui aussi une belle « récapitulation » de toute cette semaine préparatoire nous conduisant au 24 décembre… Surtout lorsque l’antienne d’ouverture de la Liturgie des Heures au matin du 24 décembre dit ceci : «Aujourd’hui le seigneur va venir, demain vous verrez sa Gloire»…

Pendant une semaine, il y a eu comme un dévoilement progressif du mystère caché depuis les origines ! ce que l’on avait jamais vu, ni contemplé, va se donner complètement à notre regard…

Vraiment avec le cycle des antiennes, on s’est préparé à VOIR et à COMPRENDRE qui est Jésus !

Textes présentés par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Rorate coeli desuper

Rorate coeli desuper
Cieux, répandez la rosée

Introit_Rorate_CoeliCe chant d’entrée du 4ème dimanche de l’Avent,
même s’il n’est plus chanté comme naguère,
fait partie de notre patrimoine.
Il nous plonge dans la préparation très proche de Noël.
Associés de la Médaille Miraculeuse,
préparons nos cœurs à la Merveille
de la venue du Fils de Dieu,
du Fils de Marie parmi nous. « L’Église compte les heures d’attente… Elle veut frapper le dernier coup pour émouvoir ses enfants. Elle les transporte dans la solitude ; elle leur montre Jean-Baptiste… La voix de cet austère Précurseur ébranle le désert, et se fait entendre jusque dans les cités. Elle prêche la pénitence, la nécessité de se purifier en attendant celui qui va paraître. »

« Retirons-nous à l’écart durant ces jours; ou si nous ne le pouvons faire à raison de nos occupations extérieures, retirons-nous dans le secret de notre cœur et confessons notre iniquité, comme ces vrais Israélites qui venaient, pleins de componction et de foi dans le Messie, achever, aux pieds de Jean-Baptiste, l’œuvre de leur préparation à le recevoir dignement, lorsqu’il allait paraître. » (Dom Guéranger)

Chant d’entrée (Introït) :

Refrain : Rorate caeli desuper, et nubes pluant justum, aperiatur terra, et germinet Salvatorem.
– Cieux, répandez la rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste : que la terre s’ouvre, et qu’elle germe le Sauveur. (Isaïe 45,8)
Psaume : Cœli enarrant gloriam Dei : et opera manuum ejus annuntiat firmamentum. (Ps 18)
Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament publie l’ouvrage de ses mains.

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La Vierge de l’Incarnation

La Vierge de l’Incarnation

La Vierge Orante, XIIe siècle, ou la Vierge de l'Incarnation, ou la Grande Panaguia de Yaroslavl | DR1. – Associés de la Médaille Miraculeuse, comme tout le monde chrétien, nous  sommes dans l’attente liturgique de l’enfantement de Notre-Dame. Nous chantons cette attente avec les ANTIENNES en O. Il est bon aussi de contempler la Vierge de l’incarnation, de nous approcher d’elle  avec un désir ardent de pénétrer dans le secret de sa vie intérieure, afin qu’elle soit notre lumière et notre modèle.

« Il me semble que l’attitude de la Vierge, durant les mois qui s’écoulèrent entre l’Annonciation et la Nativité, est le modèle des âmes intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre au-dedans, au fond de l’abîme sans fond ». (Elisabeth de la Trinité, Première Retraite : le Paradis sur terre, 9e jour).

Si la vie de la Vierge Marie fut toute recueillie et concentrée en Dieu, elle dut l’être certainement d’une manière particulière en cette période durant laquelle, à l’ombre de la vertu du Très-Haut, le Verbe s’incarna dans son sein.

Gabriel avait trouvé Marie dans la solitude, dans le recueillement. « L’Ange étant entréchez elle », dit l’Évangile, et ce mot « entré » fait supposer que Marie était « enfermée » dans sa maison. Au nom de Dieu, l’Ange lui révèle ce qui s’accomplira en elle : « L’Esprit Saint descendra sur toi et la vertu du Très-Haut te couvrira de son ombre. Et le Saint qui naîtra de toi sera appelé le Fils de Dieu ». (Lc 1, 35). A partir de ce moment, Dieu est présent en Marie d’une façon toute particulière ; c’est une présence non seulement par essence, science et puissance comme en tous les êtres créés ; non seulement par grâce, comme dans l’âme des justes ; c’est bien plus : le Verbe de Dieu est en Marie par « présence corporelle » comme s’exprime Saint Albert le Grand.

Tout en demeurant dans son humilité, Marie est parfaitement consciente des « grandes choses » qui s’accomplissent en elle ; son sublime cantique du « Magnificat » l’atteste. Toutefois, elle tient caché en son âme le grand mystère, que même Joseph ignore ; elle vit recueillie dans l’intimité de Dieu, en l’adorant en esprit et en méditant : «Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » (Lc 2, 19).

