QUATRE-VINGT-DIXIÈME LECTURE : De la mauvaise Communion
Non potestis mensae Domini participes esse et mensae daemoniorum.
Vous ne pouvez point participer à la table du Seigneur et à la table des démons. 1 Corinthiens 10.
Je comprends, ô mon Dieu, combien est énorme le crime d’une communion indigne. Vous crucifier de nouveau, profaner votre corps adorable, fouler aux pieds votre sang précieux ; renouveler la trahison de Judas et l’attentat des Juifs contre votre divine personne ; ces idées jettent le trouble dans mon âme, et me remplissent d’horreur.
Un chrétien, un homme qui fait profession de vous appartenir, de croire en vous, est-il donc capable de se porter à un tel excès ? Serais-je moi-même assez méchant pour le commettre ? Ah ! Seigneur, détournez de moi un si grand malheur. Je ne suis pas surpris que ce crime soit suivi d’un châtiment terrible.
Manger et boire son jugement et sa condamnation ; que cette pensée est effrayante ! je ne puis y réfléchir, sans me sentir pénétré d’un sentiment de terreur et d’effroi. Arrêtez, Seigneur, arrêtez les profanateurs ; qu’une force invisible les empêche d’approcher de votre saint autel.
Remplissez-moi d’un saint respect pour la divine Eucharistie ; donnez-moi cette robe nuptiale qui est nécessaire pour entrer dans la salle du festin, et sans laquelle on mérite d’être jeté dans les ténèbres extérieures. Préparez vous-même dans mon cœur votre demeure, en le purifiant de toutes ses souillures, et ne permettez pas que je trouve la mort dans la source même de la vie.
Pour éviter ce malheur, ô mon Dieu ! je ne me jugerai pas moi-même, je courrais trop de risques de me tromper, mais j’aurai recours à un directeur éclairé ; je ne lui cacherai rien de mes faiblesses ; je me soumettrai à sa décision, et je la suivrai avec confiance.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm