En regardant l’image de Marie, Marie de Guadalupe, enceinte, annonçant la naissance du Sauveur, enceinte comme une mère.
Avec quelle tendresse dit-elle à l’Indien : «N’aie pas peur, je ne suis pas là, ta Mère ? (Nican Mapohua, 118-119). La maternité de Marie est révélée.
Et sur ce mystère de Guadalupe, que malheureusement de nombreuses idéologies ont voulu dévier pour obtenir un avantage idéologique, sur ce mystère de Guadalupe trois choses me viennent à l’esprit, des choses simples, mais qui font le message : la tilma (manteau), la Mère et la rose. Des choses très simples.
La maternité de Marie reste imprimée sur cette tilma, sur ce simple manteau. La maternité de Marie est illustrée par la beauté des roses que l’Indien trouve et apporte ; et la maternité de Marie opère le miracle d’apporter la foi aux cœurs quelque peu incrédules des prélats.
La tilma, la rose, l’indienne. Tout ce qu’on peut dire au-delà de cela sur le mystère guadalupéen est un mensonge, c’est vouloir l’utiliser pour des idéologies. Le mystère guadeloupéen est de la vénérer et d’entendre à nos oreilles : » Ne suis-je pas là, ta Mère ? « .
Et écouter cela dans les moments de la vie : dans les différents moments difficiles de la vie, dans les moments heureux de la vie, dans les moments quotidiens de la vie. « N’aie pas peur, je ne suis pas là, ta Mère ? C’est tout le message guadeloupéen. Le reste, ce sont des idéologies.
Nous repartons avec l’image de la Dame imprimée dans la tilma de l’Indien, et écoutant, comme dans un chant, qui d’une voix répétitive nous dit : « N’aie pas peur, je ne suis pas là, ta Mère ? ». Qu’il en soit ainsi.
La préparation de Noël et sa célébration amènent l’Église – et donc les associés de la Médaille Miraculeuse que nous sommes – à lire les pages de l’Évangile où la mère de Jésus apparaît et où se révèle sa place unique. Son rôle en effet est inséparable de celui de son Fils.
Tout d’abord Marie est laVierge, celle dont le cœur attend de Dieu la réalisation des promesses qu’il a faites à son peuple; en elle, l’espérance d’Israël atteint sa perfection.
Elle est la servante du Seigneur, entièrement disponible aux volontés divines, pleinement fidèle à travers les événements les plus déroutants et les plus douloureux.
A l’Annonciation, elle devient Mère, et à Noël elle donne aux hommes celui que Dieu leur envoie pour les sauver et pour leur communiquer sa gloire; le fils de Marie est le Saint, le Fils de Dieu, le Messie par qui l’œuvre de Dieu sera accomplie et dont le règne sera éternel.
Aussi toutes les générations proclameront bienheureuse cette femme entre toutes bénie que Dieu a comblée gratuitement et qui a cru si parfaitement à la parole divine qui l’appelait.
La Vierge mère, parce qu’elle donne au monde le Christ, vie et lumière des hommes, est mère de grâce; elle ne nous donne pas seulement celui qui est la source du salut, elle est l’éducatrice qui nous apprend à recevoir avec foi le don de Dieu.
Elle est le modèle de l’espérance avec laquelle l’Église, au long des siècles, doit accomplir sa mission dans le monde, en annonçant la vie éternelle qui est la source de sa fidélité joyeuse et de son espérance inébranlable.
PRIÈRE
Dieu, notre Père,
tu as tant aimé les hommes
que tu nous as envoyé ton Fils unique Jésus,
né de la Vierge Marie,
pour nous sauver et nous ramener à toi.
Nous te prions,
afin que par ta bénédiction
ces représentations de Jésus,
sur le point de venir parmi nous,
soient, dans nos maisons,
signe de ta présence et de ton amour.
Père bon,
accorde-nous aussi ta bénédiction,
ainsi qu’à nos parents, à nos familles et à nos amis.
