Neuvaine pour l’Assomption – 6ème jour : L’offrande

Neuvaine pour l’Assomption – 6ème jour : L’offrande

mise au tombeau
mise au tombeau

Nous contemplons Marie dans l’offrande de son Fils au Père. C’est le moment providentiellement fort dans lequel Marie l’a senti le plus sien : il est non seulement son Fils mais son Rédempteur. “Près de la Croix se tenait sa mère” (Jn 19, 25-27).

Marie comprend et vit le déchirement de l’offrande, mais aussi sa mystérieuse fécondité. Jamais Marie ne s’est sentie aussi seule : son Fils meurt ; mais jamais non plus, elle ne s’est sentie plus accompagnée et plus féconde ; l’Église naît. “Voici ton Fils” (l’Église, l’humanité).

Le monde ne peut vivre sans le Christ. “Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique”. Le monde ne peut vivre maintenant sans “l’Église qui est son Corps”. Tout est, évidement, fruit de l’amour du Père ; mais tout est aussi fruit de la générosité sereine et forte, douloureuse et féconde de Marie, “l’offrante”.

Oraison

Tu as voulu, Seigneur, que la Mère de ton Fils, debout près de la croix, fût associée à ses souffrances ; accorde à ton Église de s’unir, elle aussi, à la passion du Christ, afin d’avoir part à sa résurrection. Par ton Fils, le Christ, notre Seigneur.

Sainte Jeanne de Chantal

Sainte Jeanne de Chantal

Sainte JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL véritable portrait dont l'original, peint en 1636, se trouve à la Visitation de Turin.
Sainte JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL véritable portrait dont l’original, peint en 1636, se trouve à la Visitation de Turin.

Aujourd’hui l’Église fait mémoire de Sainte Jeanne-Françoise de Chantal  (née le 23 janvier 1572 à Dijon, morte le 13 décembre 1641 à Moulins). Lors de son pèlerinage apostolique en France en 1986, le Pape Jean-Paul II en a fait l’éloge dans son homélie du 7 octobre à Annecy :

Jeanne de Chantal a vécu, en suivant avec ferveur les simples chemins de la foi, les étapes de la vie d’une femme qui rayonne de sagesse humaine et spirituelle.

Jeune fille, épouse, mère, veuve, en peu d’années elle a connu la joie et l’épreuve, elle a mûri par le don d’elle-même. Dans l’épanouissement d’un couple qui s’aime et de la maternité, elle a développé sa foi et mis en pratique la charité en soignant les malades et en apportant aux pauvres une aide respectueuse.

Meurtrie par la mort de son époux, la souffrance l’a marquée encore de bien des manières. Elle a su la difficulté du pardon, l’inquiétude pour l’avenir de ses enfants. D’autres deuils l’ont douloureusement frappée. Et même, il ne faut pas l’oublier, à toutes les étapes de sa vie, Jeanne de Chantal s’est vue ébranlée dans sa foi. Le doute et l’obscurité l’ont saisie au moment de tracer sa voie, dans une réelle souffrance. La sainteté est traversée de ces combats.

Au long de cette route, elle qui aimait chanter les Psaumes, elle a pu méditer ces paroles:

“Je cherche le Seigneur, il me répond: / de toutes mes frayeurs, il me délivre . . . / Goûtez et voyez, le Seigneur est bon! / Heureux qui trouve en lui son refuge!” (Ps 33, 5. 9).

Oui, elle affirmera sa résolution de se donner toute entière au Seigneur “dans une toute simple confiance”. Elle poursuivra son chemin en s’appuyant sur le pur amour de Dieu. Des frayeurs, elle est délivrée; en Dieu, elle trouve sa paix.

Dans le cours de sa vie, heureuse puis blessée, elle reçoit le message de salut et devient une vraie servante de l’Alliance. Et voici que Jeanne prend le chemin de ces montagnes, dans l’esprit même de la Vierge de l’Annonciation se rendant auprès d’Élisabeth: elle est toute soumise à la Parole du salut, toute adorante du Verbe incarné, elle rend grâce pour les “merveilles de Dieu”, elle est prompte à exercer une charité humble et quotidienne. Elle est prête à fonder avec François de Sales la Visitation.

Nous rendons grâce aujourd’hui pour l’action complémentaire de ces deux saints, pour l’admirable foyer de contemplation qu’est la Visitation, modelé grâce à leur riche amitié spirituelle. Mère commune, Jeanne de Chantal établit la Visitation avec douceur et avec sûreté. Elle “enracine l’union” dans l’amour mutuel, l’humilité, la simplicité, la pauvreté.

Ayant “tout remis à Dieu”, “revêtue de Notre Seigneur crucifié”, elle est une incomparable maîtresse d’oraison, amenant ses Sœurs et bien d’autres personnes à connaître comme elle-même “une grande liberté intérieure, . . . une sorte d’oraison toute cordiale et intime”..  (cf. Mémoire de la Mère de Chaugy)

“Je bénirai le Seigneur en tout temps, / sa louange sans cesse à mes lèvres” (Ps 33, 2).

lutter contre les idées préconçues en gardant un esprit ouvert

lutter contre les idées préconçues en gardant un esprit ouvert

Lors de l’Angélus de ce dimanche 11 août, le Pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre à ne pas chercher en Dieu la confirmation de leurs convictions, mais à lutter contre les idées préconçues et à garder un esprit ouvert, disposé à recevoir «sa lumière et sa grâce».

