Le principe marial

Le principe marial

Le Pérugin - Remise des clefs à Saint Pierre
Le Pérugin – Remise des clefs à Saint Pierre qui vient de déclarer : tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant – détail – Chapelle Sixtine, vers 1482.

 Pierre  et avec lui toute l’Église s’écrie : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! ». Depuis ce jour, Pierre et l’Église annoncent la foi qui l’emporte sur chaque centimètre carré du monde, toujours prêts à prendre de la peine comme Jésus à la recherche de chaque brebis égarée, comme le Pape François nous le rappelle souvent.

Nous tous, nous sommes appelés à reconnaître l’amour de Dieu dans les situations plus difficiles, là où le péché « lie » les hommes à la douleur et à la mort pour pouvoir les « dissoudre » dans la liberté des Fils de Dieu. Mais il faut garder à l’esprit qu’outre le principe pétrinien (de Pierre), il y a aussi le principe marial dans l’Église.

Dans la lettre encyclique Mulieris dignitatem, Saint Jean-Paul II rappelle que Marie est « Reine des apôtres » même si elle ne revendique pas des pouvoirs apostoliques pour elle.

Elle détient quelque chose d’autre et quelque chose de plus. Mais qu’est-ce que c’est « le quelque chose de plus » du principe marial dans l’Église ? Balthasar affirme que Marie disparaît dans le cœur de l’Église pour y rester comme une présence réelle qui toutefois cède toujours la place à son Fils.

Ce principe marial est bien gardé et « »promu » par les vierges consacrés dans le monde. C’est l’amour qui est maternellement répondant à leur vocation, ces femmes consacrées vivent le principe marial comme accueil.

Elles vivent la dimension de l’accueil, de l’actualisation du don du salut dans l’aujourd’hui de l’humanité, dimension essentielle de la vie chrétienne et ecclésiale, qui a son modèle en Marie, Vierge et Mère. Au moment de l’annonciation, avec son « oui », la jeune femme de Nazareth accueillit en elle le Verbe de Dieu et lui donna chair humaine.

Au pied de la croix, Marie fut investie d’une nouvelle maternité qui embrassa toute l’humanité et continue de le faire. Avec un nouveau « oui », elle accepta la volonté de Dieu que le Christ mourant lui avait indiquée, et elle rendit à Dieu le Père le fils qu’elle avait conçu en elle, en accueillant à sa place Jean, et en lui l’humanité entière.

Les vierges consacrées sont invitées à pratiquer cette fécondité par la prière de l’Évêque: « Que Jésus, notre Seigneur, époux fidèle de celles qui Lui sont consacrées, vous donne, par sa Parole, une vie heureuse et féconde … Que l’Esprit Saint, qui fut donné à la Vierge Marie et qui a consacré aujourd’hui vos cœurs, vous anime de sa force pour le service de Dieu et de l’Église ». (Rituel de consécration des vierges N° 36)

A l’exemple de Marie, ces femmes pratiquent la « charité de l’unité » (Saint Augustin) en vivant la consécration à l’époux Jésus avec une existence centrée sur l’amour : amour reçu, partagé et donné.

Mgr Francesco Follo

Neuvaine à Marie Médiatrice 2

Neuvaine à Marie Médiatrice – deuxième jour

« Marie, à Cana : par votre délicate et généreuse intervention, vous dites à votre Fils : Ils n’ont plus de vin. » (Jn.2, 3)

Les Noces de Cana
Les Noces de Cana

Comme à Cana, nous déposons tout avec confiance dans votre cœur de Mère, Mère du Christ, Mère de l’Église et notre Mère. Nous vous prions, nous vous offrons nos journées, nos joies, nos peines, nos fatigues, nos souffrances…. pour la gloire de la Trinité Sainte et le Salut des âmes. Marie, vous avez pour mission de veiller sur nous, de prendre soins de tous vos enfants.

Écoutons saint Bernard développant cette admirable doctrine, dans un discours sur la médiation de la Sainte Vierge auprès de Jésus-Christ, et qui a pour titre : « Les douze Étoiles de la couronne de la bienheureuse Marie. »

« II semble, disait ce grand panégyriste des gloires de la Sainte Vierge, que le Christ pouvait suffire tout seul à l’œuvre de notre rédemption, car toute notre suffisance est en lui.» (Saint Bernard. Serm. 12 Stellas.)

« Mais il n’était pas bon pour nous que l’homme fût seul. Il était convenable que l’un et l’autre sexe travaillât à l’œuvre de notre réconciliation.» (Ib.).

La femme bénie entre toutes les femmes, ajoute ce saint docteur, ne demeurera pas oisive ; elle aura sa place dans le plan de cette réconciliation. (Ib.). Et quelle place l’abbé de Clairvaux assigne-t-il à Marie dans cette œuvre toute divine et toute surnaturelle de la rédemption et de la réconciliation du genre humain ?

« Il nous faut, continue saint Bernard, il nous faut un médiateur auprès de notre médiateur ; et il n’y en a point de plus utile que la bienheureuse Vierge, Mère du Christ médiateur.» (Ib.)

Ô Vierge Marie, notre Mère, Médiatrice de toutes les grâces, intercédez pour nous auprès de votre Fils et obtenez-nous la grâce demandée….

Mère de Jésus et notre Mère, Mère de l’Église priez pour nous.
Notre Père….
Je vous salue…. 3
Gloire au Père….

Dans le silence du matin

Dans le silence du matin

Christ Seigneur église Sainte Radegonde Poitiers
Christ Seigneur église Sainte Radegonde Poitiers

1 – Dans le silence du matin,
ô Jésus, descends dans mon âme,
sois mon compagnon de chemin :
mon cœur ardemment te réclame.
N’es-tu donc pas le grand ami
dont le souvenir me réveille,
tandis que je dors à demi,
que mon esprit encor’sommeille.

2 – Comme à ton humble laboureur,
en mes mains remets la charrue,
guide mes pas, ô doux sauveur
dans la terre encore si nue.
Pour que mon soc creuse profond,
donne-moi ta force divine ;
pour que mon labeur soit fécond,
que ton regard vers moi s’incline.

3 – Si la fatigue me surprend :
par pitié, pour ma main qui tremble,
viens à moi, je suis ton enfant :
nous travaillerons mieux ensemble.
Jusqu’au soir, reste près de moi ;
puis, quand du repos viendra l’heure,
je m’endormirai près de toi,
et tu garderas ma demeure.

4 – Nous t’offrons notre volonté,
notre cœur, notre intelligence,
pour obtenir de mieux t’aimer.
et, pour un peu mieux te comprendre.
Reçois nos joies, notre bonheur,
les travaux de notre journée,
et les peines et les douleurs
que ta main nous aura données.

Paroles et musique : Henri Colas
Création : 1946
© Arc-en-Ciel Jeunesse

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