SAINT VINCENT

Saint Vincent de Paul

St Vincent de Paul
St Vincent de Paul

Voilà 365 ans, le 27 septembre, que Vincent de Paul a quitté ce monde pour le Ciel. Durant sa vie, qu’a-t-il découvert, lui qui, jeune prêtre, voulait s’installer dans une « honorable retraite », c’est-à-dire faire carrière en se servant de l’Église ?

Il a découvert, doucement, en prenant le temps, au milieu de cuisantes vicissitudes, qu’il fallait plutôt servir cette Église, visage de Jésus Christ et communion des Saints, à la manière de la Vierge Marie, l’humble servante. Ainsi a-t-il aimé l’Église dans toute sa diversité, veillé à son expansion et désiré l’étendre sur toute la terre, comme nous y a invité Jésus :

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples. »

Par l’expérience d’une vie bien remplie, Vincent a découvert cet amour : aimer l’Église de tout son cœur. Car elle est Corps du Christ qui nous est confié, et cet amour passe par la Mission. Pas de Charité non plus sans cet amour fondamental qui va jusqu’aux brèches, jusqu’aux failles, jusqu’en toutes ses pauvretés, comme nous le crie le Magnificat de Marie.

Par cette Mère, comme Vincent, restons proches de Jésus, c’est lui qui nous a fait la grâce de son Évangile et nous montre le chemin du salut ! Que son Esprit nous accompagne pour nous guider vers le Père des cieux ! Faisons route ensemble, en Église ! Encore faut-il être accompagnés et devenir nous-mêmes compagnes, compagnons de route sur le chemin de la vie où s’expriment joie, lumière, douleur et finalement participation à la gloire éternelle de Dieu.

Que de Mystère dans ce cheminement ! Pour nous, celui-ci s’illumine par les signes de Dieu qui nous enseignent et balisent notre route. Oui, « l’emploi au salut des âmes est propre aux enfants de Dieu » (Vincent de Paul, Écrits, édition Coste 1, 378). Et c’est toujours notre tâche aujourd’hui.

Aime l’Église, insiste Vincent ! Aime l’Église, surtout à la manière de Marie, que Vincent aime tant rendre présente en concluant ses écrits, dans ses lettres comme dans ses entretiens. ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm

Intention de prière à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, par l’intermédiaire de saint Vincent de Paul.

 » Mère de toutes nos routes tortueuses et de toutes nos vies fracturées, Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, accorde-moi la grâce de garder toujours une grande confiance en Dieu. viens à mon aide et à l’aide de tous tes enfants qui ont recours à toi. Accueille mon appel, regarde avec tout ton cœur maternel tout ce qui me préoccupe, mes difficultés et mes épreuves, et toutes les intentions que nous te confions aujourd’hui 27 septembre.

Obtiens-moi de Jésus, par l’intermédiaire de saint Vincent de Paul que nous fêtons ce jour, la grâce et la faveur de grandir et progresser dans la foi, d’être habité d’une foi solide et juste, gaie et rayonnante, de regarder le monde avec des yeux tout remplis d’amour. Je te demande aussi de pourvoir à tous mes besoins présents, de rendre possibles les choses les plus impossibles, de donner du sens à ma vie.

Je te confie tous les membres de ma famille, amis et voisins, et tous ceux que je rencontre, les orphelins, prisonniers et prêtres, les consacrés, les réfugiés et demandeurs d’asile, nos élus et responsables de notre société, mais aussi tous les jeunes en Afrique et dans le monde, tous ceux qui souffrent de la pauvreté, précarité et du chômage, les exclus.

