L’espérance pour les pauvres

J’invoque de manière pressante l’espérance pour les milliards de pauvres qui manquent souvent du nécessaire pour vivre. Face à la succession de nouvelles vagues d’appauvrissement, il existe un risque de s’habituer et de se résigner. Mais nous ne pouvons pas détourner le regard des situations si dramatiques que l’on rencontre désormais partout, pas seulement dans certaines régions du monde.
Nous rencontrons des personnes pauvres ou appauvries chaque jour et qui peuvent parfois être nos voisins. Souvent, elles n’ont pas de logement ni la nourriture quotidienne suffisante. Elles souffrent de l’exclusion et de l’indifférence de beaucoup.
Il est scandaleux que, dans un monde doté d’énormes ressources largement consacrées aux armements, les pauvres constituent « la majeure partie […], des milliers de millions de personnes. Aujourd’hui, ils sont présents dans les débats politiques et économiques internationaux, mais il semble souvent que leurs problèmes se posent comme un appendice, comme une question qui s’ajoute presque par obligation ou de manière marginale, quand on ne les considère pas comme un pur dommage collatéral. De fait, au moment de l’action concrète, ils sont relégués fréquemment à la dernière place » (Laudato-si’ 49).
Ne l’oublions pas : les pauvres, presque toujours, sont des victimes, non des coupables.
Bulle d’indiction du Jubilé 2025 n°15 – Pape François
La Vierge Marie nous aide à espérer
Pourquoi se tourner vers la Vierge Marie ? Parce qu’elle nous aide à espérer. Sa confiance en Dieu n’a pas été déçue. Elle a pu s’appuyer sur la grâce de Dieu pour traverser cette vie présente avec ses écueils. Et Elle est parvenue au bonheur du Ciel.
En la personne de la bienheureuse Vierge l’Église atteint déjà à la perfection qui la fait sans tache ni ride. Les fidèles du Christ, eux, sont encore tendus dans leur effort pour croître en sainteté par la victoire sur le péché : c’est pourquoi ils lèvent leurs yeux vers Marie » (Lumen Gentium 65) : en elle, l’Église est déjà la toute sainte.
Par son adhésion entière à la volonté du Père, à l’œuvre rédemptrice de son Fils, à toute motion de l’Esprit Saint, la Vierge Marie est pour l’Église le modèle de la foi, de la charité et de l’espérance. Par là elle est « membre suréminent et absolument unique de l’Église » (Lumen Gentium 53), elle constitue même « la réalisation exemplaire » de l’Église (LG 63).
Dans sa vie, nous est procuré un modèle, dans la communion avec elle, une famille, et dans son intercession, un appui ; afin que, soutenus par cet immense témoin, nous courions jusqu’au bout l’épreuve qui nous est proposée et recevions avec elle l’impérissable couronne de gloire, par le Christ, notre Seigneur.
Nature et obligation de la vertu d’espérance.
« L’espérance, dit Saint Thomas, est l’attente certaine du paradis et des moyens d’y parvenir. » (Somme 2. 2. q. 18. a. 4) On le voit, l’objet premier de l’espérance est la béatitude éternelle ; mais la fin suppose les moyens, on ne peut parvenir à un but sans suivre le chemin qui y conduit ; espérer le ciel c’est espérer aussi tout ce qui est nécessaire pour y arriver.
Espérer, c’est donc attendre de Dieu non seulement le salut, mais encore la grâce sans laquelle rien de surnaturel n’est possible à l’homme, et en particulier le secours dans les tentations que nous ne pourrions pas vaincre sans l’aide de Dieu. L’espérance s’étend même aux secours temporels, en tant que Dieu les jugera utiles pour nous aider à obtenir le paradis.
Cette vertu nous incline ainsi à nous reposer sur Dieu du soin de tous les événements. Pourquoi nous en inquiéter ? La Providence divine préside à tout, dirige tout. Prions avec ferveur et comptons fermement que si nous sommes fidèles à Dieu, Dieu nous sera fidèle et dans sa bonté dirigera toutes choses en vue de notre salut éternel, qui est l’objet principal et, au fond, le but final de l’espérance bien réglée.
L’espérance, dit Saint Thomas dans la définition citée plus haut, doit être certaine. Il faut le remarquer cependant, ce que nous espérons dépend à la fois de Dieu et de nous. Nous pouvons compter absolument sur Dieu.
