Avec la Famille Vincentienne, dont l’Association de la Médaille Miraculeuse fait partie, nous faisons mémoire aujourd’hui de Justin de Jacobis. Il est né le 9 octobre 1800 à San Fele dans le royaume de Naples. Admis en 1818 dans la Congrégation de la Mission fondée par Saint Vincent de Paul (Lazaristes) et ordonné prêtre à Brindisi en 1824, il évangélise les pauvres quinze ans durant dans le sud de l’Italie.
En 1839, Rome l’envoie en Afrique comme Préfet apostolique d’Éthiopie et des régions voisines. Arrivé peu après, il s’établit à Gouala. La mission ne compte que quelques centaines de chrétiens constamment persécutés.
Ordonné évêque le 7 janvier 1849, Monseigneur de Jacobis anime pendant vingt et un ans ces minorités dans un climat hostile. Il a été un artisan du rapprochement avec l’Église copte par son dévouement et son humilité et a eu le souci de la formation d’un clergé indigène.
Ses proches ont donné à Justin le nom d’Abba Yacob Mariam, ou Jacob de Marie, à cause de sa grande dévotion à la Vierge Bienheureuse.
Plusieurs fois arrêté, relaxé, ré-emprisonné, exilé, il a connu la soif et la faim et est mort épuisé dans le désert du val d’Alighede, près de Massou, le 31 juillet 1860, et inhumé à Hebo. Il est canonisé le 26 octobre 1975 par Paul VI.
Neuvaine de la Transfiguration – 29 juillet-6 août
Introduction
Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques
et il monta sur une montagne pour prier.
Pendant qu’il priait son visage changea d’aspect.
et ses vêtements devinrent d’une blancheur éblouissante.
Et voici, que deux hommes s’entretenaient avec lui: c’étaient Moïse et Élie,
qui, apparus en gloire, parlaient de son départ
qu’il allait accomplir à Jérusalem.
Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil,
mais s’étant pleinement réveillés,
ils virent sa gloire et les deux hommes qui se tenaient avec lui.
Comme ils étaient sur le point de se séparer de lui, Pierre dit à Jésus,
« Maître, il est heureux que nous soyons ici;
Laisse-nous dresser trois tentes,
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
Mais il ne savait pas ce qu’il disait.
Tandis qu’il parlait encore,
un nuage est venu et a jeté une ombre sur eux,
et ils furent saisis de peur en entrant dans la nuée.
Puis de la nuée est venue une voix qui disait :
« Celui-ci est mon Fils élu; écoutez-le ».
Après que la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul.
Ils se turent et n’ont, à ce moment-là
dit à personne ce qu’ils avaient vu.
Mt 17, 1-13)
La fête de la Transfiguration est née en Palestine, pour la dédicace d’une église sur le mont Thabor et elle a été reçue dans les églises d’Orient entre le 5ème et le 7ème siècle.
Cette fête fut plus longue à s’établir en Occident. La Transfiguration était déjà célébrée dans l’Église latine, mais elle ne l’était pas ordinairement. C’est le pape Calliste III qui, au XVe siècle, inséra solennellement cette fête dans le calendrier de l’Église universelle. Célébrée le 40ème jour avant l’Exaltation de la sainte Croix, la fête de la Transfiguration nous donne à contempler en Jésus « le plus beau des enfants des hommes » (Ps 45,3) certes, mais aussi celui « en qui habite la plénitude de la divinité » (Col 2,9).
Homme et Dieu, Jésus Christ est le « resplendissement de la gloire du Père » (He 1,3), le « miroir sans tache de son infinie bonté » (Sg 7,26)
La transfiguration se situe après la multiplication des pains, au moment où les disciples, Pierre en particulier, reconnaissent en Jésus, le Messie. Jésus a déjà annoncé une fois qu’il doit mourir et ressusciter trois jours après, et qu’il doit se rendre à Jérusalem. Il l’annoncera encore deux fois après sa transfiguration.
