Le Saint-Père a d’abord effectué une étape à la basilique Sainte-Marie Majeure pour aller se recueillir devant l’icône Salus Populi Romani, cette image de la Vierge «Sauvegarde du peuple romain» qu’il prend pour habitude d’aller saluer au début et à la fin de chaque voyage apostolique.
Le Pape François s’est ensuite rendu place d’Espagne, au pied de la colonne de l’Immaculée, dans le centre de Rome où il a prononcé une prière à la Vierge, confiant la ville et ses habitants à sa protection. Le Saint-Père a salué la maire de Rome, Virginia Raggi, et des personnes malades venues assister à la cérémonie.
la prière du Pape :
Mère Immaculée, en ce jour de ta fête, si chère au peuple chrétien, je viens te rendre hommage, au cœur de Rome.
Dans mon âme je porte les fidèles de cette Église et tous ceux qui vivent dans cette ville, spécialement les malades et tous ceux qui pour diverses raisons ont des difficultés.
Nous voulons avant tout te remercier pour ton attention maternelle qui nous accompagne sur notre chemin : combien de fois nous entendons raconter les larmes aux yeux de ceux qui ont expérimenté ton intercession, les grâces que tu demandes pour nous à ton Fils Jésus !
Je pense aussi à une grâce ordinaire que tu fais aux habitants de Rome : celle de faire face avec patience aux désagréments de la vie quotidienne.
Mais pour cela nous te demandons la force de ne pas nous résigner, au contraire, de faire chaque jour chacun notre part pour améliorer les choses, pour que le soin que chacun apporte rende Rome plus belle et vivable pour tous, pour que le devoir bien fait par chacun assure les droits de tous.
Et, en pensant au bien commun de cette ville, nous te prions pour ceux qui ont des responsabilités importantes : obtiens-leur la sagesse, la clairvoyance, l’esprit de service et de collaboration.
Vierge Sainte,
J’aimerais te confier tout particulièrement les prêtres de ce diocèse : les curés de paroisses, les vicaires, les prêtres âgés qui avec un cœur de pasteur continuent à travailler au service du peuple de Dieu, et tant de séminaristes du monde entier qui collaborent avec eux dans les paroisses.
Pour eux tous je te demande la douce joie d’évangéliser et le don d’être des pères, proches des gens, miséricordieux.
A toi, femme toute consacrée à Dieu, je te confie les femmes consacrées dans la vie religieuse comme dans la vie laïque, qui, grâce à Dieu sont si nombreuses, plus que dans n’importe quelle autre ville au monde, et forment une superbe mosaïque de nationalités et de cultures.
Pour elles, je te demande la joie d’être, comme toi, des épouses et des mères, fécondes dans la prière, dans la charité, dans la compassion.
Ô Mère de Jésus, je te demande une dernière chose en ce temps de l’Avent, en pensant aux jours où toi et Joseph étaient dans l’angoisse de la naissance imminente de votre enfant, préoccupés parce que le recensement vous avait forcé à quitter votre terre, Nazareth, pour aller à Bethléem…
Tu sais ce que veut dire «porter la vie en son sein» et sentir autour de toi l’indifférence, le refus, parfois le mépris.
Pour cela je te demande d’être proche aux familles qui aujourd’hui à Rome, en Italie et dans le monde entier vivent des situations similaires, pour qu’elle ne soient pas abandonnées à elles-mêmes, mais protégées dans leurs droits, des droits humains qui viennent avant toute considération légitime.
Ô Marie Immaculée, aurore d’espérance à l’horizon de l’humanité, veille sur cette ville, sur les maisons, les écoles, les bureaux, les magasins, les usines, les hôpitaux, les prisons, qu’en aucun lieu ne manque ce que Rome a de plus précieux et qu’elle conserve pour le monde entier le testament de Jésus : «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés» (Jn-13, 34)
Amen !