LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 13 novembre

LE MOIS DES FIDÈLES DÉFUNTS – 13 novembre

Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire. –  L. Grandmont Liège 1841

Suite des motifs qui doivent nous engager à secourir les âmes du purgatoire.
3° Notre propre intérêt.

Si les deux motifs que nous avons médités les jours précédents, ne suffisent pas pour nous exciter à travailler à procurer h gloire de Dieu et la délivrance des âmes souffrantes ; si nous sommes de ces hommes qui n’aiment qu’eux-mêmes, et qui n’ont égard qu’à leur intérêt personnel, ce troisième motif ne nous laissera aucun doute sur les avantages de cette dévotion.

En effet, quel intérêt plus grand pour nous que de contribuer à la délivrance d*une âme du purgatoire ? Quel avantage que de pouvoir dire : Il y a une âme dans le ciel qui m’est en partie redevable de son bonheur, une âme que j’ai mise en possession de sa béatitude, une âme spécialement engagée à prier pour moi ! Ne- peu t-on pas compter cet avantage parmi les grâces du salut?

Si Dieu, par une révélation expresse, me faisait aujourd’hui connaître dans le séjour bienheureux une âme que j’eusse tirée du purgatoire, et qu’il me la désignât en particulier, avec quelle foi ne l’invoquerais-je pas? avec quelle confiance n’aurais-je pas recours à elle? avec quelle ferveur ne lui recommanderais-je pas mon salut éternel?

Or, il ne tient qu’à nous d’avoir cette consolation, car s’il y a, en effet, quelqu’une de ces âmes fidèles dont nous ayons avancé le bonheur, quoique nous ne la connaissions pas, elle nous connaît bien ; et nous pouvons toujours en espérer du secours, comme d’une âme qui nous est acquise, dont nous avons été en quelque sorte les libérateurs, et qui, par conséquent, ne nous oubliera jamais.

Non, elle ne fera certainement pas comme cet officier de Pharaon, qui, dès qu’il fut sorti de sa captivité, ne se souvint plus de Joseph, ni des étroites obligations qu’il lui avait. Il n’est pas nécessaire que nous disions à cette âme glorieuse ce que Joseph dit à cet homme ingrat :

Âme sainte, à qui, tout pécheur que je suis, j’ai pu procurer la liberté et la félicité dont vous jouissez, souvenez-vous de moi dans le lieu de votre repos, et usez envers moi de miséricorde, comme j’en ai usé envers vous : soyez touchée de mon état, comme je l’ai été du vôtre, et engagez Dieu par vos prières à me tirer de l’esclavage de mon péché, comme je l’ai engagé par les miennes à vous tirer du lieu de vos souffrances.

Il serait inutile de lui tenir ce langage, puisqu’étant sainte et bienheureuse, elle est désormais incapable de manquer à aucun devoir.

Mais, d’un autre côté, savons-nous ce qui nous arrivera, si nous n’avons pas ce zèle pour les âmes du purgatoire? c’est qu’on nous traitera un jour comme nous aurons traité les autres; c’est que Dieu permettra qu’on nous abandonne, comme nous aurons abandonné les autres.

Vérité si constante, que dans la pensée d’un savant théologien, un chrétien qui n’aurait jamais prié avec l’Église pour les âmes du purgatoire, serait lui-même, par une juste punition de Dieu, incapable de profiter dans le purgatoire des prières que l’Église offrirait pour lui.

Et, quoique cette opinion ne soit pas absolument reçue, au moins est-elle plus probable en ce sens que si, par la vertu des prières de l’Église, il y a des grâces pour les âmes du purgatoire, nul n’y doit moins prétendre, ni n’en serait exclu avec plus de raison, que celui qui, pendant sa vie, aurait négligé de prier pour les âmes de ses frères.

En outre Dieu permettra que nos amis, nos parents, nos survivants les plus chers et les plus intimes ne songent plus à nous, dès qu’ils cesseront de nous voir, et qu’ils nous effacent de leur mémoire, comme nous aurons effacé de nos cœurs ceux qui nous avaient précédés en l’autre monde.