Sa toute-puissance lui fournit assurément les moyens de nous aider ; d’autre part, il est trop bon pour ne pas désirer ardemment notre bien et ne pas nous secourir ; enfin les promesses dont il a rempli l’Écriture sont tellement formelles qu’il est impossible qu’il nous abandonne. Appuyés à la fois sur la puissance, la bonté et la véracité de Dieu, nous devons donc espérer en lui avec pleine assurance.
Cependant, la réalisation de notre espérance dépend aussi de nous. Or, pouvons- nous compter absolument sur nous ? Hélas ! non ; et, en ce sens, l’attente des biens que nous espérons n’est pas certaine.
Mais, puisque le secours divin ne saurait nous faire défaut, qu’il peut et qu’il veut aider notre coopération, prions beaucoup pour attirer avec abondance la grâce de Dieu, portons-nous généreusement à y correspondre avec fidélité, et, à ce prix, espérons sans hésiter.
L’espérance telle que nous venons de l’expliquer est une vertu rigoureusement nécessaire. Oh ! qu’il connaissait bien le cœur humain, Celui qui nous a fait ainsi une loi de l’espérance ! Et cependant des hommes se sont laissés prendre à l’illusion de penser qu’on peut arriver à agir d’une manière exclusive et continue par amour pour Dieu et à se passer d’espérance ! Ce sont les quiétistes.
Noble illusion sans doute, mais bien fausse et bien funeste, car en voulant viser trop haut, on manque le but ; en enlevant aux âmes le secours de l’espérance, on risque fort de les précipiter dans le découragement. Les oiseaux peuvent-ils voler sans ailes ? Les âmes ne peuvent non plus voler sans espérance. Aussi l’Église a-t-elle condamné le quiétisme.
Cette bonne Mère, toute pénétrée de l’esprit de Jésus si bon, si humain, si condescendant, comprend que notre cœur a besoin de soutien et elle nous dit : Espérez, mes enfants, espérez. Et de peur que le désir d’une perfection qui n’existe pas, nous entraîne à l’illusion de rejeter l’espérance, sous le faux prétexte de déployer plus d’amour, l’Église nous dit avec Jésus-Christ : Appliquez-vous à l’espérance, non seulement je vous le permets, mais je vous en fais un commandement formel.
Puisse notre âme, sans viser à une perfection chimérique, en arriver à ce degré sublime de la vertu d’espérance, dans lequel tout en travaillant vigoureusement soi -même, on s’abandonne sans réserve entre les mains de Dieu, lui redisant sans cesse la belle et touchante prière de Jésus en croix : Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. (Luc XXIII, 46).
L’abandon total… Essayez-le, âme religieuse, essayez-le, c’est sur la terre l’avant-goût du paradis. Pour bien asseoir sa vie spirituelle, il faut remarquer encore que l’espérance, de même qu’elle est sœur de l’amour est aussi sœur de la crainte, non sans doute de la crainte des esclaves, mais de la crainte des enfants.
L’âme a besoin de craindre, comme elle a besoin d’espérer. Une direction spirituelle qui ne reposerait que sur la crainte serait barbare et inféconde. Celle qui mépriserait cette vertu serait vaine et inefficace. La véritable mesure est d’établir l’âme dans un équilibre tel que sans cesse la crainte la retienne, l’espérance l’anime et l’amour la vivifie. L’union de ces trois mobiles dans un cœur, l’amour surnageant en tout et partout, voilà la perfection.
Prière du Jubilé
Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !
Prières de la Messe du jour
Montre-moi, Seigneur, ton chemin, conduis-moi par des routes sûres, malgré ceux qui me guettent. Ne me laisse pas à la merci de l’adversaire. (Ps 26, 11-12)
Aide-nous, Dieu éternel et tout-puissant, à célébrer les mystères de la passion du Seigneur de telle sorte que nous obtenions le pardon. Par Jésus, le Christ Notre-Seigneur.
Regarde avec amour, Seigneur, le sacrifice offert par ta famille; toi qui nous donnes déjà de participer à tes sacrements, accorde-nous encore la grâce de parvenir aux biens dont ils sont le signe. Par Jésus, le Christ Notre-Seigneur.
Dieu n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous : en nous le donnant, il nous a tout donné. (Rm8, 32)
Tu nous as nourris, Seigneur, de ton eucharistie, et nous en appelons à ta miséricorde: par le sacrement qui déjà nous donne ta force, rends-nous participants de la vie éternelle, Toi qui vit et règne avec le Père et le Saint Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles.