Césaire, évêque d’Arles, Père de l’Église

Césaire, évêque d’Arles, Père de l’Église

Césaire d’Arles – retable de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras

Né près de Chalon-sur-Saône en Bourgogne vers 470, Césaire se fit moine à l’abbaye de Lérins, à l’âge de 20 ans. Malade, son abbé l’envoya se faire soigner à Arles et c’est là qu’il se lia d’amitié avec l’évêque auquel il succéda en 503. Il connut trois invasions de barbares : les Wisigoths, les Ostrogoths, puis en 536 les Francs.

Maltraité par les Goths, il connaît la prison et l’exil avant d’être reconnu innocent. Face à eux, encore païens, il se fit l’avocat de la population gallo-romaine. Il présida six importants conciles provinciaux, dont le célèbre concile d’Orange en 529 pour sa formulation théologique de la grâce, contre les Pélagiens.

Il fonda auprès de son église en 507 le premier monastère de femmes sous la direction de sa sœur Casarie, ce qui est à l’époque, en Gaule, une grande innovation. Il leur rédigea des Règles, synthèse des traditions égyptiennes et augustiniennes.

Il fut un très grand évêque, un de ceux qui donnèrent à l’Église des Gaules une doctrine, une prédication, une discipline et une culture. Âme de prière, prédicateur inlassable, il transforma son Église.

Père des pauvres et des orphelins, il fut l’admirable défenseur de la cité en ces temps de calamité publique…. Il composa des sermons simples et vivants que les prêtres devaient lire aux fêtes pour l’enseignement du peuple. Dans ces homélies simples, il a fait passer le plus assimilable de la pensée de saint Augustin. Nous avons encore de lui deux cent cinquante sermons.

Il mourut le 27 août 543, la veille de la fête de saint Augustin après avoir gouverné son diocèse pendant quarante an.

«Il semble que la terre promise représente assez bien la sainte Vierge Marie. Pourquoi ne l’entendrions-nous pas ainsi, puisqu’Isaïe nous l’a effectivement promise si longtemps auparavant, lorsqu’il a dit :  ‘qu’une Vierge concevrait dans son sein et enfanterait un fils’, et que le Roi prophète nous dit : ‘que la vérité est sortie de la terre’, c’est-à-dire de Marie. »

« Nous qui sommes en ce siècle des voyageurs et des étrangers, nous devons nous rappeler continuellement que nous ne sommes pas encore arrivés chez nous. » (Saint Césaire)

Bienheureux Jean-Paul 1er

Bienheureux Jean-Paul 1er

Jean-Paul I
Jean-Paul I

Il fut le premier pape à parler à la première personne et à ne pas utiliser le pluriel de majesté, portant sur le trône de Pierre son activité pastorale antérieure, menée en se faisant proche des gens, capable d’écoute et d’empathie.

Le pape Jean-Paul Ier était un homme d’une culture solide et profonde, mais jamais élitiste, capable de la filtrer à travers une authentique attitude d’humilité. ‘Humilitas’ fut d’ailleurs sa devise épiscopale, inspirée de celle de Saint Charles Borromée, qu’il voulut également voir figurer sur les armoiries papales, avec les trois étoiles, symbole des trois vertus théologales : la foi, l’espérance et la charité.

Albino Luciani est né à Canale d’Agordo, près de Belluno (Italie), le 17 octobre 1912. Sa famille était pauvre, ce qui, comme il le rappelle lui-même, lui a permis d’apprendre à connaître la faim et donc, plus tard, à comprendre les besoins des gens.

À l’âge de 11 ans, il est entré au séminaire interdiocésain et, cinq ans plus tard, au Séminaire Grégorien de Belluno pour ses études secondaires, philosophiques et théologiques. En 1935, il est ordonné diacre, puis prêtre la même année. À l’automne 1937, alors qu’il n’avait que 25 ans, le père Albino fut appelé à Belluno pour occuper le poste de vice-recteur du Séminaire Grégorien et, en même temps, pour enseigner la théologie aux lycéens.

À partir de là, il parcourt la hiérarchie ecclésiastique : évêque de Vittorio Veneto en 1958, patriarche de Venise en 1970 et, en 1973, il est créé cardinal par Paul VI.

Enfin, il est élu pape le 26 août 1978 sous le nom de Jean-Paul 1er, en l’honneur de ses deux derniers prédécesseurs. Il meurt environ un mois plus tard, à l’âge de 65 ans, le 28 septembre 1978.

Immédiatement après la mort du pape Albino Luciani, des demandes d’introduction de la cause de canonisation ont été formulées par des fidèles de nombreuses régions du monde. Le processus a commencé en 1990 et s’est achevé le 13 octobre 2021, lorsque le pape François a autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret relatif à un miracle attribué à son intercession.

Le 4 septembre 2022, le pape François a proclamé sur la place Saint-Pierre que « le vénérable serviteur de Dieu Jean-Paul 1er, pape, soit désormais appelé bienheureux et qu’il soit célébré chaque année dans les lieux et selon les règles établies par le droit le 26 août ».

 

suivre Jésus même si c’est difficile

suivre Jésus même si c’est difficile

Lors de la prière de l’Angélus ce dimanche midi place Saint-Pierre, le Pape François a reconnu qu’il n’était pas facile de suivre le Seigneur mais a affirmé que plus on se rapproche de Lui, plus on adhère à son Évangile. Lui seul détient les «paroles de vie éternelle». Le Saint-Père a ainsi demandé si l’on se laissait toucher et provoquer par les paroles de Jésus.

