MOIS DU ROSAIRE – jour 29 – Mystères lumineux

MOIS DU ROSAIRE – jour 29 – Mystères lumineux

(Nous les célébrons habituellement le jeudi)

Dans sa  Lettre apostolique Rosarium Virginis Mariæ, Saint Jean-Paul II écrit : « Passant de l’enfance de Jésus et de la vie à Nazareth à sa vie publique, nous sommes amenés à contempler ces mystères que l’on peut appeler, à un titre spécial, “mystères de lumière”. En réalité, c’est tout le mystère du Christ qui est lumière. Il est la « lumière du monde » (Jn 8,12). »

« Mais cette dimension est particulièrement visible durant les années de sa vie publique, lorsqu’il annonce l’Évangile du Royaume. Si l’on veut indiquer à la communauté chrétienne cinq moments significatifs – mystères “lumineux” – de cette période de la vie du Christ, il me semble que l’on peut les mettre ainsi en évidence:
1. au moment de son Baptême au Jourdain,
2. dans son auto-révélation aux noces de Cana,
3. dans l’annonce du Royaume de Dieu avec l’invitation à la conversion,
4. dans sa Transfiguration et enfin
5. dans l’institution de l’Eucharistie, expression sacramentelle du mystère pascal.
Chacun de ces mystères est une révélation du Royaume désormais présent dans la personne de Jésus. »

Baptême
Baptême

Le baptême au Jourdain :

« Jésus s’est fait péché pour nous » (2 Co 5,21 ; aussi Mc 1, 21 et //)

« Le Baptême au Jourdain est avant tout un mystère de lumière. En ce lieu, alors que le Christ descend dans les eaux du fleuve comme l’innocent qui se fait “péché” pour nous (cf. 2 Co 5, 21), les cieux s’ouvrent, la voix du Père le proclame son Fils bien-aimé (cf. Mt 3, 17 par), tandis que l’Esprit descend sur Lui pour l’investir de la mission qui l’attend. »

Noces de Cana
Noces de Cana

Les noces de Cana :

L’intercession de Marie dans le don de la grâce (Jn 2, 1-12)

« Le début des signes à Cana est un mystère de lumière (cf. Jn2, 1-12), au moment où le Christ, changeant l’eau en vin, ouvre le cœur des disciples à la foi grâce à l’intervention de Marie, la première des croyantes. »

Annonce du Royaume
Annonce du Royaume

L’annonce du Royaume :

Le Royaume de Dieu n’est pas un Royaume d’ici-bas (Mc 1, 15 ; Mc 2, 3-13 ; Lc 7, 47-48)

 C’est aussi un mystère de lumière que la prédication par laquelle Jésus annonce l’avènement du Royaume de Dieu et invite à la conversion (cf. Mc 1,15), remettant les péchés de ceux qui s’approchent de Lui avec une foi humble (cf. Mc 2, 3- 13; Lc 7, 47-48); ce ministère de miséricorde qu’il a commencé, il le poursuivra jusqu’à la fin des temps, principalement à travers le sacrement de la Réconciliation, confié à son Église (cf. Jn 20, 22-23).

Transfiguration
Transfiguration

La transfiguration :

L’attente de la Vie nouvelle avec Dieu (Lc 9, 35 et //)

La Transfiguration est le mystère de lumière par excellence. Selon la tradition, elle survint sur le Mont Thabor. La gloire de la divinité resplendit sur le visage du Christ, tandis que, aux Apôtres en extase, le Père le donne à reconnaître pour qu’ils “l’écoutent” (cf. Lc 9,35 par) et qu’ils se préparent à vivre avec Lui le moment douloureux de la Passion, afin de parvenir avec Lui à la joie de la Résurrection et à une vie transfigurée par l’Esprit Saint.

