Ave maris stella
Daté probablement du VIIe ou VIIIe siècle, cet hymne religieux sert lors des fêtes de la Vierge Marie. Poème de sept quatrains non rimés mais accentués, ce chant prie Marie de se montrer notre mère, de donner la lumière aux aveugles, de chasser nos maux, de nous établir dans la paix, de nous accorder une vie innocente, de nous rendre doux et chastes et d’accueillir nos prières. Il commence par une salutation et se termine par une louange à la Trinité.
Salut, étoile de la mer,
Mère féconde de Dieu et toujours vierge, heureuse porte du Ciel.
En agréant l’Ave (le salut) de Gabriel,
change le nom d’Eva, et rétablis‑nous dans la paix.
Brise les fers des coupables, rends la vue aux aveugles,
dissipe tous nos maux, demande pour nous tous les biens.
Montre que tu es mère : qu’il reçoive par toi nos prières,
Celui qui, né pour nous, voulut être ton Fils.
Ô Vierge incomparable, Vierge douce entre toutes,
obtiens‑nous, le pardon de nos péchés, d’être doux et chastes.
Donne-nous une vie pure, – assure-nous des chemins sûrs
Afin que la vue de Jésus nous donne – à jamais part à votre joie
Louange à Dieu le Père – ainsi qu’au Christ dans sa gloire,
Et à l’Esprit Saint – aux trois Personnes Honneur égal. Ainsi soit-il.
Ave maris stella – Dei Mater alma,
Atque semper Virgo – Felix caeli porta.
Sumens illud Ave – Gabrielis ore,
Funda nos in pace, – Mutans Evae nomen.
Solve vincla reis, – Profer lumen caecis,
Mala nostra pelle. – Bona cuncta posce.
Monstra te esse matrem – Sumat per te preces
Qui, pro nobis natus, – Tulit esse tuus,
Ô Virgo singularis – Inter omnes mitis,
Nos culpis solutos – Miles fac et castos.
Vitam praesta puram, – Iter para tutum,
Ut videntes jesum, – Semper collaetemur.
Sit laus Deo patri, – Summo Christo decus,
Spiritui Sancto, – Tribus honor unus. Amen.