 

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 25 août 2024

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Avant l’Angélus

Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, l’Évangile de la liturgie (Jean 6, 60-69) nous raconte la célèbre réponse de saint Pierre qui dit à Jésus : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68). Belle réponse ! C’est une belle expression qui témoigne de l’amitié et de la confiance qui le lient au Christ, avec les autres disciples. « Seigneur, vers qui irions-nous ? Vous avez des paroles de vie éternelle. Magnifique!

Pierre le prononce à un moment critique, car Jésus vient de terminer un discours dans lequel il dit qu’il est le « pain descendu du ciel » (voir Jean 6 :41) : c’est un langage difficile à comprendre pour les gens, et pour beaucoup. .même les disciples qui le suivaient l’abandonnèrent parce qu’ils ne comprenaient pas.

Mais les Douze ne l’ont pas fait : ils sont restés parce qu’en Lui ils ont trouvé « les paroles de vie éternelle ». Ils l’ont entendu prêcher, ils ont vu les miracles qu’il accomplissait et continuent de partager avec lui les moments publics et l’intimité de la vie quotidienne (voir Mc 3,7-19).

Les disciples ne comprennent pas toujours ce que dit et fait le Maître ; parfois ils ont du mal à accepter les paradoxes de son amour (voir Mt 5,38-48), les exigences extrêmes de sa miséricorde (voir Mt 18,21-22), la radicalité de sa manière de se donner à tous.

Ce n’est pas facile à comprendre pour eux, mais ils sont fidèles. Les choix de Jésus vont souvent au-delà de la mentalité commune, au-delà des canons mêmes de la religion et des traditions institutionnelles, au point de créer des situations provocatrices et embarrassantes (voir Mt 15, 12). Ce n’est pas facile à suivre.

Pourtant, parmi les nombreux maîtres de cette époque, Pierre et les autres apôtres trouvèrent en Lui seul la réponse à la soif de vie, à la soif de joie, à la soif d’amour qui les anime ; ce n’est que grâce à Lui qu’ils ont connu la plénitude de vie qu’ils recherchent, au-delà des limites du péché et même de la mort.

C’est pourquoi ils ne partent pas : en effet, tous, sauf un, malgré de nombreuses chutes et repentances, resteront avec Lui jusqu’à la fin (voir Jean 17 :12).

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Et, frères et sœurs, cela nous concerne aussi : pour nous aussi, en effet, il n’est pas facile de suivre le Seigneur, de comprendre sa manière d’agir, de faire nôtres ses critères et ses exemples. Ce n’est pas facile pour nous non plus.

Cependant, plus nous restons proches de lui – plus nous adhérons à son Évangile, recevons sa grâce dans les sacrements, restons en sa compagnie dans la prière, l’imitons dans l’humilité et la charité, plus nous expérimentons la beauté de l’avoir comme un Ami, plus nous réalisons que Lui seul a « des paroles de vie éternelle ».

Alors nous nous demandons : dans quelle mesure Jésus est-il présent dans ma vie ? À quel point est-ce que je me laisse toucher et provoquer par ses paroles ? Puis-je dire que ce sont pour moi aussi des « paroles de vie éternelle » ? Je te le demande, frère, sœur : les paroles de Jésus sont-elles pour toi – pour moi aussi – des paroles de vie éternelle ?

Que Marie, qui a accueilli Jésus, Parole de Dieu, dans sa chair, nous aide à l’écouter et à ne jamais l’abandonner.

ANGELUS DOMINI…

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je voudrais exprimer ma solidarité avec les milliers de personnes touchées par la variole du singe, qui constitue désormais une urgence sanitaire mondiale. Je prie pour toutes les personnes infectées, en particulier la population de la République Démocratique du Congo tant éprouvée.

J’exprime ma proximité avec les Églises locales des pays les plus touchés par cette maladie et j’encourage les gouvernements et les industries privées à partager la technologie et les traitements disponibles, afin que personne ne manque d’une assistance médicale adéquate.

Au peuple bien-aimé du Nicaragua : je vous encourage à renouveler votre espérance en Jésus. Rappelez-vous que l’Esprit Saint guide toujours l’histoire vers des projets plus élevés. Que la Vierge Immaculée vous protège dans les moments d’épreuve et vous fasse ressentir sa tendresse maternelle. Que Notre-Dame accompagne le peuple bien-aimé du Nicaragua.

Je continue de suivre avec douleur les combats en Ukraine et dans la Fédération de Russie, et en pensant aux lois récemment adoptées en Ukraine, je crains pour la liberté de ceux qui prient, car ceux qui prient vraiment prient toujours pour tout le monde. Vous ne commettez pas le mal parce que vous priez.

Si quelqu’un commet le mal contre son peuple, il en sera coupable, mais il ne peut pas avoir commis le mal parce qu’il a prié. Et puis que ceux qui veulent prier dans ce qu’ils considèrent comme leur Église se laissent prier. S’il vous plaît, qu’aucune Église chrétienne ne soit abolie directement ou indirectement. les Églises ne se touchent pas !

Et nous continuons de prier pour la fin des guerres, en Palestine, en Israël, au Myanmar et dans toutes les autres régions. Le peuple demande la paix ! Prions pour que le Seigneur nous donne à tous la paix.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays. Je salue en particulier les nouveaux séminaristes du Collège nord-américain et leur souhaite un bon parcours éducatif ; et je leur souhaite aussi de vivre leur sacerdoce avec joie, car la vraie prière nous donne de la joie.

Je salue les enfants handicapés moteurs »et cognitifs, qui participent au « relais de l’inclusion » pour affirmer que les barrières peuvent être surmontées. Je salue mes amis, les jeunes de l’Immaculée Conception.

Et je souhaite à tous un bon dimanche. S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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