Institution de l’Eucharistie
Institution de l’Eucharistie

L’institution de l’Eucharistie :

La présence cachée de Jésus (la vie d’intériorité avec Marie) (Jn 13, 1 et //)

Enfin, c’est un mystère de lumière que l’institution de l’Eucharistie dans laquelle le Christ se fait nourriture par son Corps et par son Sang sous les signes du pain et du vin, donnant “jusqu’au bout” le témoignage de son amour pour l’humanité (Jn 13,1), pour le salut de laquelle il s’offrira en sacrifice.

*

Dans ces mystères, à l’exception de Cana, Marie n’est présente qu’en arrière-fond. Les Évangiles ne font que quelques brèves allusions à sa présence occasionnelle à un moment ou à un autre de la prédication de Jésus (cf. Mc3,31-35; Jn2,12), et ils ne disent rien à propos de son éventuelle présence au Cénacle au moment de l’institution de l’Eucharistie. Mais la fonction qu’elle remplit à Cana accompagne, d’une certaine manière, tout le parcours du Christ.

La révélation qui, au moment du Baptême au Jourdain, est donnée directement par le Père et dont le Baptiste se fait l’écho, est sur ses lèvres à Cana et devient la grande recommandation que la Mère adresse à l’Église de tous les temps: « Faites tout ce qu’il vous dira » (Jn 2, 5). C’est une recommandation qui nous fait entrer dans les paroles et dans les signes du Christ durant sa vie publique, constituant le fond marial de tous les “mystères de lumière”.

Ces cycles de méditation proposés par le Saint Rosaire ne sont certes pas exhaustifs, mais ils rappellent l’essentiel, donnant à l’esprit le goût d’une connaissance du Christ qui puise continuellement à la source pure du texte évangélique. Chaque trait singulier de la vie du Christ, tel qu’il est raconté par les Évangélistes, brille de ce Mystère qui surpasse toute connaissance (cf. Ep 3, 19).

C’est le mystère du Verbe fait chair, en qui, « dans son propre corps, habite la plénitude de la divinité » (cf. Col 2, 9). C’est pourquoi le Catéchisme de l’Église catholique insiste tant sur les mystères du Christ, rappelant que « toute la vie de Jésus est signe de son mystère ».

C’est à chaque baptisé que s’adresse le souhait ardent de la lettre aux Éphésiens: « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. Ainsi […] vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance. Alors vous serez comblés jusqu’à entrer dans la plénitude de Dieu » (3, 17-19).

Le Rosaire se met au service de cet idéal, livrant le “secret” qui permet de s’ouvrir plus facilement à une connaissance du Christ qui est profonde et qui engage. Nous pourrions l’appeler le chemin de Marie. C’est le chemin de l’exemple de la Vierge de Nazareth, femme de foi, de silence et d’écoute.

C’est en même temps le chemin d’une dévotion mariale, animée de la conscience du rapport indissoluble qui lie le Christ à sa très sainte Mère: les mystères du Christ sont aussi, dans un sens, les mystères de sa Mère, même quand elle n’y est pas directement impliquée, par le fait même qu’elle vit de Lui et par Lui.

Faisant nôtres dans l’Ave Maria les paroles de l’Ange Gabriel et de sainte Élisabeth, nous nous sentons toujours poussés à chercher d’une manière nouvelle en Marie, entre ses bras et dans son cœur, le « fruit béni de ses entrailles » (cf.Lc 1, 42).

Résolution

Efforçons-nous d’être animés de l’esprit de la belle dévotion du rosaire, c’est-à-dire de l’esprit de piété et de charité, de ferveur et d’union d’esprit et de cœur avec tous les fidèles.

Dieu est Charité, a dit Saint Jean; c’est aussi le trait caractéristique de l’esprit du christianisme: que ce soit donc aussi ce qui nous distingue, et nous serons de vrais enfants de Marie; nous consolerons l’Église qui voit partout tant d’indifférence, tant d’éloignement pour l’esprit de son divin époux.

Pratiquons de cœur la dévotion du Rosaire; elle nous rendra des hommes et des femmes de bonnes œuvres, et nos jours seront des jours pleins et agréables au Seigneur.

