Benoit XVI et l’Angelus

Benoit XVI et l’Angelus

Dimanche 28 septembre 2008, Benoît XVI, sur la place Saint Pierre à Rome, après l’Angélus, s’est exprimé sur le sens de cette prière : « Je vous salue, chers pèlerins francophones, qui êtes venus pour réciter l’Angélus. Par cette prière, nous faisons mémoire de l’Incarnation du Fils de Dieu et nous contemplons le ‘oui’ immédiat et paisible de la Vierge Marie à la volonté de Dieu exprimée par l’Archange Gabriel… Que la présence de Marie à nos côtés donne à nos ‘oui’ d’être spontanés, généreux et sans retour ! Avec ma Bénédiction apostolique ».

A ce propos, les 27 octobre, novembre et décembre, au nom de l’Association de la Médaille Miraculeuse, il y aura trois conférences sur la Médaille Miraculeuse et la Parole de Dieu exprimée dans l’Angelus Domini, à la Chapelle de la rue du Bac.

Benoît XVI en France

Benoît XVI en France

Notre Saint Père est venu à Paris le vendredi 12 septembre, jour du Saint Nom de Marie. Il a été accueilli par le Président de la République, pour qui se serait « une folie de se priver du patrimoine vivant de réflexion et de pensée des religions », invitant à une « laïcité positive », à la défense de la dignité humaine dans laquelle réside le « vrai secret de l’Europe », et à l’importance du dialogue authentique qui peut seul apporter une paix durable au monde.

Le pape lui a répondu en ces termes : « En ce moment historique où les cultures s’entrecroisent de plus en plus, je suis profondément convaincu qu’une nouvelle réflexion sur le vrai sens et sur l’importance de la laïcité est devenue nécessaire. »

Il a expliqué qu’il « est en effet fondamental, d’une part, d’insister sur la distinction entre le politique et le religieux, afin de garantir aussi bien la liberté religieuse des citoyens que la responsabilité de l’État envers eux », et d’autre part « de prendre une conscience plus claire de la fonction irremplaçable de la religion pour la formation des consciences et de la contribution qu’elle peut apporter, avec d’autres instances, à la création d’un consensus éthique fondamental dans la société ».

Le pape a évoqué sa préoccupation pour les jeunes, l’ « avancée sournoise de la distance entre les riches et les pauvres » la protection de l’environnement, la nouvelle Europe et les racines chrétiennes de la France. Le pape a terminé par des souhaits de « paix et prospérité, liberté et unité, égalité et fraternité » pour la France, en les confiant « à l’intercession maternelle de la Vierge Marie, patronne principale de la France. »

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LA DORMITION DE LA MÈRE DE DIEU

LA DORMITION DE LA MÈRE DE DIEU | DRCélébrée le 15 août, la Dormition de la Mère de Dieu n’est pas dans les Saintes Écritures, mais le récit nous en a été conservé dans la mémoire de l’Église et s’exprime notamment dans les icônes orientales de la fête. Marie y est couchée sur son lit de mort ; le Saint-Esprit a réuni les Apôtres pour l’accompagner. Des anges s’inclinent devant elle, des femmes viennent vénérer son corps. Debout, au centre, derrière la couche mortuaire, Jésus en gloire se dresse lumineux, tenant dans ses bras un enfant. C’est l’âme de sa mère sous la forme d’un nouveau-né dans les langes car elle naît au ciel.

Marie a mis le Fils de Dieu au monde dans sa chair, elle lui a transmis son humanité pour qu’il naisse sur terre. Ce Fils, devenu son fils, la comble en retour de sa divinité pour qu’elle naisse au ciel. Marie est passée de la mort à la vie, elle jouit de la Vie éternelle sans être soumise au Jugement (Jean 5, 24), car la Mère de la Vie n’a pu rester dans la corruption.

Le 15 août, nous fêtons comme une seconde Pâque, la résurrection de celle qui, avant le Jugement dernier, avant la résurrection générale, est dès aujourd’hui unie au Christ. Selon la Tradition, les Apôtres ont même assisté à une seconde Ascension, l’Assomption de Marie dans son corps pour partager la gloire de son Fils.

Ce qui est déjà réalisé en Marie est prévu dans le projet de Dieu pour chacun de nous. A la fin des temps, après le Jugement, nous serons vivants, corps et âmes, devant la Face de Dieu. Saint Paul s’écrie : «Ce qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est impérissable ; ce qui est semé n’a plus de valeur, ce qui ressuscite est plein de gloire ; ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un corps spirituel.» (1 Corinthiens 15, 42-44) Telle est la visée du Jugement : il débouche sur la Vie éternelle. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

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