Baptême du Seigneur

Andrea del Verrochio - baptême du Christ 1472-75 - Galleria degli Uffici Florence
Andrea del Verrochio – baptême du Christ 1472-75 – Galleria degli Uffici Florence

« Vous savez ce qui s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée, après le baptême proclamé par Jean :  Jésus de Nazareth, Dieu l’a consacré par l’Esprit Saint et rempli de sa force. Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. » – Actes des Apôtres, 10, 37-38

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A la Théophanie du Baptême la Trinité apparaît, Dieu parle ; le Fils commence publiquement son ministère pour accomplir ce qui avait préparé et précédé sa venue. Le Fils se soumet volontairement au rite de purification « pour laver l’iniquité de l’homme », pour lui permettre « de redevenir Dieu ».

Jésus descend dans le fleuve pour régénérer par l’eau la matière ; il prend place dans la nature pour l’exorciser, pour la rendre spirituelle. Et le Père proclame l’identité du Fils : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. » Et l’Esprit-Saint se manifeste ; il descend sur Jésus sous la forme d’une forme visible. – Constantin Andronikov + 1997

Le Baptême du Seigneur que nous célébrons aujourd’hui clôt le cycle de Noël et nous introduit dans le temps ordinaire. Nous revivons notre propre naissance en Jésus-Christ qui fait de nous ses frères, et nous comble de l’amour de son Père. Ouvrons nos cœurs au souffle de l’Esprit Saint pour rester fidèles à notre vocation de fils de Dieu. Que la Vierge Marie intercède pour nous !  – Benoît XVI, Angelus du dimanche 9 janvier 2011

ÉPIPHANIE 2011

Adoration des Mages - imitation de Véronèse XVIe siècle - église Notre-Dame Montluçon
Adoration des Mages – imitation de Véronèse XVIe siècle – église Notre-Dame Montluçon

« En ce temps de Noël, le Seigneur fait briller sur nous la splendeur de son amour qui dissipe toute ténèbre. Soyons dans la joie en union avec les pays qui célèbrent aujourd’hui l’Épiphanie du Seigneur. Par l’intercession de la Vierge Marie, laissons-nous guider vers son Fils Jésus, lumière née de la lumière ! Bon dimanche et bonne année à tous ! » (Benoît XVI, Angélus du 2-1-2011, Place Saint Pierre à Rome)

L’Épiphanie en Occident, c’est l’adoration des Mages… Pour les chrétiens d’Orient, le sens profond de la fête, c’est le Baptême du Christ. Pour tous, l’annonce du salut.

En grec, Épiphanie signifie « manifestation ». Dieu se donne à voir, à toute l’humanité représentée par les mages venus du bout du monde. Dieu entre dans notre monde, dans notre histoire, en se faisant l’un de nous, comme un bébé. Noël, l’Épiphanie, les moments du commencement, sans bruit… Voilà la bonne nouvelle proposée par cette fête.

L’Évangile de saint Matthieu raconte que des Mages venus d’Orient ont été guidés par une étoile jusque vers Jésus qui venait de naître. « Ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe », écrit-il. L’or pour sa royauté, l’encens pour sa divinité, la myrrhe, parfum utilisé pour embaumer les défunts, pour annoncer sa mort. Douze jours après Noël, proche du solstice d’hiver, le 6 janvier vient normalement clore le cycle des fêtes.

Pourtant l’Église fait cesser le temps liturgique de Noël à la mi-janvier avec le baptême de Jésus, et même des traditions régionales et familiales affichent leur désir de le prolonger. Pour beaucoup, ce temps des « fêtes de la lumière » s’achève le 2 février, jour de la Chandeleur et de la Présentation de Jésus au Temple.

d’après Croire

La sainte Mère de Dieu

Mère de Dieu -Théotokos
Mère de Dieu -Théotokos

Bonne et heureuse Année 2011 à tous nos Associés et Amis qui viennent sur notre site. Nous commençons cette année par célébrer la Sainte Mère de Dieu (cf. Angélus de Benoît XVI). Voici un beau texte, très fort, sur Elle, de Nicolas Cabasilas, cet émouvant théologien qui fut comme le chant du cygne de Byzance, la grande Ville de l’Orient prise peu après par les Turcs musulmans au milieu du XVe siècle et appelée désormais Istanbul. Ainsi disparut toute une partie de la chrétienté.

S’il fallut jamais que l’homme se réjouît et dansât et chantât de joie, s’il y eut un instant que l’on doive célébrer avec grandeur et éclat, s’il faut pour cela demander la hauteur de l’esprit, la beauté du discours et l’élan des paroles, je n’en connais pas d’autre que ce jour où un ange vint du ciel annoncer [à Marie] tout bien à la terre. Maintenant le ciel est en fête, maintenant resplendit la terre, maintenant la création tout entière se réjouit et celui-là même qui tient les cieux en sa main n’est pas absent de la fête – car ce qui a lieu aujourd’hui est bien une panégyrie, une célébration universelle. Tous s’y rassemblent en une figure unique, en une même joie, dans ce même bonheur qui survient pour tous : et pour le Créateur, et pour toutes ses créatures et pour la mère elle-même du Créateur, celle qui a fait de lui un participant de notre nature, de nos assemblées et de nos fêtes. […]

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