Ouvre notre cœur,
afin que nous sachions recevoir Jésus dans la joie,
toujours faire ce qu’il demande
et le voir en tous ceux qui ont besoin de notre amour.
Nous te le demandons au nom de Jésus,
ton Fils bien-aimé,
qui vient donner la paix au monde.
Lui qui vit et règne dans les siècles des siècles. Amen.
Le 12 décembre, nous célébrons Notre Dame de Guadalupe.Située sur la colline de Tepeyac au nord de Mexico, la basilique Notre-Dame de Guadalupe est un lieu de culte consacré à la Vierge de Guadalupe, une image très vénérée au Mexique, parfois appelée la Vierge Noire. Avec plus de 15 millions de visiteurs chaque année c’est le deuxième lieu de culte le plus visité au monde après la Basilique Saint-Pierre de Rome.
Lors de son voyage au Mexique en février 2016, le Pape François a croisé le regard des yeux de la Vierge de Guadalupe, qui protège les regards de ceux qui la contemplent, et reflète le visage de ceux qui la rencontrent.
Dans la Basilique, où est conservée l’image de la Vierge de Guadalupe, le Souverain Pontife est resté longtemps recueilli en prière, dans un silence vibrant et respectueux.
Au pied de la Vierge qui en décembre de l’année 1531 réveilla l’espérance de l’amérindien Juan Diego et de son peuple, le Pape François a déposé les angoisses et les douleurs des exilés, des marginaux, des mères, des pères qui ont vu leur fils partir, les ont vu se perdre ou être arraché par la criminalité.
Le moment de recueillement a été précédé par la messe et le Pape a offert une couronne à la « grande Mère ».
Durant les jours proches du 12 décembre, la basilique ancienne, épaulée par la nouvelle, reçoit la venue de plus de 8 millions de pèlerins. Les fidèles fêtent en effet en ce jour l’apparition de la Vierge Marie en 1531 devant Juan Diego Cuauhtlatoatzin un indien converti au christianisme quelques années après la conquête du Mexique par Hernán Cortés, originaire d’Extremadur en Espagne, région dont la Vierge de Guadalupe est la sainte patronne.
Juan Diego est mort à Mexico, le 30 mai 1548, à l’âge de 74 ans. Il a été béatifié en 1990 et canonisé en 2002 par le pape Jean-Paul II. Il est bon d’en rappeler l’histoire que nous reprenons de notre ancienne revue de la Médaille Miraculeuse.
HISTOIRE
Depuis dix ans déjà, les Espagnols s’étaient rendus maîtres du Mexique. Leurs missionnaires prêchaient sans grand succès l’Évangile aux pauvres indigènes vaincus et humiliés par la conquête. Nouveau converti, un pauvre indien, baptisé sous le nom de Juan-Diego, se rendait un matin à la messe en la paroisse de son baptême à Mexico.
De son village de Tolpetiac à la capitale, il avait quatre bonnes lieues à franchir. Mais comme c’était le jour de Notre Dame, le samedi 9 décembre 1531, il ne voulait pour rien au monde manquer à l’office. Gravissant la colline de Tolpetiac, il invoquait déjà la Vierge de toute son âme.
Parvenu au sommet de la colline, un chant magnifique parvint à ses oreilles. Devant. les yeux, il vit, dans un nuage éblouissant, une Dame d’une merveilleuse beauté qui lui souriait. Elle portait les vêtements magnifiques des princesses aztèques de sa race.
Elle lui parla avec douceur. Elle lui dit sa volonté de voir une chapelle bâtie en son honneur, sur cette colline, promettant qu’elle veillerait sur tous les pauvres indiens. Elle donna mission à Juan-Diego de porter ce message à l’Évêque espagnol de Mexico.
Non sans mal – on fit attendre longtemps le pauvre indien – Juan-Diego put approcher du prélat et lui présenter son extraordinaire requête. Bienveillant mais sceptique, l’évêque l’écouta puis le congédia en lui disant qu’il réfléchirait à cette affaire en son temps.
