Le Magnificat
Le cantique de la Vierge Marie, tiré de l’Évangile selon saint Luc au chapitre 1, versets 46 à 56 (visite de Marie à Élisabeth), est aussi appelé le cantique de Marie. C’est le premier mot en latin de ce chant de louange. Il fait notamment partie de la liturgie des Heures, le soir. Inspiré du cantique d’Anne, la mère du prophète Samuel, il exprime bien ce lien intense qui unit l’espérance d’Israël et celle des chrétiens.
Mon âme exalte le Seigneur, — exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s’est penché sur son humble servante ; — désormais, tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; — Saint est son nom !
Son amour s’étend d’âge en âge — sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, — il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trônes, — il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, — renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,— il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,— en faveur d’Abraham et de sa race, à jamais.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,— pour les siècles des siècles. Amen.
Magnificat anima mea Dominum
— Et exultavit spiritus meus in Deo salutari meo.
— Quia respexit humilitatem ancillæ suæ:
— ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes.
— Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen eius.
— Et misericordia eius a progenie in progenies timentibus eum.
— Fecit potentiam in brachio suo, dispersit superbos mente cordis sui.
— Deposuit potentes de sede et exaltavit humiles.
— Esurientes implevit bonis et divites dimisit inanes,
— Suscepit Israel puerum suum recordatus misericordiæ suæ,
— Sicut locutus est ad patres nostros, Abraham et semini eius in sæcula.