Prière

O Dieu de bonté, nous en avons la ferme confiance, avec le secours du Seigneur, un des heureux effets du Rosaire, ne sera pas seulement de contribuer par sa facilité même à rendre plus fréquente la récitation d’une prière si propre à honorer saintement la Mère de Dieu en tout lieu et en tout temps, mais l’union et le concert de tant d’âmes qui la récitent, lui communiquant, pour ainsi dire, une nouvelle force, elle s’élèvera plus agréable vers ce Dieu Père,  qui, pressé par les vœux unanimes de ses serviteurs, se laisse fléchir et incliner vers la clémence.»

Qu’il en soit ainsi par l’intercession de Marie. Ainsi soit-il.

D’après le manuel de Liège 1847

EN LUI CONFIANT LES DESTINÉES DE L’ÉGLISE

La jubilation avec laquelle la population d’Éphèse accueillit, en cette année 431 déjà bien lointaine, les Pères qui sortaient de la salle du concile où la vraie foi de l’Église avait été réaffirmée, se propagea rapidement dans toutes les parties du monde chré­tien et n’a pas cessé de retentir à travers les générations successives qui, au cours des siècles, ont continué à se tourner avec confiance vers Marie, comme vers celle qui a donné la vie au Fils de Dieu.

Nous aussi, et avec le même élan filial et la même confiance profonde, nous recourons à la Vierge sainte, en saluant en elle la « Mère de Dieu » et en lui confiant les destinées de l’Église, soumise en notre temps à des épreuves particulièrement dures et insidieuses, mais également poussée par l’action de l’Esprit Saint sur des chemins ouverts aux espérances les plus prometteuses.

Jean-Paul II, Osservatore Romano 49, 04-12-1979

Neuvaine avant la fête de la Toussaint 6

Neuvaine avant la fête de la Toussaint 6 en compagnie du Sacré-Cœur de Jésus,

de Sainte Marguerite-Marie Alacoque (Paray Le Monial) (et aujourd’hui de saint Augustin) du 24 octobre au 1er novembre.

Allons, si possible, à la messe durant la neuvaine et surtout le jour de la Toussaint.
Confession recommandée.

consécration et prélude

Prière du sixième jour

Que regrettez-vous, âmes du Purgatoire, de la terre que vous avez quittée ?

Je regrette ne n’avoir pas été assez souvent au sacrement de la Réconciliation. Oui la confession est guérison pour l’âme.

réconciliation vitrail
réconciliation vitrail

Ô vous qui êtes encore sur la terre, allez pour nous, vous jetez dans les bras du Père de Miséricorde ! A l’avance, merci.

Prions : Ô Seigneur, Dieu tout-puissant, nous te supplions, par le Sang très précieux de Jésus, répandu durant sa Passion, de délivrer les âmes du Purgatoire, et surtout celles qui doivent le plus tôt entrer dans ta Gloire, afin qu’elles commencent des maintenant à te bénir pendant toute l’éternité et intercéder inlassablement pour nous. Amen. Doux Cœur de Marie, soyez notre salut.

Notre Père et Je vous Salue Marie. Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen !

***

Seigneur, nos cœurs se réjouissent en Toi
Seigneur, nos cœurs se réjouissent avec Toi
Pour tous les saints et saintes anonymes de notre entourage.
Ceux qui construisent un monde fraternel,
Ceux qui sont patients, confiants et généreux,
Ceux qui vivent dans la foi et l’espérance,
Ceux qui partagent les joies et les peines de leurs frères.
Seigneur, nos cœurs se réjouissent en Toi.

