recevoir la parole de Dieu avec humilité

Ce vendredi matin, le Pape a rappelé que la Parole de Dieu devait être accueillie humilité parce qu’il s’agit d’une parole d’amour. Elle peut ainsi entrer dans les cœurs et changer les vies. La voix de Jésus passe par nos intelligences et va au cœur car Jésus – a-t-il dit – veut nous convertir. Commentant les lectures de la messe, le pape François a critiqué les docteurs qui ne répondent que par leur cerveau, les grands idéologues qui coupent la route de l’amour et de la beauté. Quand l’idéologie entre dans l’Église –a-t-il lancé – quand l’idéologie entre dans l’intelligence de l’Évangile, on ne comprend plus rien.

Critique des idéologies et du moralisme

Le souverain pontife a fustigé le moralisme de ceux qui prétendent n’utiliser de l’Évangile que ce qu’ils comprennent avec leur intelligence, les idéologues qui falsifient l’Évangile et qui finissent par être des intellectuels sans talent, des moralistes sans bonté qui ne comprennent rien à la beauté. Toute interprétation idéologique, de n’importe quel côté qu’elle vienne, est une falsification de l’Évangile – a-t-il insisté.

Les Saints au contraire sont ceux qui font progresser l’Église. Ils ont pris le chemin de la conversion, de l’humilité, de l’amour, du cœur, le chemin de la beauté. Et le pape François a demandé que l’on prie pour que le Seigneur libère l’Église de toute interprétation idéologique et qu’Il ouvre son cœur à l’Évangile tout simple qui nous parle d’amour, qui nous apporte l’amour qui est si beau et qui nous rend beaux nous aussi.

19-04-2013 source : Osservatore Romano

Dieu n’est pas un aérosol

18-04-2013 source : Radio Vatican

Lors de son homélie jeudi matin en la chapelle de la Maison Saint Marthe où il réside actuellement, le pape François s’est opposé à l’image d’un « Dieu-aérosol », à la présence diffuse mais indéfinie. Au contraire, a-t-il affirmé, « nous croyons en un Dieu qui est Père, qui est Fils et qui est Esprit saint ».

C’est par contre à l’Église à s’ouvrir, à se diffuser :  « Que toute la Pastorale soit faite en clef missionnaire. Nous devons sortir de nous-mêmes vers toutes les périphéries existentielles » : c’est ainsi que s’exprime le Pape François dans sa Lettre aux Evêques d’Argentine, actuellement réunis en Assemblée plénière. Après s’être excusé de ne pas pouvoir y participer suite « aux engagements pris depuis peu », le Pape rappelle la nécessité de l’engagement missionnaire à la lumière de l’Evangile. « Une Église qui ne sort pas, tôt ou tard, tombe malade du fait de l’air vicié de la réclusion. Il est également vrai qu’il peut arriver à une Eglise qui sort ce qui peut arriver à une personne lorsqu’elle se trouve dans la rue : avoir un accident. Face à cette alternative, je veux dire franchement que je préfère mille fois une Eglise qui a eu un accident à une Eglise malade. La maladie de l’Eglise enfermée est d’être autoréférentielle, elle se contemple, elle se replie sur elle-même. Il s’agit d’une sorte de narcissisme qui nous conduit à la mondanité spirituelle et au cléricalisme sophistiqué et nous empêche donc de faire l’expérience de « la douce et réconfortante joie d’évangéliser ». La lettre est écrite sur un ton très familier puisque qu’à la fin, elle invite à prier « pour ne pas se monter la tête et pour savoir écouter ce que Dieu veut et pas ce que je veux »

Assemblée des évêques de France

L’Assemblée plénière de printemps des évêques de France s’est ouverte mardi matin à Paris, à la Maison de la Conférence. Du 16 au 18 avril 2013, les évêques se réunissent en effet pour réfléchir aux nombreux défis de l’Église. Ces défis ne manquent pas, comme l’a rappelé le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la Conférence des évêques de France. Dans un discours dense qui fait la lecture des évènements qui ont marqué la France et la vie de l’Église ces derniers mois, il a tenu mardi matin un langage ferme face aux mutations culturelles actuelles, en particulier autour du dossier explosif du mariage pour tous.

Le cardinal Vingt-Trois s’arrête d’abord sur le nouveau pontificat du pape François qui a suivi la renonciation de Benoît XVI : « deux événements qui ont constitué une épreuve de vitalité pour notre Église » souligne l’archevêque de Paris. « En nous invitant à sortir aux périphéries, le pape François nous invite à rejoindre tous ceux que la vie malmène », explique-t-il.

Contre « l’invasion organisée et militante de la théorie du genre »

Puis le discours du cardinal Vingt-Trois se fait plus sombre et plus inquiet quand il s’agit d’aborder les défis de l’Église de France dans une société en pleine mutation. Depuis plusieurs mois, le climat de tension autour du « mariage pour tous » est une véritable source de préoccupation, et le président de la conférence des évêques ne manque pas de le souligner. Plus que le manque de débat et le mépris ressenti par une partie de la population, le cardinal dénonce : «l’invasion organisée et militante de la théorie du genre particulièrement dans le secteur éducatif, et, plus simplement, la tentation de refuser toute différence entre les sexes ». « Si l’on fait disparaître les moyens d’identification de la différence dans les relations sociales, poursuit Mgr Vingt-Trois on entraîne une frustration de l’expression personnelle, qui finit par déboucher tôt ou tard sur la violence ».

Le cardinal Vingt-Trois invite ainsi à dépasser les revendications catégorielles tout en déplorant que la « société française ait perdu sa capacité d’intégration et surtout sa d’homogénéiser des différences dans un projet commun ».

Les chrétiens ne doivent pas s’enfermer dans un combat politique ou idéologique

Le président de la Conférence des évêques explique ainsi que croire au Christ est une forme de dissidence, un choix délibérer qui marque une différence : «Nous ne devons plus attendre des lois civiles qu’elles défendent notre vision de l’homme », assène-t-il avant d’appeler les chrétiens à la cohérence dans leur témoignage de la foi et à une conversion permanente, qui évite de s’enfermer dans un combat politique ou idéologique.

Pour ce dernier discours comme président de la Conférence des évêques de France, Mgr Vingt-Trois a parlé comme il l’a toujours fait : sans langue de bois, en nommant les problèmes tout en appelant à dépassionner les débats, pour mieux vivre en chrétiens dans la société.

Nouveau président, nouveau Conseil permanent pour la CEF

Lors de cette Assemblée plénière, plusieurs votes ont lieu pour renouveler certaines instances de la Conférence des évêques de France, dont la Présidence et le Conseil Permanent. Ainsi, le cardinal Vingt-Trois ayant accompli deux mandats et n’étant plus rééligible, les évêques viennent d’élire un nouveau président  : Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille, a été élu président de la Conférence des évêques de France, Mgr Pierre-Marie Carré, archevêque de Montpellier et Mgr Pascal Delannoy, évêque de Saint-Denis ont été élus vice-présidents. Ils prendront leur fonction le 1er juillet 2013.

Également au centre de cette assemblée : l’enseignement catholique alors que « les évêques de France sont en train de réécrire un statut pour l’enseignement catholique ».

Discours du cardinal André Vingt-Trois

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