Bénis-nous, Notre Dame de la Médaille Miraculeuse, et avec saint Vincent de Paul, prie pour nous, intercède pour nous, guide-nous, protège-nous, garde-nous toujours sous ta protection maternelle. Amen! »      Bernard

PRIÈRE

Par l’intercession de saint Vincent, invoquons le Seigneur, qu’il mette en nous le désir de l’aimer et de le servir dans nos frères les pauvres.
Accorde-nous Seigneur, « la simplicité de la colombe » pour agir tout bonnement, ne regardant que Toi seul.
Apprends-nous Seigneur « le zèle des âmes » pour témoigner de l’Évangile « suivant le sentiment et le jugement de Jésus-Christ ».
Enseigne-nous Seigneur « la douceur ». Que selon ta Vérité nous « gagnions les cœurs des hommes »; et le monde croira que tu es son seul bonheur et son salut.
Obtiens-nous Seigneur « l’humilité que Jésus Christ nous recommande si souvent pour atteindre la perfection évangélique »; que ton Église soit le signe visible de ta miséricorde.
Guide-nous Seigneur sur le chemin de « la continuelle mortification » de nous-mêmes pour vivre dans l’Esprit qu’envoyés dans ce monde, nous ne vivions que par Toi.
Accueille nos frères défunts, Seigneur « dans la mission du ciel qui est mission d’amour pour l’éternité. »

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Benoît XVI a cité l’exemple de Vincent de Paul

Textes de Saint Vincent de Paul sur le service des pauvres

Audience générale: «La mort n’a jamais le dernier mot»

Audience générale: «La mort n’a jamais le dernier mot»

Lors de l’audience générale de ce mercredi 24 septembre, place Saint-Pierre, le Pape s’est de nouveau appesanti dans sa catéchèse sur le mystère du Samedi Saint, «jour de la descente du Christ dans le royaume des enfers pour annoncer la Résurrection à tous ceux qui étaient dans les ténèbres et l’ombre de la mort». Pour Léon XIV, «cette descente de Dieu n’est pas une défaite, mais l’accomplissement de son amour».

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LÉON XIV

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 24 septembre 2025

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Cycle de catéchèse – Jubilé 2025. Jésus-Christ notre espérance III. La Pâque de Jésus. 8. La descente. « C’est dans l’Esprit qu’il alla proclamer son message aux âmes en captivité » (1P 3,19)

Chers frères et sœurs, bonjour!

aujourd’hui encore, nous contemplons le mystère du Samedi Saint. C’est le jour du Mystère pascal où tout semble immobile et silencieux, alors qu’en réalité s’accomplit une action invisible de salut : le Christ descend dans le royaume des enfers pour annoncer la Résurrection à tous ceux qui étaient dans les ténèbres et l’ombre de la mort.

Cet événement, que la liturgie et la tradition nous ont transmis, représente le geste le plus profond et le plus radical de l’amour de Dieu pour l’humanité. En effet, il ne suffit pas de dire ou de croire que Jésus est mort pour nous : il faut reconnaître que la fidélité de son amour a voulu nous chercher là même où nous nous étions perdus, là où peut pénétrer seule la force d’une lumière capable de traverser le domaine des ténèbres.

Les enfers, dans la conception biblique, ne sont pas tant un lieu qu’une condition existentielle : cette condition dans laquelle la vie est affaiblie et où règnent la douleur, la solitude, la culpabilité et la séparation d’avec Dieu et des autres.

Le Christ nous rejoint même dans cet abîme, franchissant les portes de ce règne des ténèbres. Il entre, pour ainsi dire, dans la maison même de la mort, pour la vider, pour en libérer les habitants, en les prenant par la main un par un. C’est l’humilité d’un Dieu qui ne s’arrête pas devant notre péché, qui n’est pas effrayé par le rejet extrême de l’être humain.

Dans le court passage de sa première lettre que nous avons entendu, l’apôtre Pierre nous dit que Jésus, rendu vivant dans l’Esprit Saint, alla porter l’annonce du salut « même aux âmes prisonnières » (1 P 3, 19). C’est l’une des images les plus émouvantes, qui ne se trouve pas dans les Évangiles canoniques, mais dans un texte apocryphe appelé l’Évangile de Nicodème.

Selon cette tradition, le Fils de Dieu s’est enfoncé dans les ténèbres les plus épaisses pour atteindre même le dernier de ses frères et sœurs, pour aussi y apporter sa lumière. Dans ce geste, il y a toute la force et la tendresse de l’annonce pascale : la mort n’est jamais le dernier mot.

Très chers amis, cette descente du Christ ne concerne pas seulement le passé, mais touche la vie de chacun de nous. Les enfers ne sont pas seulement la condition de qui est mort, mais aussi de qui vit la mort à cause du mal et du péché. C’est aussi l’enfer quotidien de la solitude, de la honte, de l’abandon, de la pénibilité de la vie.