MOIS DU ROSAIRE – jour 28 – Les cinq Mystères Joyeux

MOIS DU ROSAIRE – jour 28 – Les cinq Mystères Joyeux

Mystères joyeux - retable de l’église Notre-Dame de l’Assomption de Bougival
Mystères joyeux – retable de l’église Notre-Dame de l’Assomption de Bougival

Reprenons ce qu’a écrit Saint Jean-Paul II dans Rosarium Virginis Mariae:

« Pour que l’on puisse dire de manière complète que le Rosaire est un “résumé de l’Évangile”, il convient donc que, après avoir rappelé l’incarnation et la vie cachée du Christ (mystères joyeux), et avant de s’arrêter sur les souffrances de la passion (mystères douloureux), puis sur le triomphe de la résurrection (mystères glorieux), la méditation se tourne aussi vers quelques moments particulièrement significatifs de la vie publique (mystères lumineux). »

« Cet ajout de nouveaux mystères, sans léser aucun aspect essentiel de l’assise traditionnelle de cette prière, a pour but de la placer dans la spiritualité chrétienne, avec une attention renouvelée, comme une authentique introduction aux profondeurs du Cœur du Christ, abîme de joie et de lumière, de douleur et de gloire. »

Nous pouvons célébrer ces mystères joyeux en union de cœur avec les associés de la Médaille Miraculeuse et avec les fidèles de la Chapelle rue du Bac qui le fait à 15 h 30.

1 L’Annonciation : L’Humilité (Lc 1, 26-38)

« Le premier cycle, celui des “mystères joyeux”, est effectivement caractérisé par la joie qui rayonne de l’événement de l’Incarnation Cela est évident dès l’Annonciation où le salut de l’Ange Gabriel à la Vierge de Nazareth rappelle l’invitation à la joie messianique: « Réjouis-toi, Marie ».

« Toute l’histoire du salut, bien plus en un sens, l’histoire même du monde, aboutit à cette annonce. En effet, si le dessein du Père est de récapituler toutes choses dans le Christ (cf. Ep 1,10), c’est l’univers entier qui, d’une certaine manière, est touché par la faveur divine avec laquelle le Père se penche sur Marie pour qu’elle devienne la Mère de son Fils. »

« À son tour, toute l’humanité se trouve comme contenue dans le fiat par lequel elle correspond avec promptitude à la volonté de Dieu. » Rosarium Virginis Mariae

Dans ce premier mystère joyeux, représentez-vous l’envoyé de Dieu, l’archange Gabriel qui annonce à Marie le choix que le Seigneur a fait d’elle pour être la Mère de Dieu, et qui lui révèle comment va s’accomplir ce sublime mystère. Paroles de la sainte Vierge : Voici la servante du Seigneur qu’il me soit fait selon votre parole.

Fruit : La vertu d’humilité.

Élévation au Verbe Incarné : O Verbe si élevé au-dessus des Cieux, et qui t-abaisse jusqu’à descendre dans le sein d’une Vierge, quels sentiments de joie et de reconnaissance ne te dois-je pas, puisque tes abaissements sont la cause de ma grandeur ? Tu as donc voulu te faire homme, pour me faire devenir enfant de Dieu.

Donne-moi de connaître et d’apprécier la dignité sublime à laquelle tu m’as élevé; et fais-moi la grâce de conserver toujours dans mon cœur, une tendre et vive reconnaissance pour le mystère ineffable de ton Incarnation.

Élévation à Marie : O Vierge Sainte, choisie de Dieu pour être le premier Temple de notre Divin Rédempteur, Vous confondez mon orgueil par Votre humilité, comme Votre Divin Fils par Son anéantissement; obtenez-moi, avec un profond sentiment de mon néant, une participation de votre foi vive qui a sauvé le monde.

Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

2 La Visitation : Le zèle pour le salut du prochain (Lc 1, 39-56)

« C’est une note d’exultation qui marque la scène de la rencontre avec Élisabeth, où la voix de Marie et la présence du Christ en son sein font que Jean « tressaille d’allégresse » (cf. Lc1,44). » (Pape Jean-Paul II Rosarium Virginis Mariae

Représentez-vous Marie, qui, dès qu’elle a conçu Jésus-Christ, part et marche avec promptitude vers les montagnes pour aller visiter à Hébron sa cousine Élisabeth. La présence de Jésus en Marie fait tressaillir et sanctifie Jean-Baptiste. Élisabeth prophétise, et Marie prononce le sublime cantique de l’humilité, de la reconnaissance et de l’amour.

