D’un seul cœur unis dans la prière,
D’un seul cœur avec Marie ta mère,
Nous guettons, Seigneur, les signes de l’Esprit.
1. Église de Jésus, l’Esprit te parlera
D’un Dieu qui s’est penché sur l’humble jeune fille :
C’est le chant de ta Mère et ton hymne de noces.
2. Apôtre de Jésus, l’Esprit te parlera
D’un Dieu qui vient briser l’orgueil et la violence.
C’est le chant de ta Mère et ton cri de prophète :
3. Mendiant de Jésus Christ, l’Esprit te parlera
D’un Dieu qui se rend gloire en élevant les humbles :
C’est le chant de ta Mère et la loi du Royaume.
4. Convive de Jésus, l’Esprit te parlera
D’un Dieu qui vient combler les affamés du monde :
C’est le chant de ta Mère et le droit à la fête.
5. Disciples de Jésus, l’Esprit te parlera
D’un Dieu qui se souvient fidèle à sa promesse :
c’est le chant de ta mère et ton livre d’histoire.
V 286 | DR
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Du pape François, ce lundi 13 mai 2013
C’est l’Esprit Saint qui permet au chrétien de comprendre les dons reçus de Dieu. Voilà le fil conducteur de l’homélie du Pape François lundi matin lors de la messe célébrée dans la chapelle de la Maison Sainte Marthe.
C’est des paroles d’un groupe de disciples d’Éphèse à Saint Paul, rapportées dans les Actes des Apôtres, que le Pape est parti pour son homélie : « Nous n’avons même pas entendu dire qu’existe un Esprit Saint ». Le Pape François commentait alors « que l’ignorance des chrétiens d’il y a 2 000 ans est aussi souvent rencontrée de nos jours, l’Esprit Saint étant souvent l’inconnu de notre foi ».
« Tant de chrétiens ne savent pas qui est l’Esprit Saint, comment est l’Esprit Saint. Et l’on entend souvent : « Mais moi je m’arrange bien avec le Père et avec le Fils, parce que je prie le Notre-Père au Père et je fais la communion avec le Fils, alors qu’avec l’Esprit Saint je ne sais quoi faire ». Ou ils te disent : « L’Esprit Saint c’est la colombe ». Pour le Pape François, cela ne peut être car « le pauvre Esprit Saint est toujours le dernier et ne trouve pas la place qu’il mérite dans notre vie ».
L’Esprit Saint, c’est Dieu qui réveille la mémoire
« Par contre, a ajouté le Pape, l’Esprit Saint est un « Dieu actif en nous », un « Dieu qui réveille la mémoire ». Jésus lui-même l’explique aux Apôtres avant la Pentecôte : l’Esprit que Dieu vous enverra en mon nom, vous rappellera tout ce que j’ai dit ». « Car un chrétien sans mémoire n’est pas un vrai chrétien : c’est un homme ou une femme prisonnier du moment présent ; il ne saint comment appréhender l’histoire. Car c’est l’Esprit Saint qui nous enseigne comme avoir la mémoire de l’histoire… Quand dans l’Épître aux Hébreux, il nous est dit :
« Rappelez-vous de vos pères dans la foi, -mémoire ; rappelez-vous des premiers jours de votre foi, comme vous avez été courageux, – mémoire ». « Mémoire de notre vie, de notre histoire, mémoire du moment où nous avons reçu la grâce de rencontrer Jésus ; mémoire de tout ce que Jésus nous a dit ».
Un chrétien sans mémoire est un idolâtre
« Cette mémoire qui vient du cœur, c’est une grâce de l’Esprit Saint », a répété avec force le Pape François. Et « avoir cette mémoire, précisait-il, signifie aussi se rappeler ses propres misères, qui rendent esclaves, mais aussi la grâce de Dieu qui nous en sauve. » « Lorsque la vanité nous assaille, et que l’on croit être le Prix Nobel de la Sainteté, cette mémoire nous fait du bien : « Rappelle-toi où je t’ai pris : à la fin du troupeau. Tu étais derrière dans le troupeau ».
« La mémoire est une grande grâce, et quand un chrétien n’a pas cette mémoire, c’est dur à dire mais c’est la vérité : il n’est pas chrétien, mais idolâtre. Parce qu’il est en face d’un Dieu qui n’a pas de chemin, ne sait pas créer de chemin, mais notre Dieu fait le chemin avec nous, se mêle au milieu de nous, marche avec nous. Il nous sauve. Il fait l’histoire avec nous. Mémoire de tout cela, et la vie devient plus porteuse de fruits, avec cette grâce de la mémoire. »
Le Pape François a conclu son homélie par une invitation aux chrétiens à demander cette grâce de la mémoire, pour être des personnes « qui n’oublient pas le chemin parcouru, n’oublient pas les grâces de leur vie, n’oublient pas le pardon des péchés, n’oublient pas qu’ils étaient des esclaves et que le Seigneur les a sauvés ».
13-05-2013 source : Radio Vatican