Le Christ entre dans toutes ces réalités obscures pour nous témoigner l’amour du Père. Non pas pour juger, mais pour libérer. Non pas pour culpabiliser, mais pour sauver. Il le fait sans clameur, sur la pointe des pieds, comme celui qui entre dans une chambre d’hôpital pour offrir réconfort et aide.

Les Pères de l’Église, dans des pages d’une extraordinaire beauté, ont décrit ce moment comme une rencontre : celle entre le Christ et Adam. Une rencontre qui symbolise toutes les rencontres possibles entre Dieu et l’homme.

Le Seigneur descend là où l’homme s’est caché par peur, l’appelle par son nom, le prend par la main, le relève et le ramène à la lumière. Il le fait de pleine autorité, mais aussi avec une infinie douceur, comme un père avec son fils qui craint de ne plus être aimé.

Dans les icônes orientales de la Résurrection, le Christ est représenté en train de briser les portes des enfers et, tendant les bras, il saisit les poignets d’Adam et Ève. Il ne se sauve pas seulement lui-même, il ne revient pas seul à la vie, mais il entraîne avec lui toute l’humanité.

Telle est la véritable gloire du Ressuscité : c’est la puissance de l’amour, c’est la solidarité d’un Dieu qui ne veut pas se sauver sans nous, mais seulement avec nous. Un Dieu qui ne ressuscite qu’en embrassant nos misères et en nous relevant pour une vie nouvelle.

Le Samedi Saint est donc le jour où le ciel visite la terre plus profondément. C’est le moment où chaque recoin de l’histoire humaine est touché par la lumière de Pâques. Et si le Christ a pu descendre jusque-là, rien ne peut être exclu de sa rédemption.

Pas même nos nuits, pas même nos fautes les plus anciennes, pas même nos liens brisés. Il n’y a pas de passé si détérioré, il n’y a pas d’histoire si compromise qui ne puisse être touchée par la miséricorde.

Chers frères et sœurs, descendre, pour Dieu, n’est pas une défaite, mais l’accomplissement de son amour. Ce n’est pas un échec, mais le moyen par lequel Il montre qu’aucun lieu n’est trop loin, aucun cœur trop fermé, aucune tombe trop scellée pour son amour. Cela nous console, cela nous soutient.

Et si parfois nous avons l’impression de toucher le fond, rappelons-nous : c’est de là que Dieu est capable de commencer une nouvelle création. Une création faite de personnes remises debout, de cœurs pardonnés, de larmes asséchées. Le Samedi Saint est l’étreinte silencieuse par laquelle le Christ présente toute la création au Père, pour la replacer dans son dessein de salut.

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Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les fidèles venus du Sénégal, du Canada, de Belgique et de France. Devant la fécondité du silence qui enveloppe le Samedi Saint, apprenons à lui laisser de la place dans nos vies, tant le silence se révèle favorable à l’action salvifique du Christ en nos âmes.

Que Dieu vous bénisse !

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ANNONCE

Chers frères et sœurs, le mois d’octobre, désormais proche, est particulièrement dédié au Saint Rosaire dans l’Église. C’est pourquoi je vous invite tous, chaque jour du prochain mois, à prier le Rosaire pour la paix, personnellement, en famille et en communauté.

J’invite également tous ceux qui travaillent au Vatican à vivre cette prière dans la Basilique de Saint-Pierre, chaque jour, à 19 heures. En particulier, le samedi 11 octobre, à 18 heures, nous le ferons ensemble sur la Place Saint-Pierre, lors de la veillée du Jubilé de la Spiritualité Mariale, en commémorant également l’anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II.

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Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Chers frères et sœurs,

Dans le silence du Samedi Saint que nous contemplons ce matin, se déroule en réalité une invisible action de salut. Le Christ rejoint dans cet abîme des entrailles de la terre les justes qui, depuis Adam et Eve, attendent le salut promis.

L’évènement du Samedi saint nous révèle la fécondité salvatrice du silence durant lequel le Christ accomplit sa promesse et vient chercher l’humanité pour la sauver. Ce jour-là, se manifeste toute la force et la tendresse de l’annonce pascale : la mort n’a jamais le dernier mot.