Juan-Diego revint au lieu de l’apparition et à la Vierge qui l’attendait, il demanda avec insistance qu’un autre messager fut envoyé par elle. Mais la Vierge n’en fit rien et ordonna au pauvre indien de revoir l’Évêque et de lui redire sa volonté de Mère de Dieu.
Le prélat consentit à recevoir encore Juan-Diego mais lui demanda un signe manifestant clairement l’identité et la volonté de la Dame de la colline. La Vierge déféra à ce désir et donna rendez-vous à Juan-Diego pour le lendemain où Elle donnerait le signe réclamé.
Hélas ! de retour chez lui, Juan-Diego trouva son oncle à toute extrémité. Il le soigna avec empressement et fut infidèle au rendez-vous de la colline. La maladie de son oncle empirant, il décida d’aller quérir un prêtre de la capitale pour l’assister à ses derniers moments.
Pour éviter le lieu de l’apparition, le pauvre indien prit un chemin de détour par le Sud. Mais voici que Notre-Dame vint Elle-même à sa rencontre. Elle lui annonça la guérison de son parent et l’invita à monter sur la colline cueillir les fleurs qu’il y trouverait et qui seraient le signe exigé.
En cette saison et sur la colline de Tolpetiac, particulièrement dénudée, aucune fleur ne poussait. L’Indien trouva cependant un magnifique parterre de roses. Il en emplit son manteau et les porta à l’Évêque de Mexico. Déjà étonné par ces fleurs insolites, le prélat fut définitivement ébranlé lorsqu’il vit sur le manteau de Juan l’image de la Vierge telle qu’elle lui était apparue.
L’Évêque s’agenouilla pour recueillir l’image miraculeuse qu’il transporta en sa chapelle. Des foules vinrent immédiatement la contempler et la vénérer. Sur la colline de l’apparition un sanctuaire fut érigé. Réticents jusqu’alors, d’innombrables indiens demandèrent dès lors le baptême.
Le sanctuaire de Notre-Dame de Guadeloupe devint immédiatement le plus important centre de pèlerinage de tout le continent. Pie X ne fit que reconnaître ce fait en proclamant officiellement Notre-Dame de la Guadeloupe, Patronne de toute l’Amérique latine.
René Sallerin, cm – La Médaille Miraculeuse n°2, 1958 p. 19
NOTRE-DAME DE LA GUADELOUPE DANS LES ANTILLES FRANÇAISES
Découverte par Christophe Colomb, l’île de Karukéra fut consacrée à la Vierge de Guadeloupe par le célèbre explorateur et porte depuis lors son nom.
L’île de Guadeloupe abrite deux sanctuaires principaux. La Cathédrale de Basse-Terre est vouée à la Vierge d’Extremadur. Non loin de Pointe-à-Pitre, la paroisse des Abymes est un centre de pèlerinage fréquenté à Notre-Dame de Guadeloupe du Mexique. Comme à Lourdes, un chemin de Croix jalonne ses stations sur la montée d’une colline assez abrupte.
NOTRE-DAME DE GUADELUPE D’EXTREMADUR
Le premier sanctuaire en l’honneur de la Vierge de la Guadalupe est à Extramadur en Espagne. La statue de Notre-Dame a été donnée à saint Léandre, archevêque de Séville, par son ami, le Pape saint Grégoire le Grand en l’an 595.
Enterrée vers 715, pour être soustraite aux profanations des musulmans, l’image miraculeuse fut exhumée en 1323, à la suite de l’apparition de Notre-Dame à un modeste bouvier. Remise en honneur dans un nouveau sanctuaire, la Vierge d’Extramadur présida à la libération du territoire espagnol de ses envahisseurs maures.
Aussi la catholique Espagne garde une ardente reconnaissance à Notre-Dame d’Extremadur et son pèlerinage est le plus fréquenté après celui de Notre-Dame del Pilar à Saragosse.
« Regarder la Vierge de Guadalupe, c’est rappeler que la visite du Seigneur passe toujours par ceux qui cherchent à incarner sa Parole. » (tweet du Pape François)