Vous êtes bénie entre les femmes,
vous qui avez cru,
mais votre foi ne s’est pas bornée
à adhérer au dessein de Dieu,
vous le méditiez dans votre cœur…
Sainte Marie, vous êtes ainsi notre modèle,
tant pour accepter la foi que pour l’étudier.
Il ne vous suffit pas de l’accepter,
vous vous y arrêtez ;
il ne vous suffit pas de la posséder,
vous la mettez en profit;
il ne vous suffit pas de lui donner votre adhésion,
vous la développez;
vous lui soumettez votre intelligence,
mais vous la raisonnez,
non comme Zacharie qui raisonne
d’abord pour croire,
car vous croyez d’abord,
et par amour et par révérence, vous raisonnez
sur ce que vous avez cru.
Aussi symbolisez-vous pour nous,
autant que la foi des cœurs simples,
celle des docteurs de l’Église qui ont à chercher,
à peser, à définir comme à professer l’Évangile,
à discerner la vérité de l’erreur,
à prévoir les aberrations d’une fausse raison,
à combattre, avec l’armure de la foi,
l’orgueil et la témérité…
Vous êtes bénie entre les femmes,
heureuse d’avoir cru!
car elles se sont accomplies les choses
qui vous ont été annoncées de la part du Seigneur!
La tradition chrétienne nous a transmis le nom des parents de Marie, Anne et Joachim , et aussi le lieu de leur habitation, près du temple, à Jérusalem. C’est une tradition très ancienne qui remonte au récit apocryphe de saint Jacques.
Ce couple discret, mais bien réel, a su accueillir, éduquer Marie et l’éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne. L’intérêt pour les parents de Marie dépasse largement le folklore ou l’imaginaire, il touche au sens de la vie.
C’est en ce sens qu’en 2013, lors des JMJ de Rio, à l’Angélus, le Pape François a évoqué Anne et Joachim, le 26 juillet dédié par l’Église à la mémoire des parents de Marie, « les grands-parents de Jésus ». il a parlé d’une « longue chaîne qui a transmis l’amour pour Dieu », en soulignant l’importance de la famille pour la communication de ce « patrimoine d’humanité et de foi qui est essentiel pour toute société ».
A ce propos, voici les paroles que, pour sa part, Benoît XVI avait prononcées le dimanche 26 juillet 2009 lors de l’Angélus, depuis le village des Combes, dans la Vallée d’Aoste, où il était en vacances :
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La mémoire des saints Anne et Joachim, parents de la Vierge et donc grands-parents de Jésus, que l’on célèbre aujourd’hui, nous procure un point de réflexion. Celle-ci fait penser au thème de l’éducation, qui a une place si importante dans la pastorale de l’Église.
Elle nous invite en particulier à prier pour les grands-parents, qui dans la famille sont les dépositaires et souvent les témoins des valeurs fondamentales de la vie. La tâche éducative des grands-parents est toujours très importante, et elle le devient encore davantage quand, pour diverses raisons, les parents ne sont pas en mesure d’assurer une présence adéquate auprès des enfants, à l’âge de la croissance.
Je confie tous les grands-parents du monde à la protection de sainte Anne et saint Joachim, en leur adressant une bénédiction spéciale. Que la Vierge Marie, qui – selon une belle iconographie – apprit à lire les Saintes Écritures sur les genoux de sa mère Anne, les aide à toujours nourrir leur foi et leur espérance aux sources de la Parole de Dieu.
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En Bretagne au XVIIe siècle, après la découverte d’une statue miraculeuse, dans le champ du Bocéno, s’est construite une basilique à Sainte-Anne d’Auray. Ainsi sainte Anne est-elle patronne de ce pays (cf. CANTIQUE BRETON A SAINTE ANNE). Et c’est pourquoi ses marins l’ont choisie comme protectrice. Par leur intermédiaire, sainte Anne est aussi la patronne de la province de Québec. Tous les diocèses du Canada ont au moins une église dédiée à Sainte Anne.