2. – Dieu ne se « donna » à aucune créature plus qu’à Marie, mais personne ne comprit mieux que Marie la grandeur du « don » divin et n’en fut la gardienne et l’adoratrice plus amoureuse et plus fidèle. Sœur Élisabeth de la Trinité nous la présente ainsi : « Si tu savais le don de Dieu ! Il est une créature qui connut ce don de Dieu, qui n’en perdit pas une parcelle… c’est la Vierge fidèle, « celle qui gardait toutes choses en son cœur »… Le Père, se penchant vers cette créature si belle, si ignorante de sa beauté, voulut qu’elle fût la Mère, dans le temps, de Celui dont Il est le Père dans l’éternité. Alors l’Esprit d’amour qui préside à toutes les opérations de Dieu survint, la Vierge dit son fiat : « Voici la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon votre parole », et le plus grand des mystères fut accompli, et par la descente du Verbe en elle, Marie fut pour toujours … de Dieu.

Dans quelle paix, quel recueillement Marie se rendait et se prêtait à toutes choses ! Comme celles qui étaient les plus banales étaient divinisées par elle, car à travers tout, la Vierge restait l’adorante du don de Dieu ! Cela ne l’empêchait pas de se dépenser au dehors lorsqu’il s’agissait d’exercer la charité ; l’évangile nous dit que « Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée pour se rendre chez sa cousine Élisabeth » (Lc. 1, 39). Jamais la vision ineffable qu’elle contemplait en elle-même ne diminua sa charité extérieure, car « si la contemplation s’en va vers la louange et vers l’éternité de son Seigneur, elle possède l’unité et ne la perdra pas ». (Élisabeth de la Trinité, 1ère Retraite : le Paradis sur terre, 9e jour).

Prière

O Marie, que j’aime à vous contempler ainsi, toute recueillie, dans une adoration profonde du grand mystère qui s’accomplit en vous. Vous êtes le premier temple de la Sainte Trinité, vous êtes la première adoratrice du Verbe Incarné, vous êtes le premier tabernacle de sa sainte Humanité.

« O Marie, Temple de la Trinité ! Marie, qui portez le feu divin, Mère de miséricorde, Jésus, le fruit de vie a germé en vous ! Vous êtes, ô Mère, cette plante nouvelle grâce à laquelle nous avons la fleur parfumée du Verbe, Fils unique de Dieu, parce que ce Verbe fut semé en vous, terre fertile… Vous portiez le feu caché et voilé sous la cendre de votre humanité. Si je regarde en vous, Marie, je vois que la main de l’Esprit Saint a écrit en vous la Trinité, en formant en vous le Verbe Incarné, Fils unique de Dieu. O Marie, je vois que ce Verbe qui vous est donné est en vous » (Sainte Catherine de Sienne).

« O Marie, après Jésus-Christ, sans doute à la distance qu’il y a de l’infini au fini, vous êtes la grande louange de gloire de la Sainte Trinité. Vous avez été toujours pure, immaculée, irrépréhensible aux yeux du Dieu trois fois saint. Votre âme est si simple, les mouvements en sont si profonds que l’on ne peut les surprendre. Votre vie peut se résumer en ces mots de l’évangile : « elle conservait toutes ces choses en son cœur » ; c’est en votre cœur que vous avez vécu, et en une telle profondeur que le regard humain ne peut vous suivre. Quand je lis dans l’évangile que vous parcouriez en toute diligence les montagnes de Judée pour aller remplir un devoir de charité auprès de votre cousine Élisabeth, je vous vois passer si belle, si calme, si majestueuse, si recueillie au-dedans avec le Verbe de Dieu. Comme Lui, votre prière fut toujours celle-ci : Me voici ! – Qui ? – La servante du Seigneur, disiez-vous, vous, sa Mère ! »

« Vous étiez si sincère en votre humilité ! C’est que vous étiez toujours oublieuse, ignorante, délivrée de vous-même ; aussi pouviez-vous chanter : ‘Le Puissant fit pour moi des merveilles ;  désormais tous les âges me diront bienheureuse’. » (Élisabeth de la Trinité dernière Retraite, 15ème jour)

O Mère, enseignez-moi le secret de votre vie intérieure, enseignez-moi à vivre recueilli avec Dieu présent dans mon âme. Enseignez-moi votre silence, communiquez-moi votre esprit d’adoration ; près de vous, à votre école, je veux être, moi aussi, l’humble temple de la Trinité. Aidez-moi à me détacher pour vivre dans une silencieuse et amoureuse adoration de la Trinité, dans l’intimité cachée de mon âme.

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