Au moment de la Résurrection, le Christ ne revient pas seul à la vie mais tire derrière lui toute l’humanité pour la mener à la lumière. Le Samedi saint est alors l’étreinte par laquelle le Christ présente toute la Création au Père, pour la replacer dans son dessein de salut.

Texte proposé par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Saints Côme et Damien, Martyrs à Cyr au III siècle

Saints Côme et Damien, Martyrs à Cyr (IIIe siècle)

Fra_Angelico saints Côme et Damien
Fra_Angelico saints Côme et Damien

L’Église fête les Saints Côme et Damien le 26 septembre. Leur culte s’est répandu depuis l’Orient en Italie, surtout à Rome et dans les Pouilles.

Venus d’Arabie pour exercer la médecine, ils soignaient les pauvres, délivraient les énergumènes, rendaient l’espoir aux pessimistes et la joie aux mélancoliques. L’attention aux malades a été le levier central de leur vie qui se déroule au troisième siècle, au moment des persécutions contre les chrétiens.

Ils soignaient les malades sans se faire payer et ils ont été surnommés pour cela anargiri, mot grec qui signifie «sans argent». Leur renommée d’hommes courageux, de grands bienfaiteurs, se répand rapidement dans toute la région.

L’activité de ces saints ne se limite pas seulement aux soins du corps. Dans l’exercice de leur profession ils visent aussi le bien de l’ âme par l’exemple et la parole. Ils réussissent à convertir au christianisme de nombreux païens. Est resté célèbre l’épisode de la guérison d’une femme, du nom de Palladie, souffrant de saignements, et qui, en signe de gratitude offre trois œufs aux deux frères

Après leur refus catégorique, elle supplie Damien d’accepter ce petit don au nom du Christ. Damien, pour ne pas offenser la femme, accepte les œufs. Mais cela provoque la colère de Côme qui demande publiquement de ne pas l’enterrer ensemble avec son frère, après leur mort.

Le martyre

Le gouverneur Lysias qu’ils avaient soigné, les condamna cependant à d’horribles tortures puis à être décapités. Ils étaient chrétiens. Leur supplice est raconté par la Légende dorée, selon laquelle les deux frères ont été d’abord jetés dans le feu d’où ils sortent indemnes.

Ensuite, ils sont condamnés à la lapidation, mais les pierres lancées contre eux retombent en arrière. Successivement, les flèches lancées par les archers blessent plutôt les bourreaux. En fin de compte, les deux frères sont décapités.

Dans la peinture de Fra Angelico, la représentation de la sépulture des deux saints se fonde sur la Légende dorée. Selon ce récit, le dromadaire qui transportait la dépouille de saint Damien commença à l’ improviste à parler avec une voix humaine et prononce ces paroles: «Nolite eos separare a sepultura, quia non sunt separati merito»(Qu’ils ne soient pas séparés dans la sépulture car ils ne sont pas différents dans le mérite).

Dès le Ve siècle, on trouve, en Orient et à Rome, des basiliques, des oratoires, de hôpitaux qui portent leurs noms. Il est très vraisemblable qu’ils soient morts ensemble pour la foi dans la ville de Cyr en Syrie. Ils étaient frères, selon ce que dit la légende.

L’histoire qui suit, résumé des légendes entourant ces saints jumeaux, justifie suffisamment qu’au Moyen Age, ils soient devenus les patrons des docteurs ainsi que d’une variété de professions associées à la médecine, comme, à un certain moment, les barbiers.

Côme et Damien sont les principaux et les plus connus de ces saints vénérés en Orient comme ‘anargyroi’, les ‘sans argent’. Ils pratiquaient en effet la médecine sans demander de rémunérations à leurs patients. (Diocèse aux Armées françaises)

Le 26 septembre, le martyrologe romain fait mémoire de ces deux saints, martyrs. Leur martyre fit d’eux des frères et les miracles fleurirent sur leur tombe, à Cyr en Syrie du nord, au point qu’ils furent considérés comme des médecins guérissant les malades gratuitement.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

site officiel en France