Or, quelle perte irréparable pour nous que celle de la reconnaissance infinie des âmes dont nous aurions accéléré le bonheur par l’application de nos mérites ! Oui ! reconnaissance infinie, puisqu’elle serait en quelque sorte proportionnée au bien immense que nous leur aurions procuré.

Jouir plus tôt de Dieu ; cet. avantage se peut-il comprendre ou exprimer ? Et l’âme qui nous en serait redevable abandonnerait-elle la nôtre à la merci des dangers sans nombre dont nous sommes sans cesse menacés ? Oh ! comme elle veillerait sur nous du haut des cieux, comme elle s’empresserait de présenter nos vœux et nos prières devant le trône de l’Éternel !

Comme elle solliciterait en notre faveur ses grâces les plus abondantes et les plus précieuses! Contribuer de tout son pouvoir à la prompte transmigration des âmes du lieu de leur exil dans la cité permanente du Roi des cieux, c’est donc travailler pour ses propres intérêts,  opérer efficacement son salut, rassurer même, autant qu’il est possible. Donnez et il vous sera donné, dit J.-C.

Ainsi, si vous donnez vos soins à ces pauvres âmes, la divine Providence prendra soin de vous ; si vous les négligez, on vous négligera. C’est ce que l’on voit tous les jours : Dieu, par un juste jugement, permet qu’on oublie ceux qui ont oublié les âmes des défunts. L’écrivain sacré a donc raison de dire : C’est une sainte et salutaire pensée que de prier pour les morts.

INSTRUCTION.

Si nous sommes encore trop imparfaits, trop charnels, en quelque sorte, pour que les deux premiers motifs fassent impression sur nous, ce troisième nous fera sans doute réfléchir. La prière pour les morts est sainte et salutaire ! ces deux qualités nous prouvent les avantages de tous genres attachés à la dévotion pour les âmes du purgatoire : nous ne serons donc pas assez ennemis de nous-mêmes pour la négliger plus longtemps.

PRIÈRE.

O Dieu tout-puissant ! vous avez daigné permettre, dans votre infinie bonté, que les œuvres de miséricorde méritent à ceux qui les exercent, les grâces les plus abondantes : mille actions de grâces vous soient rendues de nous avoir donné un moyen si salutaire de travailler à notre salut, en nous intéressant aux âmes du purgatoire. Accordez-nous d’être fidèles à pratiquer cette dévotion. Par les mérites de N.-S. J.-C. Ainsi soit-il.

Indulgence applicable aux morts. — Indulgence pour ceux qui prient pour les fidèles agonisants. Ils doivent réciter trois fois le Pater en l’honneur de la passion et de l’agonie de J.-G., et trois fois l’Ave en l’honneur des souffrances delà Reine des Martyrs pendant l’agonie de son Fils sur la croix.

Ceux qui auront pratiqué cette dévotion au moins une fois par jour, durant un mois, obtiendront l’indulgence le jour qu’ils- choisiront, à condition qu’ils se confessent, communient et prient selon les intentions d.e l’Église. (Décret du 18 Avril 1809.)

St Josaphat, une mémoire confiée à Marie

St Josaphat, une mémoire confiée à Marie

St Josaphat Kuncewicz
St Josaphat Kuncewicz

Aujourd’hui l’Église honore un grand champion et patron de la réunion de l’Église grecque à Rome. Saint Josaphat Kuncewicz (né vers l’an 1580) était originaire de Volhynie au nord-ouest de l’Ukraine.

Contemporain de François de Sales et de Vincent de Paul, il a l’allure d’un moine grec du XI° siècle, pénitent à la façon d’un ascète de la Thébaïde. Prêtre, archimandrite, réformateur de son Ordre basilien, et enfin archevêque de Polotsk, il combat toute sa vie contre les conséquences du schisme de Photius.

En cette qualité, il travailla avec un zèle infatigable à la réunion des Églises. Il fut un grand ami des pauvres. Les ennemis de l’union résolurent de le mettre à mort. Lui-même prédit dans un sermon sa mort imminente.

Saint Josaphat étant venu, au cours d’un voyage de visite pastorale, à Vitebsk (Pologne), ses ennemis attaquèrent à l’improviste sa demeure et commencèrent à faire un grand massacre parmi les gens de sa suite.