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 11 août 2024

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, l’Évangile de la liturgie (Jn 6,41-51) nous raconte la réaction des Juifs à la déclaration de Jésus, qui dit : « Je suis descendu du ciel » (Jn 6,38). Ils sont scandalisés.

Ils murmurent entre eux : « N’est-ce pas Jésus, le fils de Joseph ? Ne connaissons-nous pas son père et sa mère ? Comment alors peut-il dire : « Je suis descendu du ciel » ? (Jn 6,42). Alors ils murmurent.

Faisons attention à ce qu’ils disent. Ils sont convaincus que Jésus ne peut pas venir du ciel, parce qu’il est le fils d’un charpentier et parce que sa mère et ses proches sont des gens ordinaires, connus, normaux, comme beaucoup d’autres.

« Comment Dieu a-t-il pu se manifester d’une manière aussi ordinaire ? », disent-ils. Ils sont bloqués, dans leur foi, par la préconception envers ses humbles origines et aussi par la présomption, donc, de n’avoir rien à apprendre de Lui. Préconceptions et présomption, quel mal ils nous font ! Ils empêchent un dialogue sincère, un rapprochement entre frères : attention aux a priori et à la présomption !

Ils ont leurs modèles rigides, et il n’y a pas de place dans leur cœur pour ce qui ne rentre pas en eux, pour ce qu’ils ne peuvent pas cataloguer et archiver dans les étagères poussiéreuses de leurs titres. Et c’est vrai : bien souvent nos titres sont fermés, poussiéreux, comme de vieux livres.

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Pourtant, ce sont des gens qui observent la loi, font l’aumône, respectent le jeûne et les temps de prière. En effet, le Christ a déjà accompli divers miracles (voir Jean 2.1-11 ; 4.43-54 ; 5.1-9 ; 6.1-25). Pourquoi tout cela ne les aide-t-il pas à reconnaître le Messie en Lui ?

Pourquoi ne les aides-tu pas ? Parce qu’ils pratiquent leur religion non pas tant pour écouter le Seigneur que pour trouver en eux la confirmation de ce qu’ils pensent. Ils sont fermés à la Parole du Seigneur et cherchent la confirmation de leurs pensées.

Cela est démontré par le fait qu’ils ne prennent même pas la peine de demander une explication à Jésus : ils murmurent simplement entre eux contre Lui (voir Jean 6, 41), comme pour se rassurer mutuellement sur ce dont ils sont convaincus, et ils s’enferment, ils sont enfermés dans une forteresse impénétrable.

Et donc ils ne peuvent pas croire. La fermeture du cœur : comme ça fait mal, comme ça fait du mal !

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Soyons attentifs à tout cela, car parfois la même chose peut nous arriver aussi, dans notre vie et dans notre prière : il peut nous arriver, c’est-à-dire qu’au lieu d’écouter vraiment ce que le Seigneur a à nous dire, nous cherchons de Lui et des autres seulement une confirmation de ce que nous pensons, une confirmation de nos croyances, de nos jugements, qui sont des préjugés.

Mais cette façon de s’adresser à Dieu ne nous aide pas à rencontrer Dieu, à le rencontrer vraiment, ni à nous ouvrir au don de sa lumière et de sa grâce, à grandir dans la bonté, à faire sa volonté et à surmonter les fermetures et les difficultés.

Frères et sœurs, la foi et la prière, lorsqu’elles sont vraies, ouvrent l’esprit et le cœur, elles ne les ferment pas. Quand vous trouvez une personne fermée d’esprit dans la prière, cette foi et cette prière ne sont pas vraies.

Demandons-nous alors : dans ma vie de foi, suis-je capable de me taire vraiment et d’écouter Dieu ? Suis-je prêt à accueillir sa voix au-delà de mes schémas et aussi à surmonter, avec son aide, mes peurs ?

Que Marie nous aide à écouter avec foi la voix du Seigneur et à faire sa volonté avec courage.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Ces derniers jours, nous avons rappelé l’anniversaire du bombardement atomique des villes d’Hiroshima et de Nagasaki. Tandis que nous continuons à confier au Seigneur les victimes de ces événements et de toutes les guerres, nous renouvelons notre intense prière pour la paix, en particulier pour l’Ukraine tourmentée, le Moyen-Orient, la Palestine, Israël, le Soudan et le Myanmar.

Aujourd’hui, je me souviens de la fête de Sainte Claire : j’adresse une pensée affectueuse à toutes les Clarisses et en particulier à celles de Vallegloria à qui me lie une belle amitié.

Nous prions également pour les victimes du tragique accident d’avion survenu au Brésil.

Et je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays, en particulier le groupe d’étudiants du Petit Séminaire de Bergame, arrivés à pied d’Assise, pour un pèlerinage de quelques jours. Êtes-vous fatigué? Non? D’accord. Tu es bon !

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et à vous aussi, enfants de l’Immaculée Conception : bon dimanche ! Et n’oubliez pas de prier pour moi : vous aussi, les Brésiliens, qui les voyez bien. Merci à tous ! Bon déjeuner et à bientôt !


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Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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