Fruit: La charité et le zèle.

Élévation à Jésus : O Jésus vivant en Marie, qui l’avez portée, par un secret instinct, à faire humblement la première visite à Élisabeth, afin de répandre tes grâces dans la maison de Zacharie; fais éprouver à mon âme tes saintes opérations, afin que je ressente l’humble étonnement de ta présence, les saints transports de tes divins attraits et la douce paix de ton ineffable possession.

Élévation à Marie : O Vierge Sainte, bénie entre toutes les femmes, obtenez-moi de Votre Divin Fils la grâce de correspondre promptement à Ses divines inspirations, et d’y être toujours fidèle; afin que mon esprit ravi de sa présence, tressaille de joie, et ne cesse d’exalter les magnificences de Sa toute puissance et de Ses Divines Miséricordes. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

3 La Naissance de Jésus : L’amour de la Pauvreté, seule richesse valable en Dieu (Lc 2, 1-21)

« Une atmosphère de liesse baigne la scène de Bethléem, où la naissance de l’Enfant divin, le Sauveur du monde, est chantée par les anges et annoncée aux bergers justement comme « une grande joie » (Lc 2, 10). » (Pape Jean-Paul II Rosarium Virginis Mariae)

Représentez-vous Jésus, naissant dans l’étable de Bethléem, au milieu de la nuit, couché dans une crèche, exposé aux rigueurs de l’hiver et aux injures de l’air; les Anges qui l’annoncent, les bergers qui l’adorent avec Marie et Joseph.

Fruit : La pauvreté et le détachement.

Élévation à Jésus : O adorable Sauveur! qui viens nous apporter tous les biens du ciel, fais dès ce moment régner dans mon cœur l’aimable innocence, l’admirable simplicité et la foi vive des bergers; je t’adore avec eux, uni à Joseph et à Marie ta mère; et je veux conserver précieusement le souvenir de ce mystère et les prémices de ton amour.

Élévation à Marie : O très pure Mère de Dieu, faites, par Votre intercession auprès de Votre Divin Fils, que ce Mystère, toujours présent à mon esprit, soit les délices et la consolation de ma vie, et que j’offre sans cesse à ce Dieu Sauveur la Charité d’un cœur pur, d’une conscience droite et d’une foi sincère, comme le tribut de ma reconnaissance. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

4 La Présentation au Temple au Temple et la Purification de Marie : La Pureté (cœur, corps et esprit) (Lc 2, 22-40)

« Les deux derniers mystères, qui conservent toutefois cette note de joie, anticipent les signes du drame. En effet, la présentation au temple, tout en exprimant la joie de la consécration et en plongeant le vieillard Syméon dans l’extase, souligne aussi la prophétie du « signe en butte à la contradiction » que sera l’Enfant pour Israël et de l’épée qui transpercera l’âme de sa Mère (cf. Lc2, 34-35). » (Pape Jean-Paul II Rosarium Virginis Mariae)

Représentez-vous Marie qui présente Son Fils au Temple et l’offre à Dieu, par les mains du grand-prêtre, comme un Précieux Holocauste et les prémices du Sacrifice sublime qui doit désarmer la Justice Divine.

Fruit : L’obéissance et le bon exemple.

Élévations à Jésus : O mon Sauveur, Roi du Ciel et de la terre, tu te soumets à une Loi qui n’est faite que pour les pécheurs, afin de me donner une leçon sublime d’humilité, de soumission et d’obéissance.

Combien je serais ingrat, si je ne sacrifiais pas à ta Divine Volonté toutes mes affections personnelles, et si je ne m’attachais pas à suivre tes exemples par une fidélité constante et invariable aux préceptes de ton Église. O Dieu de bonté ! Ne permets pas que je sois infidèle à mes devoirs.