Il se porta en hâte à leur rencontre et leur dit : « Mes enfants, que faites-vous ? Pourquoi massacrez-vous mes amis ? Si c’est à moi que vous en avez, me voici ! » Ils se jetèrent sur lui, le blessèrent et finalement le tuèrent d’un coup d’épée, le 12 novembre 1623. Il avait 43 ans. (d’après Dom Pius Parsch)

***

« Ne cessons pas de confier l’aspiration à la pleine unité des chrétiens à la Mère du Christ, toujours présente dans l’action du Seigneur et de son Église.

Le chapitre VIII de la constitution dogmatique Lumen gentium la désigne comme Celle qui nous précède dans le pèlerinage de la foi sur terre, affectueusement présente à l’Église qui, au terme du deuxième millénaire, s’emploie à rétablir entre tous ceux qui croient au Christ l’unité que le Seigneur veut pour eux. Elle est la Mère de l’unité, parce qu’elle est la Mère de l’unique Christ.

Si, par l’Esprit Saint, elle a mis au monde le Fils de Dieu, qui a reçu d’elle son corps humain, Marie désire ardemment l’unité visible de tous les croyants, qui forment le Corps mystique du Christ. La dévotion envers Marie, qui unit si étroitement l’Orient et l’Occident, œuvrera, soyons-en certains, en faveur de l’unité.

La Vierge sainte, déjà présente partout au milieu de nous, dans de si nombreux édifices sacrés comme dans la vie de foi de tant de familles, parle continuellement d’unité, pour laquelle elle intercède sans cesse.

Aujourd’hui, nous nous rappelons les merveilleux trésors de vénération qu’a su réserver à la Mère de Dieu le peuple chrétien d’Ukraine; de cette admiration pour l’histoire, pour la spiritualité, pour la prière de ces peuples, nous ne pouvons pas ne pas tirer les conséquences pour l’unité qui sont si étroitement liées à ces trésors.

Marie, qui a inspiré dans l’épreuve pères et mères, jeunes, malades, personnes âgées, Marie, colonne de feu capable de guider tant de martyrs de la foi, est certainement à l’œuvre pour préparer l’union désirée de tous les chrétiens; en vue de cette union, l’Église grecque-catholique d’Ukraine a sans aucun doute un rôle à jouer.

L’Église exprime ses remerciements à Marie et la prie de nous faire participer à sa sollicitude pour l’unité; abandonnons-nous à elle avec une confiance filiale, afin de nous retrouver avec elle là où Dieu sera tout en tous. »

Saint Jean-Paul II, du Vatican, le 12 novembre 1995, mémoire de saint Josaphat


 

Neuvaine pour la fête de la Présentation de Marie

du 12 au 21 novembre

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Présentation de Marie au Temple – monastère Saint Élie

Nous entendons parler de l’obéissance et de la fidélité de Marie à Dieu dans les Évangiles. Mais à quoi ressemblait sa vie avant l’Annonciation ? La tradition historique de la Présentation de Marie au Temple, célébrée le 21 novembre, nous donne une compréhension de l’enfance de Marie. Le « oui » de Marie à Dieu et son plan pour sa vie ont commencé bien avant !

Prions la Neuvaine de la Présentation de Marie pour demander l’intercession de Notre-Dame ! Certes, il n’y a pas de documents bibliques décrivant directement la Présentation de Marie. Un récit se trouve néanmoins dans le Protévangile de Jacques, un évangile apocryphe. Une vision de la bienheureuse Anne Catherine Emmerich confirme également la description de ce récit.

Selon la tradition, Marie a été présentée au Temple à l’âge de trois ans. Ses parents, Joachim et Anne, avaient souffert d’infertilité. Quand ils ont finalement conçu Marie, ils l’ont entièrement consacrée à Dieu dans le Temple.

C’est similaire à l’histoire d’Anne dans l’Ancien Testament. Anne a promis de dédier son enfant à Dieu dans le Temple si elle avait un enfant. Elle l’a fait et elle a confirmé sa promesse ; son fils Samuel a fini par être le prophète qui a oint les deux premiers rois d’Israël. Marie présentée aurait vécu elle aussi en grandissant dans le Temple, toute sa vie consacrée au service de Dieu et versée dans les Écritures et la loi juive.