Cette neuvaine, que propose notre Association de la médaille Miraculeuse, nous fera gravir le mont Thabor pour être transfigurés avec le Christ. Car la fête de la transfiguration est la démonstration de ce qu’est devenue notre nature unie à la divinité et de ce qu’elle sera chez les élus, après le second avènement du Seigneur.
Tout en demeurant dans cette vie, il nous est donné, par une constante ascension dans le sentier des divins commandements, de parvenir peu à peu au sommet du Thabor pour y jouir, dans la contemplation, de la gloire de notre Dieu.
Premier jour de la neuvaine – Gravir la montagne avec Jésus
Jésus conduit ses disciples sur une haute montagne.
La montagne – le Tabor comme le Sinaï – est le lieu de la proximité avec Dieu. C’est l’espace élevé, par rapport à l’existence quotidienne, où on peut respirer l’air pur de la création. C’est le lieu de la prière, où on est en présence du Seigneur, comme Moïse et comme Élie, qui apparaissent auprès de Jésus transfiguré et qui parlent avec Lui de l’« exode » qui l’attend à Jérusalem, c’est-à-dire de sa Pâque.
« Avant d’atteindre à la lumière de la Transfiguration, les ascensions pénibles de l’ascèse sont nécessaires.
Ceux qui veulent contempler Dieu, ne doivent pas s’arrêter, dans les jouissance de la terre, mais aspirer aux choses d’en-haut ; il faut chercher Dieu, non dans les bas-fonds de ce siècle, mais dans le royaume de Dieu. » (Saint Rémi d’Auxerre).
L’Éternel est transcendant et pourtant Il est accessible à l’homme.
A l’inverse des « rois » de notre monde, dépassant les autres par leur richesse, leur pouvoir, leur gloire qui s’éloignent du peuple des hommes, au fur et à mesure de leur » ascension » ; l’Éternel reste proche de l’homme, abordable. Il invite ses amis à le suivre et à se laisser entraîner sur le chemin de la prière.
Seigneur, aide-moi à vous rencontrer dans la prière afin que je devienne un témoin crédible de ta vie et de ta résurrection.
Augmente ma foi en tes sacrements pour que je puisse te toucher et te voir dans ton Corps et ton Sang, et dans tes paroles de pardon.
Gloire et louange à notre Dieu, éblouissant de sainteté!
Ta transfiguration révèle ta lumière qui veut se donner aux hommes.
29 juillet – Mémoire de sainte Marthe, qui reçut le Seigneur Jésus dans sa maison de Béthanie, non loin de Jérusalem, et après la mort de son frère Lazare, dit à Jésus: “Tu es le Christ, le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde”. (Martyrologe romain)
Honorons donc Marthe en lui adjoignant Marie et Lazare, comme nous y invite la Liturgie.
A Béthanie, non loin de Jérusalem, vivaient Marthe, Marie et leur frère Lazare. Jésus aimait à se reposer dans leur maison. Qu’il devait faire bon puisqu’il s’y sentait bien, nous pourrions même dire « détendu » et paisible. Honneur donc à la maîtresse de maison, sainte Marthe.
Mais elle est toujours affairée et elle reproche à sa sœur de ne pas l’aider. Le Maître ne lui en fait pas grief. Il lui demande seulement de rester calme et de donner à chaque chose sa valeur. « Marthe, Marthe, tu t’agites, tu t’inquiètes pour beaucoup de choses…. »
Ce n’est pas l’activité que Jésus condamne, (que s’en consolent les maîtresses de maison), mais l’activisme, l’agitation. Il vaut mieux recevoir dans la paix du cœur, que de voir la maîtresse de maison sans cesse à la cuisine, venir en éclair à la table, abandonner son hôte et repartir pour que la salade soit au point.
L’essentiel c’est la convivialité, avec un équilibre des réalités. Marthe d’ailleurs n’en manque pas, car lorsque Marie ne sait que pleurer devant le tombeau de son frère, Marthe est confiante: « Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, il te l’accordera. » La réponse ne se fait pas attendre: « Je suis la Résurrection et la Vie. » Une belle tradition dit que Jésus lui-même est venu l’accueillir à la porte du paradis. (Nominis)