Élévation à Marie : O Mère de Jésus, fidèle et parfaite image du Sacrifice de Votre Fils, offrez-moi avec Lui; et obtenez-moi de consacrer à Dieu mes passions les plus chères, par un sacrifice entier de tout moi-même, afin que Jésus-Christ soit l’unique objet de mes vœux les plus ardents et de mes plus tendres affections. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

5 Le Recouvrement de Jésus au Temple : L’obéissance (rechercher Dieu en tout) (Lc 2, 41-51

« L’épisode de Jésus au temple, lorsqu’il eut douze ans, est lui aussi tout à la fois joyeux et dramatique. Il se dévoile là dans sa divine sagesse tandis qu’il écoute et interroge; et il se présente essentiellement comme celui qui “enseigne”.

« La révélation de son mystère de Fils tout entier consacré aux choses du Père est une annonce de la radicalité évangélique qui remet en cause les liens même les plus chers à l’homme face aux exigences absolues du Royaume. Joseph et Marie eux-mêmes, émus et angoissés, « ne comprirent pas » ses paroles (Lc2,50). » (Pape Jean-Paul II Rosarium Virginis Mariae)

Représentez-vous Marie et Joseph qui ayant été, selon la loi, célébrer la fête de Pâques à Jérusalem, perdirent l’enfant Jésus, et ne le retrouvèrent qu’après trois jours de pénibles recherches , dans le temple , au milieu des Docteurs qu’il écoutait, interrogeait, et étonnait par la sagesse de ses questions et de ses réponses.

Fruit: Le zèle pour le salut.

Élévation à Jésus : O Divin Enfant qui as voulu nous apprendre qu’il faut tout quitter pour nous instruire, et accomplir l’œuvre de Dieu quand Il nous appelle; imprime dans mon cœur la crainte de te perdre, la douleur de te avoir perdu si souvent, et le désir de te retrouver au plus tôt, si j’avais encore le malheur de t’éloigner de moi par mes offenses.

Élévation à Marie : O Mère affligée par l’absence du meilleur des fils, et consolée ensuite par le bonheur de l’avoir retrouvé, obtenez-moi la grâce de ne le perdre jamais par le péché; de sentir vivement Son absence, si mes infidélités l’obligent à s’éloigner; et de n’avoir aucun repos jusqu’à ce que je l’aie retrouvé. Réciter ensuite la dizaine terminée par le Gloire au Père.

***

« Méditer les mystères “joyeux” veut donc dire entrer dans les motivations ultimes et dans la signification profonde de la joie chrétienne. Cela revient à fixer les yeux sur la dimension concrète du mystère de l’Incarnation et sur une annonce encore obscure et voilée du mystère de la souffrance salvifique. »

« Marie nous conduit à la connaissance du secret de la joie chrétienne, en nous rappelant que le christianisme est avant tout euangelion, “bonne nouvelle”, dont le centre, plus encore le contenu lui-même, réside dans la personne du Christ, le Verbe fait chair, l’unique Sauveur du monde. » ( Pape Jean-Paul II Rosarium Virginis Mariae)

D’après le manuel de Liège 1847

BIENHEUREUSE CELLE QUI A CRU

« Bienheureuse celle qui a cru » (Le 1, 45).

Ces mots adressés à Marie par Élisabeth au cours de la visitation, « imprègnent notre prière du Rosaire ».

Particulièrement en ce mois d’octobre, qui est le mois du Rosaire.

En récitant chaque « dizaine », nous méditons l’un après l’autre les mystères: joyeux, douloureux, glo­rieux, et en chacun d’eux nous disons à Marie, comme Élisabeth au cours de la visitation:

« Bienheureuse celle qui a cru! »

– Toi qui as cru avec une foi remplie de joie: à l’annonciation, à la nativité, à la présentation au temple, au recouvrement de Jésus dans le temple.

Jean-Paul II, Osservatore Romano 42, 16-10-1984

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