La Présentation de Marie au Temple comble les lacunes sur ce qui est arrivé à Marie entre sa naissance et l’arrivée de Gabriel. Elle relie l’Immaculée Conception et l’Annonciation. Elle illustre également comment les deux fêtes sont liées. La conception de Marie sans péché originel a été renforcée par son dévouement total à Dieu.

Ainsi, son « oui » à l’Annonciation pointe vers cette qualité d’aimer Dieu totalement. De plus, Marie est considérée comme la nouvelle Arche d’Alliance. L’Arche de l’Alliance était le contenant qui portait la présence de Dieu dans l’Ancien Testament. Quelle stimulation que de voir venir la nouvelle Arche aussi dans le Temple !

La signification théologique de cet événement est si forte que l’Église a décidé d’en faire une fête en l’honneur de Notre Sainte Mère, car il est clair que Marie était dédiée, offerte déjà à Dieu  par sa famille dans le Temple.

Pourquoi prier la  Neuvaine de la Présentation de Marie au Temple ? Notre Sainte Mère intercède merveilleusement pour toute intention. Ainsi vous pouvez être particulièrement attirés  si vous avez un nouvel enfant que vous aimeriez consacrer spirituellement à Dieu, priant pour que Marie intercède en votre nom pour lui . Cette neuvaine  s’adresse donc aux parents qui souhaitent présenter leur(s) enfant(s) à Dieu afin d’appeler sur eux la bénédiction.

Les couples qui souffrent d’infertilité peuvent également profiter de la Neuvaine.  Si vous cherchez à accroître votre propre dévouement à Dieu, la Neuvaine peut vous aider à comprendre le lien de Marie avec Dieu.  Durant la neuvaine il est bon de se confesser si possible et de vivre au moins une communion eucharistique à l’intention de votre (vos) enfant(s).

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

Prions : Seigneur aujourd’hui, comme Anne et Joachim les parents de Marie, humblement mais joyeusement nous te présentons : _______________ (dire le ou les prénoms de vos enfants) Merci pour le cadeau de la vie ! Accorde Seigneur à notre (nos) enfant(s) toutes tes faveurs et tes bénédictions. Viens Seigneur réaliser pleinement tes plans dans la vie de notre (nos) enfants. Nous parents, nous savons que la meilleure chose pour notre (nos) enfants c’est la pleine réalisation de ta Sainte Volonté dans sa (leurs) vie(s). Amen !

Antienne
« O Jésus, vivant en Marie, venez et vivez dans votre serviteur, en votre esprit de sainteté, dans la plénitude de votre puissance, en la perfection de vos voies, en la vérité de vos vertus, en la communion de vos divins mystères, dominez toute puissance adverse, en votre Esprit, à la gloire du Père. »  (Jean-Jacques Olier)

Magnificat (Luc 1, 46-55)
« Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël, son serviteur, Il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais. »

Prions :
Un Notre Père, un Je vous Salue Marie.

Marie, lorsque vous avez été présentée au Temple, vos parents ont choisi de consacrer votre vie à Dieu. Vous vivriez dans le Temple et serviriez Dieu et les prêtres en grandissant. Ce qu’ils ne pouvaient pas contrôler, c’était votre cœur. Mais cela avait été dédié à Dieu bien avant votre naissance! Sainte Mère, apprenez-moi à dire oui à Dieu comme vous l’avez fait.

Votre «oui» à l’Annonciation a changé le cours de l’histoire du salut. Le monde n’aurait pas été sauvé sans votre bonne volonté. Vous saviez que ce serait une mission difficile. Vous l’avez accepté de toute façon. Je vous demande humblement de m’aider à grandir dans le désir de servir Dieu.

Aidez-moi à dire oui à sa volonté même si elle fait peur! Je vous demande également de garder à l’esprit mes intentions: (Indiquez ici vos intentions) Merci, mon Dieu, pour le oui de Marie tout au long de sa vie. Aidez-moi à l’imiter!

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

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